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Virage à droite en Argentine et retour du mouvement ouvrier

Numéro 1 - 2016 par Xavier Dupret

février 2016

Le dimanche 25 octobre 2015, les Argen­tins ont voté, pour la hui­tième fois depuis le retour de la démo­cra­tie dans le pays en 1983, afin de dési­gner leur nou­veau pré­sident. En Argen­tine, un can­di­dat est élu au pre­mier tour s’il dis­pose de 45% des voix ou s’il a recueilli 40% des suf­frages après s’être assu­ré d’une […]

Le dimanche 25 octobre 2015, les Argen­tins ont voté, pour la hui­tième fois depuis le retour de la démo­cra­tie dans le pays en 1983, afin de dési­gner leur nou­veau pré­sident. En Argen­tine, un can­di­dat est élu au pre­mier tour s’il dis­pose de 45% des voix ou s’il a recueilli 40% des suf­frages après s’être assu­ré d’une avance d’au moins 10% sur ses pour­sui­vants directs.

Pour la pre­mière fois de leur his­toire, les Argen­tins ont rom­pu avec cette logique à la fois per­son­na­liste et pré­si­den­tia­liste. Il y a donc eu bal­lo­tage à l’occasion des élec­tions de 2015. Et Mau­ri­cio Macri, can­di­dat de l’opposition arri­vé en tête et lea­deur de la coa­li­tion Cam­bie­mos, a été élu à l’issue du second tour. Cette élec­tion est his­to­rique dans la mesure où elle met fin à douze ans de kirch­né­risme et, sur­tout, per­met pour la pre­mière fois, depuis plus d’un siècle, l’arrivée à la Casa rosa­da d’un homme qui, en l’espèce, n’est issu ni du péro­nisme ni de l’Unión Cívi­ca Radi­cal (UCR). Les sou­bas­se­ments socioé­co­no­miques de ce séisme poli­tique sont, eux aus­si, inté­res­sants à plus d’un titre.

Une autre époque

L’Argentine connait une situa­tion éco­no­mique déli­cate. Ces vicis­si­tudes ont vrai­sem­bla­ble­ment ame­né les élec­teurs argen­tins à prê­ter davan­tage d’attention aux défi­ciences du kirch­né­risme. Ce cou­rant s’est en effet carac­té­ri­sé par une ges­tion clien­té­liste de la fonc­tion publique et une cor­rup­tion impor­tante. C’est ain­si que l’ancien vice-pré­sident kirch­né­riste Ama­do Bou­dou sera vrai­sem­bla­ble­ment tra­duit en jus­tice pour des mal­ver­sa­tions qui l’avaient conduit à faire l’objet d’une demande de des­ti­tu­tion en 2012. À l’époque, le Par­le­ment était sous contrôle kirch­né­riste. La mul­ti­pli­ca­tion des scan­dales de ce type, au cours des der­nières années, s’est accom­pa­gnée d’une fra­gi­li­sa­tion struc­tu­relle de l’économie argentine.

Après le défaut sur la dette de 2001, l’Argentine a été cou­pée des mar­chés finan­ciers et elle s’est donc finan­cée, après la déva­lua­tion du peso, à par­tir de ses excé­dents com­mer­ciaux. Et ces der­niers, dès la déva­lua­tion de 2003, ont tou­jours été posi­tifs. Le fait doit être sou­li­gné puisque la balance com­mer­ciale de l’Argentine a été chro­ni­que­ment néga­tive entre 1979 et 20011.

Hélas, les ratés de l’économie chi­noise n’ont pas man­qué d’affecter le pays depuis trois ans. La dépen­dance de plus en plus forte aux expor­ta­tions de matières pre­mières en direc­tion de l’«atelier du monde » consti­tue, par ailleurs, une ten­dance lourde que l’on retrouve dans toute la région2.

Alors qu’à par­tir de 2009, la crois­sance mon­diale fai­blit, le gou­ver­ne­ment argen­tin adopte des mesures de sou­tien à l’économie. Le défi­cit bud­gé­taire argen­tin, qui depuis a dou­blé en valeur nomi­nale3, n’est alors plus finan­cé par l’excédent de la balance com­mer­ciale. Ce der­nier a beau­coup dimi­nué (4,35% du PIB en 2009 contre 0,25 en 2014). Le ralen­tis­se­ment de la crois­sance en Chine depuis 2012 a mis en échec cette stra­té­gie. Le sou­tien à la demande inté­rieure a donc de plus en plus revê­tu la forme d’une créa­tion moné­taire. Et comme il fal­lait logi­que­ment s’y attendre, le recours à la planche à billets s’est tra­duit par une impor­tante aug­men­ta­tion de l’inflation. Or, envi­ron 30% de la popu­la­tion active tra­vaille au noir en Argen­tine. On ima­gine donc aisé­ment les consé­quences en termes de pou­voir d’achat de cette pous­sée infla­tion­niste au sein des milieux populaires.

En outre, la crois­sance du PIB argen­tin dimi­nue dan­ge­reu­se­ment à la suite de la baisse sen­sible du cours des matières pre­mières. En 2011, le PIB argen­tin connais­sait une crois­sance de 8,4%. En 2014, sa crois­sance n’était plus que de 0,5%. La décé­lé­ra­tion de l’économie mon­diale s’accompagne d’une chute plu­tôt bru­tale du cours des matières pre­mières. En juin 2015, la tonne de soja à Chi­ca­go valait 354,82 dol­lars. En novembre 2015, le cours était retom­bé à 319,08 dol­lars. Pour retrou­ver un prix aus­si bas, il faut remon­ter à décembre 2008 alors que la crise venait de secouer les États-Unis. Une légère récu­pé­ra­tion était éga­le­ment à signa­ler en jan­vier 2016 aux alen­tours de 322 dol­lars la tonne.

La filière soja consti­tue une part impor­tante des expor­ta­tions argen­tines (près de 25% des expor­ta­tions du pays en 2014). En outre, 62% des terres culti­vables du pays sont, aujourd’hui, occu­pées par le soja trans­gé­nique4. Les limites du modèle d’accumulation à par­tir des matières pre­mières font, aujourd’hui, sen­tir plei­ne­ment leurs effets en Argentine.

Revenir

La Com­mis­sion éco­no­mique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) a rele­vé les pro­nos­tics de crois­sance en 2015 de l’Argentine à 1,6% alors que l’Amérique latine et les Caraïbes ont, selon la Cepal, ter­mi­né l’année avec un taux de crois­sance annuel néga­tif de l’ordre de – 0,3%5. Seul le mar­ché inté­rieur per­met­tra à l’économie argen­tine de croitre cette année. Pour rap­pel, l’excédent com­mer­cial de l’Argentine en aout 2015 avait, selon l’Indec (l’organisme argen­tin char­gé de dres­ser les sta­tis­tiques du pays), dimi­nué de 95% en base annuelle en rai­son de la conjonc­tion de la chute du cours des matières pre­mières et de la dimi­nu­tion en volume du com­merce inter­na­tio­nal6.

Au terme de cette année, l’Argentine sera, en tout état de cause, davan­tage dépen­dante de ses expor­ta­tions de matières pre­mières puisque l’indice de pro­duc­tion indus­trielle de la Cepal7 pour le pays bais­se­ra de 1,9% alors que le sec­teur de la construc­tion a connu, au cours de l’année, un boum de 5,3%.

Selon la Confé­dé­ra­tion géné­rale du tra­vail de la Répu­blique argen­tine (CGT), le puis­sant syn­di­cat argen­tin dont le lea­deur est Hugo Moya­no, l’inflation en Argen­tine aurait été de 29,04% au cours de l’année 20158. La réponse de Mau­ri­cio Macri à la crise consiste en une nou­velle vague d’endettement du pays afin de récu­pé­rer les dol­lars qui manquent pour cou­vrir les impor­ta­tions. Ces der­nières devraient bais­ser. La bru­tale déva­lua­tion du peso (30%) qui a accom­pa­gné la sup­pres­sion du contrôle des changes cor­res­pond évi­dem­ment à une impor­tante dimi­nu­tion du pou­voir d’achat de la popu­la­tion. La lutte contre l’inflation passe impé­ra­ti­ve­ment dans l’optique de l’administration Macri par une pres­sion à la baisse sur la demande finale des ménages et des admi­nis­tra­tions publiques. C’est ain­si que des mesures d’austérité visant à rabo­ter les sub­sides aux trans­ports en com­mun et à l’énergie ont été annon­cées. De la même manière, des pro­grammes de licen­cie­ments mas­sifs de tra­vailleurs des ser­vices publics sont déjà appli­qués en Argen­tine. Quelque 2.600 tra­vailleurs du sec­teur public ont déjà reçu leur pré­avis de licen­cie­ment9.

En fili­grane de cette poli­tique, on retrouve les pos­tu­lats de base du moné­ta­risme et des plans d’ajustement struc­tu­rels du FMI qui ont fait tant de mal au pays durant la décen­nie per­due des années 1990. De plus, la déva­lua­tion du peso s’est accom­pa­gnée d’un allé­ge­ment des taxes à l’exportation du soja. L’idée est de garan­tir, alors que les cours baissent, les marges des expor­ta­teurs de soja du pays afin de péren­ni­ser le volume de pro­duc­tion de la filière. 60 mil­liards de pesos (4,38 mil­liards d’euros) ont, de cette façon, été trans­fé­rés au sec­teur agroex­por­ta­teur, pri­vant, par là même, l’État de pré­cieuses res­sources en devises.

On ne fera pas l’impasse sur une série de don­nées qui indiquent que les poli­tiques qui sont, dès aujourd’hui, menées par l’administration Macri pour­raient très bien ne pas tenir toutes leurs pro­messes. La lutte contre l’inflation pas­sant, comme nous l’avons vu, par une réduc­tion de la demande, il existe un risque sérieux de dépri­mer la crois­sance du PIB à court et moyen terme. Le FMI ne voit d’ailleurs pas l’économie argen­tine redé­mar­rer en 2016. Au contraire, les pré­vi­sions font pour l’heure état d’une par­faite stag­na­tion de l’économie argen­tine (taux de crois­sance de 0,1%)10.

Stagflation en vue ?

Cette stag­na­tion pour­rait ne pas se carac­té­ri­ser par une dimi­nu­tion de l’inflation. Si l’on part du fait que l’Argentine exporte des pro­duits ali­men­taires et importe des biens indus­triels à haute valeur ajou­tée, la déva­lua­tion pour­rait, certes, plus que pro­ba­ble­ment pro­vo­quer une dimi­nu­tion des impor­ta­tions à haute valeur ajou­tée en volume des échanges, mais aus­si, en rai­son tou­jours de la spé­cia­li­sa­tion pro­duc­tive de l’Argentine, une dégra­da­tion des termes de l’échange. Ce fai­sant, le pou­voir d’achat du peso per­dra du ter­rain face au dol­lar. Et l’inflation ne sera nul­le­ment mai­tri­sée. Il en résul­te­ra une aggra­va­tion de la stag­fla­tion (c’est-à-dire la com­bi­nai­son d’une crois­sance atone et d’une infla­tion éle­vée) en Argen­tine. C’est le ver­dict qu’établissait l’économiste Aldo Pigna­nel­li, membre du par­ti péro­niste dis­si­dent (Frente Reno­va­dor), dans la presse éco­no­mique argen­tine alors qu’il évo­quait un pro­bable risque de déra­page infla­tion­niste dans les mois à venir11.

Pour évi­ter de voir les termes de l’échange se dégra­der et donc l’inflation se déchai­ner, le pays aura recours à l’endettement public qui fera arri­ver de pré­cieux dol­lars dans les caisses de la banque cen­trale. Voi­là pour­quoi l’administration Macri négo­cie avec les fonds vau­tours. Le conflit avec ces der­niers a empê­ché le retour de l’Argentine sur le mar­ché des capitaux.

Si ce mode de finan­ce­ment de la consom­ma­tion de biens indus­triels pro­duits à l’extérieur ne se tra­duit pas par une aug­men­ta­tion de la crois­sance en volume du PIB argen­tin, le rem­bour­se­ment de cette dette pose­ra pro­blème dans la mesure où les reve­nus fis­caux de l’État n’auront, entre­temps, pas aug­men­té. L’Argentine retom­be­rait alors dans un des nom­breux épi­sodes d’insolvabilité dont elle a été trop sou­vent cou­tu­mière dans le pas­sé. L’Argentine a déjà fait défaut six fois sur sa dette exté­rieure depuis son indé­pen­dance le 9 juillet 181612. Mais l’évocation de cette hypo­thèse est, pour l’heure, prématurée.

En tout état de cause, de mau­vais pré­sages pour l’avenir du pays sus­citent déjà l’ire des syn­di­cats. Il y a peu, le ministre de l’Économie argen­tin, Alfon­so Pratt-Gay, som­mait les syn­di­cats de revoir leurs pré­ten­tions alors que les négo­cia­tions pour déter­mi­ner l’indexation des salaires n’ont pas encore com­men­cé. En tout état de cause, Alfon­so Pratt-Gay fai­sait savoir au mou­ve­ment ouvrier qu’une perte de pou­voir d’achat était inévi­table afin de res­tau­rer la com­pé­ti­ti­vi­té du pays13.

Hugo Moyano et la résistance ouvrière

Le ministre de l’Économie pro­po­sait une aug­men­ta­tion des salaires de l’ordre de 20 à 25% alors qu’il recon­nais­sait que l’inflation en Argen­tine avait été de 30% au cours de l’année 2015. La perte de pou­voir d’achat pour les tra­vailleurs argen­tins était, dans ce cas de figure, évi­dente. La réac­tion syn­di­cale ne s’est pas fait attendre.

Hugo Moya­no, lea­deur du syn­di­cat des camion­neurs et de la Confé­dé­ra­tion géné­rale du tra­vail, réité­rait la reven­di­ca­tion d’une aug­men­ta­tion géné­ra­li­sée des salaires de l’ordre de 29%. Par ailleurs, une série d’acteurs ont, de manière abso­lu­ment spé­cu­la­tive, anti­ci­pé l’inflation et ont aug­men­té leurs prix. La manœuvre a gon­flé leurs marges, mais a dété­rio­ré le pou­voir d’achat des tra­vailleurs argen­tins. Pour parer à cette dété­rio­ra­tion, les syn­di­cats ont deman­dé une aug­men­ta­tion des primes de fin d’année. Il est vrai que, en Argen­tine, les vacances de Noël coïn­cident avec l’été. On note­ra avec atten­tion que Mau­ri­cio Macri a lais­sé toute liber­té aux syn­di­cats de négo­cier au sein de leurs sec­teurs res­pec­tifs cette mesure de reva­lo­ri­sa­tion par­tielle tout en excluant d’accorder un coup de pouce sala­rial aux fonctionnaires.

Les heurts entre le gou­ver­ne­ment et le monde du tra­vail prennent, pour l’heure, un tour­nant qui pour­rait virer à l’aigre dans les mois qui viennent. Hugo Moya­no a déjà réagi aux appels à la modé­ra­tion sala­riale en dénon­çant une cam­pagne de peur orches­trée par le gou­ver­ne­ment14. Il est vrai que les inci­dents se sont mul­ti­pliés entre la base syn­di­cale et les forces de l’ordre depuis l’ascension de Mau­ri­co Macri au pou­voir. Le 22 décembre, la gen­dar­me­rie a répri­mé avec vio­lence la mani­fes­ta­tion orga­ni­sée par les tra­vailleurs de l’entreprise agri­cole Cres­ta Roja qui occu­paient la natio­nale A002 dans la loca­li­té de Tris­tan Suá­rez dans la pro­vince de Bue­nos Aires. La répres­sion fut par­ti­cu­liè­re­ment bru­tale puisqu’elle s’est carac­té­ri­sée par l’utilisation de balles en caou­tchouc. Ce modus ope­ran­di s’est répé­té lors de la lutte menée par les fonc­tion­naires licen­ciés par la muni­ci­pa­li­té de la Pla­ta le 8 jan­vier 2016. Hugo Moya­no a, jusqu’à pré­sent, su incar­ner un syn­di­ca­lisme d’opposition à Car­los Menem durant les années 1990. La cen­trale des camion­neurs fut, d’ailleurs, l’une des rares à heur­ter de front les poli­tiques du consen­sus de Washing­ton en Argen­tine à l’époque. On men­tion­ne­ra, aux côtés de Moya­no, l’avocat et défen­seur des droits de l’homme, Julio Piu­ma­to, par ailleurs chef du syn­di­cat du per­son­nel employé par le pou­voir judi­ciaire. On ne peut guère dire qu’Hugo Moya­no ait man­qué de pres­cience dans le diag­nos­tic d’échec qu’il for­mu­lait quant aux pos­si­bi­li­tés de réus­site des poli­tiques moné­ta­ristes en Argen­tine. De ce point de vue, les évè­ne­ments de 2001 lui ont plei­ne­ment don­né raison.

La rup­ture, inter­ve­nue entre le kirch­né­risme et Moya­no, s’est d’ailleurs pro­duite alors que, en 2012, des pre­mières mesures d’austérité étaient adop­tées par le gou­ver­ne­ment de Cris­ti­na Kirch­ner. Sur le plan poli­tique, c’est peu dire qu’il ne s’est pas trom­pé quant au sou­tien dont jouis­sait encore la ges­tion kirch­né­riste dans le pays. Plus fon­da­men­ta­le­ment, la ques­tion des inéga­li­tés en Argen­tine a, jusqu’à pré­sent, fait l’objet d’un trai­te­ment contes­table. Pour reprendre l’opinion de Pierre Sala­ma, pro­fes­seur à l’université Paris VIII, « l’aide aux pauvres s’est faite contre les salaires et contre le mou­ve­ment ouvrier orga­ni­sé. Il n’y a pas eu de réforme fis­cale, alors que les impôts sont régres­sifs. […]. Si on regarde com­ment est faite la dis­tri­bu­tion des reve­nus avant et après impôts, on s’aperçoit que la dis­tri­bu­tion des reve­nus évo­lue très peu. Autre­ment dit, le sys­tème fis­cal ne change presque pas l’inégalité dans la répar­ti­tion de la richesse. Certes, l’aide pour les pauvres existe, mais ce n’est pas ça, un sys­tème key­né­sien. Il n’y a pas de poli­tiques vis-à-vis des salaires, rien sur la poli­tique indus­trielle. »15 Et le gou­ver­ne­ment de Mau­ri­cio Macri ne pro­pose guère, comme nous l’avons vu, de grandes avan­cées dans ces domaines cruciaux.

Il y a peu, le lea­deur syn­di­cal décla­rait dans une émis­sion radio­pho­nique que la pré­si­dence macriste avait la saveur des années 1990. Il se pour­rait fort bien qu’Hugo Moya­no ait une fois de plus rai­son. La lutte contre le gou­ver­ne­ment Macri ne ferait alors que com­men­cer. Celui-ci serait dès lors pro­fon­dé­ment désta­bi­li­sé dans la mesure où il ne dis­pose pas d’une majo­ri­té dans les deux assem­blées par­le­men­taires du pays.

  1. Banque mon­diale, octobre 2015.
  2. Pierre Sala­ma, Les éco­no­mies émer­gentes lati­no-amé­ri­caines. Entre cigales et four­mis, Armand Colin, 2012, p. 176.
  3. Finan­cial Times, 21 octobre 2015.
  4. La Croix, 12 mai 2014.
  5. El Cro­nis­ta, 6 octobre 2015.
  6. Clarín, iEco, 22 sep­tembre 2015.
  7. Cepal, Estu­dio econó­mi­co de Amé­ri­ca Lati­na y el Caribe, Argen­ti­na, octobre 2015, p. 6.
  8. Ámbi­to Finan­cie­ro, 8 jan­vier 2016.
  9. El País, 8 jan­vier 2016.
  10. IMF Sur­vey, Regio­nal Eco­no­mic Out­look, 26 avril 2015.
  11. Ámbi­to Finan­cie­ro, 15 décembre 2015.
  12. Rein­hart C. M., Rogoff K. S. , This Time is Dif­ferent : A Pano­ra­mic View of Eight Cen­tu­ries of Finan­cial Crises, Natio­nal Bureau of Eco­no­mic Research (NBER), Wor­king Paper n° 13882, Cam­brigde, mars 2008, p. 24 – 27.
  13. El Cro­nis­ta, 1er jan­vier 2016.
  14. La Nación, 6 jan­vier 2016.
  15. Inter­view don­née à Libé­ra­tion, 24 octobre 2015.

Xavier Dupret


Auteur

chercheur auprès de l’association culturelle Joseph Jacquemotte et doctorant en économie à l’université de Nancy (France)