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Une mutation anthropologique ?

Numéro 10 Octobre 2007 par Jean-Louis Genard

octobre 2007

Le suc­cès de nou­velles pra­tiques qui font appel au tra­vail sur soi est à repla­cer dans l’his­toire des figures de l’in­di­vi­dua­lisme. Alors que du XVIIIe siècle au début du siècle der­nier, l’on voyait une fron­tière nette entre la nor­ma­li­té et la folie, entre la res­pon­sa­bi­li­té et l’ir­res­pon­sa­bi­li­té, aujourd’­hui l’homme est envi­sa­gé sans rup­ture, dans un entre-deux_ : il est tou­jours sus­cep­tible de lâcher prise, mais, en même temps, il dis­pose de res­sources pour se res­sai­sir. En matière de san­té men­tale ou de poli­tiques publiques (chô­mage, par exemple), il lui est deman­dé de faire retour sur soi et d’être res­pon­sable afin d’être auto­nome. Ces exi­gences, qui pèsent essen­tiel­le­ment sur des popu­la­tions fra­gi­li­sées, les ren­voient uni­que­ment à leur res­pon­sa­bi­li­té individuelle.