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Une mutation anthropologique ?
Le succès de nouvelles pratiques qui font appel au travail sur soi est à replacer dans l’histoire des figures de l’individualisme. Alors que du XVIIIe siècle au début du siècle dernier, l’on voyait une frontière nette entre la normalité et la folie, entre la responsabilité et l’irresponsabilité, aujourd’hui l’homme est envisagé sans rupture, dans un entre-deux_ : il est toujours susceptible de lâcher prise, mais, en même temps, il dispose de ressources pour se ressaisir. En matière de santé mentale ou de politiques publiques (chômage, par exemple), il lui est demandé de faire retour sur soi et d’être responsable afin d’être autonome. Ces exigences, qui pèsent essentiellement sur des populations fragilisées, les renvoient uniquement à leur responsabilité individuelle.