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Un autre regard sur la violence en Amérique centrale

Numéro 3 - 2017 par Frédéric Thomas

avril 2017

Hors zone en guerre, le cœur de l’Amérique cen­trale est deve­nu la région la plus dan­ge­reuse au monde. Loin d’être incom­pré­hen­sible ou étran­gère, la vio­lence cri­mi­nelle qui y sévit a de pro­fondes racines sociales et dresse une image sans com­plai­sance de ces pays. Le Hon­du­ras, El Sal­va­dor et le Gua­te­ma­la com­posent, en Amé­rique cen­trale, le « tri­angle du Nord ». […]

Le Mois

Hors zone en guerre, le cœur de l’Amérique cen­trale est deve­nu la région la plus dan­ge­reuse au monde. Loin d’être incom­pré­hen­sible ou étran­gère, la vio­lence cri­mi­nelle qui y sévit a de pro­fondes racines sociales et dresse une image sans com­plai­sance de ces pays.

Le Hon­du­ras, El Sal­va­dor et le Gua­te­ma­la com­posent, en Amé­rique cen­trale, le « tri­angle du Nord ». Car­re­four géo­gra­phique le plus violent au monde, sans être situé dans une zone en guerre, il a été rebap­ti­sé « tri­angle de la mort ». En cause, les « maras », ces bandes de jeunes cri­mi­nels lour­de­ment armées et ultra­vio­lentes. La Mara Sal­va­tru­cha 13 (MS-13) et le Bar­rio 18, pré­sents dans les trois pays sont les plus célèbres et se livrent entre elles une guerre sans merci.

En dix ans, de 2006 à 2016, envi­ron 150.000 homi­cides ont été dénom­brés dans la région. Égre­ner les chiffres, comp­ta­bi­li­ser les morts, les dis­pa­rus, les bles­sés, reprendre les faits de tor­ture et de ter­reur, en res­ter à l’esthétique et à la culture des maras — tatouages, argot, etc. — peut avoir un effet ahu­ris­sant. Devant tant d’horreur, inter­dit, on s’arrête, repous­sant toute ana­lyse. Ces popu­la­tions sont-elles condam­nées à l’incompréhension et à la fata­li­té, à peine cor­ri­gées par notre impuis­sante compassion ?

Mais cette vio­lence est moins aveugle que géné­ra­li­sée. Elle a des causes et des res­sorts, et ren­voie aux réa­li­tés sociales de ces pays. Des mil­lions de per­sonnes sont affec­tées, obli­gées au quo­ti­dien, de « faire avec ». Ce serait redou­bler sym­bo­li­que­ment la vio­lence que de ne pas les entendre, que de ne pas cher­cher à com­prendre. Ce serait sur­tout oublier que les vic­times, aus­si, ont un visage et une histoire.

Un miroir de ces sociétés

L’origine immé­diate de ces gangs est à cher­cher aux États-Unis et, plus pré­ci­sé­ment, à Los Angeles. C’est en effet là qu’ils sont nés. Com­po­sés prin­ci­pa­le­ment de Mexi­cains et de Cen­tra­mé­ri­cains, leurs membres sont expul­sés vers leurs pays d’origine, à la suite des chan­ge­ments de la poli­tique sécu­ri­taire nord-amé­ri­caine dans les années 1990 et à la fin des guerres civiles qui rava­geaient le Gua­te­ma­la et le Sal­va­dor. Sur place, ils trouvent un ter­rain pri­vi­lé­gié pour se recons­ti­tuer et se développer.

Mais pour­quoi des jeunes rejoignent-ils les maras ? Pour­quoi arrê­ter l’école ou un tra­vail, quit­ter sa famille, pour ris­quer la mort en adhé­rant au MS-13 ou au Bar­rio 18 ? Poser la ques­tion, c’est y répondre. Comme le dit l’anthropologue sal­va­do­rien Martí­nez D’Aubuisson qui a écrit un livre à ce sujet, ces jeunes ne choi­sissent pas « entre rejoindre la mara ou faire des études de méde­cine. Il s’agit d’entrer dans la mara ou de “man­ger de la merde” toute sa vie, ou, comme beau­coup, obte­nir un tra­vail dans la maquilla [usine de sous-trai­tance] de 7 heures à 19 heures, avec un salaire qui ne te per­met même pas d’acheter le panier ali­men­taire de base.1 »

Les jeunes sont le plus sou­vent contraints d’adhérer au clan par la mara elle-même. S’y refu­ser est inter­pré­té comme un signe de com­pli­ci­té avec l’autre bande et s’exposer ain­si à des repré­sailles. Qui plus est, les forces de sécu­ri­té assi­milent tous les jeunes vivant dans un quar­tier contrô­lé par une mara à des cri­mi­nels et leur fait la guerre. L’emploi ? Ils ont plus de « chance », comme le disait un jeune immi­gré illé­gal aux États-Unis, d’être abat­tus que de trou­ver un tra­vail. Le chô­mage, la pau­vre­té et les inéga­li­tés, des taux par­mi les plus éle­vés au monde, consti­tuent le ter­reau fer­tile de cette vio­lence. Au moins, la mara offre-t-elle du pres­tige, une forme de fra­ter­ni­té (aus­si biai­sée soit-elle), du pou­voir et des res­sources éco­no­miques ; toutes ces choses que ces enfants et ado­les­cents ne trouvent pas ailleurs.

Le cas du Honduras

Entre jan­vier 2005 et sep­tembre 2016, au Hon­du­ras, plus de 48.000 per­sonnes sont mortes à la suite de l’usage d’armes à feu. Au cours des neuf pre­miers mois de 2016, il y eut en moyenne qua­torze homi­cides par jour. La vio­lence y des­sine une géo­po­li­tique par­ti­cu­lière. Les soirs des wee­kends sont les plus meur­triers et plus d’un tiers des per­sonnes abat­tues sont des hommes âgés entre vingt et vingt-neuf ans2. Il est aujourd’hui plus dan­ge­reux de se pro­me­ner à San Pedro de Sula qu’à Bagdad…

Contrai­re­ment aux annonces états-uniennes, dont le Hon­du­ras est un allié tra­di­tion­nel3, la situa­tion a empi­ré depuis le coup d’État de juin 2009. Non seule­ment le Hon­du­ras s’est conso­li­dé en tant que point de tran­sit pour le tra­fic de drogue et le pou­voir des maras s’est éten­du, mais tous les indi­ca­teurs sociaux se sont encore dété­rio­rés. La pau­vre­té a aug­men­té (elle touche deux tiers de la popu­la­tion) ain­si que les inéga­li­tés. Le Hon­du­ras est le pays le plus inéga­li­taire d’Amérique latine4 et l’indicateur de déve­lop­pe­ment humain (IDH) a chu­té (entre 2007 et 2014) de 0,732 à 0,606. Le Hon­du­ras, clas­sé cent-trente et-unième sur cent-quatre-ving-huit pays, a ain­si per­du dix-neuf places.

Mais si le déve­lop­pe­ment de la vio­lence chro­nique s’explique en fonc­tion de tout ce qu’il n’y a pas, à savoir poli­tiques publiques, ser­vices sociaux de base, accès aux droits…, elle s’éclaire aus­si par ce qu’il y a. Les maras ne sont pas un corps étran­ger gan­gré­nant une socié­té saine. Elles sont, au contraire, une expres­sion des condi­tions socioé­co­no­miques et de l’exclusion sociale. Ain­si, comme le remarque la Com­mis­sion inter­amé­ri­caine des droits humains (CIDH), les maras repro­duisent en leur sein de façon exa­cer­bée et jusqu’à la cari­ca­ture les normes de socia­li­sa­tion vio­lente, les rela­tions inter­per­son­nelles de pouvoir/soumission, le machisme et la tolé­rance géné­ra­li­sée envers la vio­lence qui sévissent et struc­turent toute la socié­té hon­du­rienne5.

En témoigne, par exemple, la vio­lence « sys­té­ma­tique » selon le rap­port CIDH de 20156 faite aux femmes. Le nombre de femmes assas­si­nées a pra­ti­que­ment tri­plé entre 2005 et 2013 et, en 2014, le Hon­du­ras était le pays d’Amérique latine avec le nombre le plus éle­vé (531) de fémi­ni­cides7. Entre jan­vier et sep­tembre 2016, plus de 2000 femmes ont été agres­sées sexuel­le­ment (soit près d’une agres­sion toutes les trois heures). Dans les trois quarts des cas, l’agresseur est connu et dans près de 40% des situa­tions, la vio­lence est intra­fa­mi­liale8.

Le dépla­ce­ment interne for­cé, pour cause de vio­lence, ain­si que l’immigration, prin­ci­pa­le­ment aux États-Unis, sont deve­nus des phé­no­mènes géné­ra­li­sés9. Fin mars 2016, plus de 8000 mineurs hon­du­riens non accom­pa­gnés avaient été arrê­tés par la police des fron­tières états-uniennes, au cours des six der­niers mois10. Fuyant la vio­lence, ces jeunes n’envisagent l’avenir qu’ailleurs ; aus­si fra­gile et inac­ces­sible soit-il, il sera de toute façon moins dan­ge­reux que chez eux. Il leur revient de ten­ter d’inventer une vie, de construire des rela­tions d’amour, d’amitié, de famille, en par­tie sans réfé­rence, en par­tie contre les réfé­rences acquises, au quo­ti­dien, dans un contexte de brutalité.

La question de l’État

Les maras remettent en cause la place et le rôle de l’État en termes de contrôle social, de ges­tion des ter­ri­toires en contrô­lant les allées et venues, en extor­quant de l’argent, en impo­sant un cou­vre­feu ou un état de siège plus ou moins expli­cite, en y régu­lant les cir­cuits éco­no­miques, etc. et de mono­pole de la vio­lence légi­time. Car, pour illé­gale et illé­gi­time qu’elle soit, par sa géné­ra­li­sa­tion et sa sys­té­ma­ti­sa­tion cette vio­lence chro­nique tend à se trans­for­mer en norme sociale de fait, domi­nant le cadre de vie de bien­tôt trois géné­ra­tions de Cen­tra­mé­ri­cains11.

La « guerre aux drogues », télé­gui­dée depuis Washing­ton, n’a fait qu’enfoncer un peu plus ces pays dans la vio­lence et fra­gi­li­ser le res­pect (déjà défi­cient) des droits humains. Par ce biais, les États-Unis réus­sissent à la fois à main­te­nir leur emprise sur cette région, à faire peser sur elle le poids prin­ci­pal de sa lutte contre le nar­co­tra­fic et à recon­fi­gu­rer ces États et leurs rap­ports à la socié­té dans un sens sécu­ri­taire12. Dès lors, ces États com­battent moins la vio­lence qu’ils n’y par­ti­cipent, refu­sant de répondre à la demande de jus­tice de leurs citoyens. Ceux-ci sont d’ailleurs sor­tis en masse dans les rues du Gua­te­ma­la et du Hon­du­ras en 2015 pour mani­fes­ter contre la cor­rup­tion, sou­le­vant ain­si l’espoir d’un changement.

Mais la logique des maras ne consti­tue-t-elle pas un miroir plus ou moins défor­mant du fonc­tion­ne­ment même de ces États ? À l’autre bout de la chaine de cette vio­lence spec­ta­cu­laire se situe la vio­lence éta­tique qui fait rare­ment la une des médias occi­den­taux, sauf à de rares excep­tions comme lors de l’assassinat de la mili­tante éco­lo­gique Ber­ta Cáceres, le 3 mars 2016. Selon l’ONG Glo­bal Wit­ness13, le Hon­du­ras est d’ailleurs le pays le plus dan­ge­reux au monde pour les acti­vistes envi­ron­ne­men­ta­listes : depuis 2009, au moins cent-vingt-trois d’entre eux ont été tués. Quelques fois, on arrête les exé­cu­teurs. Pra­ti­que­ment jamais les com­man­di­taires14 qui sont issus de l’élite par­ta­gée entre la classe poli­tique et le monde des affaires.

Tan­dis que les maras confisquent des quar­tiers entiers pour les ran­çon­ner, l’oligarchie hon­du­rienne acca­pare les terres pour en extraire le plus vite pos­sible le maxi­mum de pro­fits en décla­rant le pays « open for busi­ness » [ouvert aux affaires]. 30% du pays est sous conces­sion minière. Or, l’exploitation minière est le moteur de ce déve­lop­pe­ment éco­no­mique et le sec­teur qui génère le plus de vio­la­tions de droits humains envers les mili­tants éco­lo­gistes15. De part et d’autre, la même logique d’accumulation et de dépos­ses­sion est à l’œuvre.

La vio­lence n’est aveugle que pour ceux qui gardent les yeux rivés sur les tatouages de ces ado­les­cents cri­mi­nels et n’ont d’oreilles que pour le dis­cours viril (for­mé et relayé par le Penta­gone) de la « mano dura » [manière forte] de ce gou­ver­ne­ment. Pour ten­ter de com­prendre et de démon­ter cette vio­lence, c’est au « hors-champ » qu’il faut s’intéresser ; aux inté­rêts en jeu, au pro­jet poli­ti­co-éco­no­mique mis en place.

La guerre dans « le tri­angle du nord » n’a pas pris fin avec les accords de paix signés dans les années 1990 au Gua­te­ma­la et au Sal­va­dor. Elle a chan­gé de forme et, faute de réponses aux phé­no­mènes de pau­vre­té, d’inégalités, d’injustices à l’origine de celle-ci, elle en est venue à impré­gner toutes les ins­ti­tu­tions, à colo­ni­ser tous les rap­ports sociaux. On n’a pas ces­sé pour autant de faire des affaires ni de gagner de l’argent au Hon­du­ras et le pays connait un taux de crois­sance indéniable.

La vio­lence décou­rage les inves­tis­se­ments étran­gers ? Pas tous. Au contraire même, si on en juge par les finan­ce­ments et les pro­jets en cours, notam­ment du voi­sin nord-amé­ri­cain, de la Banque mon­diale et de la Banque inter­amé­ri­caine de déve­lop­pe­ment (BID), dans les sec­teurs de l’énergie et des res­sources natu­relles. Quoi qu’il en soit, c’est le prix à payer pour pour­suivre ce modèle de déve­lop­pe­ment. Certes, la vio­lence pose pro­blème, même aux yeux de l’oligarchie et des États-Unis. Mais moins, de toute façon, que sa réso­lu­tion qui sup­pose de trans­for­mer de fond en comble la socié­té et donc d’arracher à l’oligarchie son pou­voir et aux États-Unis son emprise.

  1. « D’Aubuisson : “La vio­len­cia no ter­mi­na con acuer­dos de paz, sino que se trans­for­ma”», El País, 25 octobre 2016.
  2. Obser­va­to­rio Nacio­nal de la Vio­len­cia (ONV), Boletín n° 43, décembre 2016.
  3. Le pays a ser­vi de base mili­taire et stra­té­gique aux États-Unis dans leur lutte contre la « sub­ver­sion com­mu­niste » menée par le régime san­di­niste au Nica­ra­gua et les gué­rillas du Sal­va­dor et du Gua­te­ma­la. Aujourd’hui, le Hon­du­ras conti­nue à lar­ge­ment dépendre des États-Unis tant éco­no­mi­que­ment — ceux-ci ont four­ni, en 2016, dans le cadre de l’aide bila­té­rale, plus de 98 mil­lions de dol­lars et concentrent 54% de ses expor­ta­tions et 43% de ses impor­ta­tions —, que poli­ti­que­ment — le pays a pu comp­ter sur la « com­pré­hen­sion » puis le sou­tien des États-Unis au moment du coup d’État — et mili­tai­re­ment. Ain­si, en 2016, la police et l’armée hon­du­rienne ont reçu une aide nord-amé­ri­caine à hau­teur de 18 mil­lions de dol­lars. Gage de conti­nui­té de la poli­tique sécu­ri­taire et mili­taire nord-amé­ri­caine, « le 1er février 2017, le Hon­du­ras a reçu la pre­mière tranche (125 mil­lions de dol­lars) des aides pré­vues par les États-Unis dans le cadre de leur pro­gramme régio­nal nom­mé « Alliance pour la pros­pé­ri­té » (Alian­za para la Pros­pe­ri­dad)», Chris­tophe Ven­tu­ra, « Avec Donald Trump, les pro­jets sécu­ri­taires et mili­taires des États-Unis pour l’Amérique latine se pour­suivent », www.medelu.org/. Pour ce qui est d’un bilan cri­tique de la situa­tion hon­du­rienne et du sou­tien appor­té par les États-Unis, voir les tra­vaux du Cen­ter for Eco­no­mic and Poli­cy Research (CEPR). Lire éga­le­ment, Glo­bal Wit­ness, Hon­du­ras. The dead­liest place to defend the pla­net, 2017.
  4. M. Jus­to, «¿Cuáles son los seis países más desi­guales de Amé­ri­ca Lati­na ? », BBC Mun­do, 9 mars 2016. Le coef­fi­cient de Gini du Hon­du­ras est pas­sé de 55,3, en 2009, à 57,4, en 2014.
  5. CIDH, Vio­len­cia, niñez y cri­men orga­ni­za­do, 2015. Le plus sou­vent, le rite d’adhésion à la mara consiste, pour les gar­çons, à subir un tabas­sage, pour les filles, à cou­cher avec plu­sieurs des membres.
  6. CIDH, Situa­ción de dere­chos huma­nos en Hon­du­ras, 2015.
  7. Par fémi­ni­cide, on entend les homi­cides de femmes, en rai­son du genre. Obser­va­to­rio de Igual­dad de Géne­ro de Amé­ri­ca Lati­na y el Caribe.
  8. Obser­va­to­rio Nacio­nal de la Vio­len­cia (ONV), Boletín n° 43, décembre 2016.
  9. Comi­sión Inter­ins­ti­tu­cio­nal para la Pro­tec­ción de Per­so­nas Des­pla­za­das por la Vio­len­cia (CIPPDV), Carac­te­ri­za­ción del des­pla­za­mien­to inter­no de Hon­du­ras, 2015.
  10. El Heral­do, « Más de ocho mil niños migrantes hon­du­reños dete­ni­dos en el 2016 ».
  11. R. Gra­sa, « Nue­vas mira­das sobre la segu­ri­dad y la delin­cuen­cia trans­na­cio­nal », Nue­va Socie­dad, mai-juin 2016.
  12. Au Sal­va­dor, les maras ont ain­si été qua­li­fiées par la Cour suprême de « groupes terroristes ».
  13. Glo­bal Wit­ness, Hon­du­ras. The dead­liest place to defend the pla­net, 2017. À noter éga­le­ment que, depuis le coup d’État de 2009, plus de cin­quante jour­na­listes ont éga­le­ment été tués. Voir Ernes­to Car­mo­na, Denun­cian más de 50 ase­si­na­tos de per­io­dis­tas en Hon­du­ras, 25 février 2016.
  14. Entre 80 à 90% de cas demeurent impu­nis ; la CIDH parle d’«impunité structurelle ».
  15. Glo­bal Wit­ness, Hon­du­ras. The dead­liest place to defend the pla­net, 2017.

Frédéric Thomas


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