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Turcs de Belgique : une colère nationaliste spécifique ?

Numéro 1 Janvier 2008 par Pierre Vanrie

janvier 2008

Les scènes d’é­meutes qui ont secoué Saint-Josse
à la fin du mois d’oc­tobre 2007 où l’on a vu de
jeunes Turcs prendre d’as­saut un café arménien,
l’am­bas­sade des États-Unis et l’hô­tel de ville
de Saint-Josse, moles­tant sérieu­se­ment au passage
le jour­na­liste indé­pen­dant Meh­met Koksal,
consti­tuent un phé­no­mène qui a pu surprendre.
Comme tout phé­no­mène social, il est complexe
et ne se laisse donc pas appré­hen­der par une
expli­ca­tion mono­cau­sale. Ces évé­ne­ments s’expliquent
sans aucun doute pour une part par le
cli­mat social qui voit des jeunes, en l’occurrence
d’o­ri­gine turque, être confron­tés quotidiennement
à des dif­fi­cul­tés d’in­té­gra­tion et tout particulièrement
à la dis­cri­mi­na­tion. Ce cli­mat social
com­mun à de nom­breux jeunes d’o­ri­gine étrangère
se conjugue tou­te­fois dans ce cas-ci à une
spé­ci­fi­ci­té turque mar­quée par deux traits particuliers
 : une popu­la­tion vivant majoritairement
dans un même quar­tier situé entre Saint-Josse
et Schaer­beek et qui est en outre globalement
ori­gi­naire de la même région de l’ouest de l’Anatolie,
cen­trée autour de la petite ville d’Emirdag.
Retour sur ces évé­ne­ments pour ten­ter de les
déco­der à froid.