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Trois paradoxes de la monarchie en Belgique

Numéro 03/4 Mars-Avril 2002 par Paul Wynants

janvier 2009

Au cours du XXe siècle, l’in­fluence poli­tique de la cou­ronne s’est pro­gres­si­ve­ment éro­dée : la royau­té a dû s’a­dap­ter aux trans­for­ma­tions pro­fondes que notre régime a connues. Ce n’est pas une monar­chie forte, mais les pou­voirs réduits du sou­ve­rain que les répu­bli­cains et sur­tout les auto­no­mistes fla­mands sou­mettent aujourd’­hui au feu de la cri­tique. Dans le même temps, comme par un méca­nisme de com­pen­sa­tion, la fonc­tion sym­bo­lique du chef de l’E­tat et de sa famille a gagné en impor­tance : le capi­tal de confiance accu­mu­lé sous les règnes d’Al­bert Ier et Bau­douin Ier n’y est pas étran­ger. Pour­tant, l’ins­ti­tu­tion monar­chique ne s’en trouve pas confor­tée : plus que jamais sans doute, son ave­nir dépen­dra des qua­li­tés de la per­sonne qui l’in­car­ne­ra. Dans une socié­té axée sur la com­mu­ni­ca­tion, cette même fonc­tion sym­bo­lique implique une média­ti­sa­tion de la dynas­tie. Tou­te­fois, les opé­ra­tions de rela­tions publiques lan­cées par le palais pro­voquent des contre-offen­sives, éma­nant de la presse fla­mande et de cer­tains milieux poli­tiques. Une ins­ti­tu­tion qui doit se pla­cer au des­sus de la mêlée peut-elle, à long-terme, échap­per aux effets cor­ro­sifs de pareilles controverses
 ? Tels sont les trois para­doxes — liés entre eux — que cette
contri­bu­tion, qui se veut plus ana­ly­tique et inter­pré­ta­tive que pro­phé­tique, tente de mettre en lumière.