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Trois paradoxes de la monarchie en Belgique
Au cours du XXe siècle, l’influence politique de la couronne s’est progressivement érodée : la royauté a dû s’adapter aux transformations profondes que notre régime a connues. Ce n’est pas une monarchie forte, mais les pouvoirs réduits du souverain que les républicains et surtout les autonomistes flamands soumettent aujourd’hui au feu de la critique. Dans le même temps, comme par un mécanisme de compensation, la fonction symbolique du chef de l’Etat et de sa famille a gagné en importance : le capital de confiance accumulé sous les règnes d’Albert Ier et Baudouin Ier n’y est pas étranger. Pourtant, l’institution monarchique ne s’en trouve pas confortée : plus que jamais sans doute, son avenir dépendra des qualités de la personne qui l’incarnera. Dans une société axée sur la communication, cette même fonction symbolique implique une médiatisation de la dynastie. Toutefois, les opérations de relations publiques lancées par le palais provoquent des contre-offensives, émanant de la presse flamande et de certains milieux politiques. Une institution qui doit se placer au dessus de la mêlée peut-elle, à long-terme, échapper aux effets corrosifs de pareilles controverses
? Tels sont les trois paradoxes — liés entre eux — que cette
contribution, qui se veut plus analytique et interprétative que prophétique, tente de mettre en lumière.