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Sur quelle mobilité fonder le projet européen ?

Abo Numéro 2 mars 2023 par Vincent Kaufmann

mars 2023

Pour qui se penche sur les textes fon­da­men­taux de l’Union Euro­péenne res­sort une évi­dence : l’Europe est un pro­jet de pro­mo­tion de cer­taines formes de mobi­li­té. L’intégration euro­péenne est ain­si pen­sée comme une consé­quence de la mul­ti­pli­ca­tion des échanges et des ren­contres entre les popu­la­tions des dif­fé­rents pays. Et, plus fon­da­men­ta­le­ment encore, elle est aus­si sup­po­sée assu­rer l’intégration éco­no­mique et sociale des acteurs et des citoyens grâce à la libre cir­cu­la­tion des per­sonnes, biens, ser­vices et capi­taux. Ce modèle d’intégration euro­péenne basé sur une approche très libé­rale de pro­mo­tion des mobi­li­tés rapides, loin­taines et fré­quentes, que d’aucuns qua­li­fient de mobi­li­tés réver­sibles, semble pour­tant atteindre ses limites. Face à cette doc­trine, les approches iso­la­tion­nistes ont péné­tré l’opinion publique : il est l’heure du retour aux fron­tières. De plus, avec l’urgence cli­ma­tique, les grandes mobi­li­tés sont désor­mais dans le viseur et la ville du quart d’heure devient un nou­vel ima­gi­naire sou­hai­table. Répondre à ces défis implique de repen­ser la vision euro­péenne de la mobi­li­té.

Dossier

Pour qui se penche sur les textes fon­da­men­taux de l’Union Euro­péenne res­sort une évi­dence : l’Europe est un pro­jet de pro­mo­tion de cer­taines formes de mobi­li­té. L’intégration euro­péenne est ain­si pen­sée comme une consé­quence de la mul­ti­pli­ca­tion des échanges et des ren­contres entre les popu­la­tions des dif­fé­rents pays. Et, plus fon­da­men­ta­le­ment encore, elle est aus­si sup­po­sée assu­rer l’intégration éco­no­mique et sociale des acteurs et des citoyens grâce à la libre cir­cu­la­tion des per­sonnes, biens, ser­vices et capi­taux. Ce modèle d’intégration euro­péenne basé sur une approche très libé­rale de pro­mo­tion des mobi­li­tés rapides, loin­taines et fré­quentes, que d’aucuns qua­li­fient de mobi­li­tés réver­sibles, semble pour­tant atteindre ses limites. Face à cette doc­trine, les approches iso­la­tion­nistes ont péné­tré l’opinion publique : il est l’heure du retour aux fron­tières. De plus, avec l’urgence cli­ma­tique, les grandes mobi­li­tés sont désor­mais dans le viseur et la ville du quart d’heure devient un nou­vel ima­gi­naire sou­hai­table. Répondre à ces défis implique de repen­ser la vision euro­péenne de la mobi­li­té.

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Vincent Kaufmann


Auteur

est professeur de sociologie urbaine et d’analyse des mobilités à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Depuis 2010, il est également directeur scientifique du Forum Vies Mobiles, un institut de recherche sur le futur de la mobilité, basé à Paris.