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Rendre à l’exclu sa dignité d’acteur social

Numéro 6/7 juin-juillet 1995 par Marthe Nyssens

juillet 2018

Nous vivons actuel­le­ment une crise struc­tu­relle carac­té­ri­sée par des dés­équi­libres éco­no­miques durables, à laquelle fait écho dans la sphère cultu­relle une crise du sens et des valeurs. Si les modèles domi­nants en éthique sociale et poli­tique ana­lysent bien cette double dimen­sion de la crise, les solu­tions qu’ils y apportent s’avèrent insuf­fi­santes. Ces modèles se bornent en effet à pro­po­ser un moyen d’humaniser une évo­lu­tion socioé­co­no­mique jugée iné­luc­table, plu­tôt que d’indiquer les voies d’une véri­table créa­tion col­lec­tive de la socié­té. L’éthique sociale se réduit alors à une éthique « des états de faits » dont est éva­cuée la ques­tion de la déci­sion col­lec­tive. Une autre pra­tique de l’éthique est pos­sible qui rend à l’exercice col­lec­tif de la res­pon­sa­bi­li­té la place de choix qui lui revient. Une telle éthique fait le pari auda­cieux d’une nou­velle créa­ti­vi­té sociale au départ de la situa­tion des exclus.

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