Skip to main content
logo
Lancer la vidéo

Régulariser les clandestins, réguler la mondialisation

Numéro 12 2002 par Véronique van der Plancke

août 2016

La régu­la­ri­sa­tion “col­lec­tive” de clan­des­tins est une opé­ra­tion à laquelle ont dû tôt ou tard se résoudre une majo­ri­té de pays euro­péens. Quitte à démon­trer impli­ci­te­ment l’ex­trême fra­gi­li­té de la pierre d’angle sur laquelle se basait toute leur non-poli­tique migra­toire : celle de l’ ”immi­gra­tion zéro”. La régu­la­ri­sa­tion qui a actuel­le­ment cours en Bel­gique se carac­té­rise par une mise ne oeuvre par­ti­cu­liè­re­ment chao­tique. Au-delà des consé­quences humaines des ratés du pro­ces­sus, les effets poli­tiques de celui-ci semblent tout aus­si désas­treux. Conju­guée aux der­nières déci­sions en matière de pro­cé­dure d’ac­cueil des réfu­giés, la régu­la­ri­sa­tion semble légi­ti­mer le report de la mise en place d’un cadre poli­tique glo­bal répon­dant aux enjeux que pose­ront, de façon tou­jours plus aigüe, les migra­tions futures. Si on se refuse à accom­pa­gner ces mou­ve­ments de popu­la­tion d’une nou­velle réflexion sur les droits sociaux et la citoyen­ne­té ain­si que sur nos rap­ports avec le sud de la pla­nète, nos démo­cra­ties, déjà fra­gi­li­sées par toute une rhé­to­rique sécu­ri­taire, se vide­ront encore un peu plus de leur sens.