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Réfugiés palestiniens du Liban : le peuple oublié

Numéro 05/6 Mai-Juin 2003 - Proche et Moyen-orient par Frédéric Loore

mai 2003

Au Liban, depuis 1948, une impor­tante dia­spo­ra pales­ti­nienne (près de quatre-cent-mille indi­vi­dus), regrou­pée dans une dou­zaine de camps ins­tal­lés à la péri­phé­rie des prin­ci­pales agglo­mé­ra­tions, ain­si qu’au­tour d’une quin­zaine d’ab­cès de fixa­tion dis­sé­mi­nés à tra­vers tout le pays, tente déses­pé­ré­ment de sur­vivre et d’af­fir­mer son iden­ti­té. Cette popu­la­tion par­ti­cu­liè­re­ment jeune et pau­pé­ri­sée, véri­ta­ble­ment ghet­toï­sée, doit faire face au sur­peu­ple­ment ain­si qu’à une situa­tion sani­taire désas­treuse, en plus d’être vic­time de lois liba­naises qui la privent de ses droits à la citoyen­ne­té, à l’é­du­ca­tion, au loge­ment, au tra­vail et à cer­taines liber­tés indi­vi­duelles et col­lec­tives. Ce régime dis­cri­mi­na­toire n’a visi­ble­ment d’autres buts que de dégra­der les condi­tions d’exis­tence des réfu­giés pales­ti­niens en vue de les inci­ter au départ. L’in­té­gra­tion des exi­lés pales­ti­niens, sachant qu’ils sont majo­ri­tai­re­ment de confes­sion sun­nite, fait craindre à la socié­té liba­naise mul­ti­com­mu­nau­taire l’ef­fon­dre­ment du fra­gile équi­libre ins­tal­lé entre les groupes reli­gieux, chré­tiens et musul­mans, qui tiennent les rênes d’un pays dis­lo­qué par quinze années de guerre civile.