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Que serait une société sans les sciences humaines et sociales ?

Abo Numéro 2 – 2022 - science sciences sociales par Luc Van Campenhoudt

mars 2022

Lorsqu’on s’interroge sur les sciences humaines et sociales (leur uti­li­té, leur inté­rêt, leur scien­ti­fi­ci­té, leur impar­tia­li­té…), on fait géné­ra­le­ment le pro­cès de chaque dis­ci­pline (la cri­mi­no­lo­gie, la phi­lo­so­phie, la psy­cho­lo­gie, l’histoire, l’économie, la socio­lo­gie…) en elle-même, pour elle-même, sou­vent à par­tir de points de vue lourds d’idées pré­con­çues et peu dés­in­té­res­sés. Or, il convient de se poser préa­la­ble­ment une autre ques­tion : celle du lien entre les sciences humaines et sociales dans leur ensemble, et la socié­té. Plu­sieurs manières de l’explorer sont pos­sibles. Nous la pre­nons ici à contre­pied, pour mieux en faire appa­raitre l’enjeu : Que serait une socié­té sans les sciences humaines et sociales ?

Dossier

Lorsqu’on s’interroge sur les sciences humaines et sociales (leur uti­li­té, leur inté­rêt, leur scien­ti­fi­ci­té, leur impar­tia­li­té…), on fait géné­ra­le­ment le pro­cès de chaque dis­ci­pline (la cri­mi­no­lo­gie, la phi­lo­so­phie, la psy­cho­lo­gie, l’histoire, l’économie, la socio­lo­gie…) en elle-même, pour elle-même, sou­vent à par­tir de points de vue lourds d’idées pré­con­çues et peu dés­in­té­res­sés. Or, il convient de se poser préa­la­ble­ment une autre ques­tion : celle du lien entre les sciences humaines et sociales dans leur ensemble, et la socié­té. Plu­sieurs manières de l’explorer sont pos­sibles. Nous la pre­nons ici à contre­pied, pour mieux en faire appa­raitre l’enjeu : Que serait une socié­té sans les sciences humaines et sociales ?

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Luc Van Campenhoudt


Auteur

Docteur en sociologie. Professeur émérite de l’Université Saint-Louis – Bruxelles et de l’Université catholique de Louvain. Principaux enseignements : sociologie générale, sociologie politique et méthodologie. Directeur du Centre d’études sociologiques de l’Université Saint-Louis durant une quinzaine d’années, jusqu’en 2006, il a dirigé ou codirigé une quarantaine de recherches, notamment sur l’enseignement, les effets des politiques sécuritaires, les comportements face au risque de contamination par le VIH et les transformations des frontières de la Justice pénale. Ces travaux ont fait l’objet de plusieurs dizaines d’articles publiés dans des revues scientifiques, de nombreux ouvrages, et de plusieurs invitations et chaires dans des universités belges et étrangères. À travers ces travaux, il s’est intéressé plus particulièrement ces dernières années aux problématiques des relations entre champs (par exemple la justice et la médecine), du pouvoir dans un système d’action dit « en réseau » et du malentendu. Dans le cadre de ces recherches il a notamment développé la « méthode d’analyse en groupe » (MAG) exposée dans son ouvrage La méthode d’analyse en groupe. Applications aux phénomènes sociaux, coécrit avec J.-M. Chaumont J. et A. Franssen (Paris, Dunod, 2005). Le plus connu de ses ouvrages, traduit en plusieurs langues, est le Manuel de recherche en sciences sociales, avec Jacques Marquet et Raymond Quivy (Paris, Dunod, 2017, 5e édition). De 2007 à 2013, il a été directeur de La Revue Nouvelle.