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Quand les étudiants pensent l’université

Numéro 10 Octobre 2008 - Enseignement-enfance par Mathilde Collin

octobre 2008

Le mou­ve­ment étu­diant, volon­tiers per­çu comme contes­ta­taire et uto­piste, a eu une influence consi­dé­rable sur l’é­vo­lu­tion des uni­ver­si­tés. Si les reven­di­ca­tions abou­tissent rare­ment à des avan­cées concrètes, il en va autre­ment si l’on prend la peine de voir les effets à moyen et à long terme. Les muta­tions actuelles sont en réa­li­té par­tiel­le­ment le résul­tat des reven­di­ca­tions des géné­ra­tions étu­diantes des années soixante : par­ti­ci­pa­tion des forces intel­lec­tuelles à la crois­sance éco­no­mique du pays (aujourd’­hui appe­lée « mar­chan­di­sa­tion »), rap­pro­che­ments entre uni­ver­si­tés et hautes écoles, flexi­bi­li­té des par­cours d’é­tude. Actuel­le­ment, comme d’autres mou­ve­ments sociaux, les étu­diants s’en­gluent dans une atti­tude réac­tive, bran­dis­sant la par­tie non acquise des reven­di­ca­tions héri­tées du début des années soixante qu’ils déclinent sous des angles mul­tiples, et par­fois nou­veaux, obte­nant même des avan­cées signi­fi­ca­tives sur cer­tains fronts, comme la par­ti­ci­pa­tion. Pour per­ti­nentes qu’elles soient ou qu’elles aient été dans un contexte don­né, ces avan­cées ne suf­fi­ront pour­tant pas pour affron­ter les défis à venir. Une réflexion en pro­fon­deur s’im­pose de la part des étu­diants, tant sur le pro­jet de socié­té qu’ils veulent pour demain que sur le rôle qu’ils jouent dans la socié­té et, par­tant, sur leurs modes d’organisation.