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« Pour une Europe solidaire » : se mobiliser contre la guerre en Bosnie-Herzégovine, vingt-cinq ans plus tard

Abo Numéro 5 - 2019 par Nicolas Moll

juin 2019

Il y a vingt-cinq ans, une nou­velle fait sen­sa­tion dans les milieux poli­tiques et média­tiques fran­çais : l’annonce d’une nou­velle liste, inti­tu­lée « L’Europe com­mence à Sara­je­vo ». La liste se réfère à la guerre qui ravage la Bos­nie-Her­zé­go­vine depuis plus de deux ans, alors que la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale refuse toute inter­ven­tion mili­taire et de faire réel­le­ment pres­sion sur la Ser­bie de Miloše­vić et se contente d’acheminer de l’aide huma­ni­taire vers les popu­la­tions expo­sées à la vio­lence. Face à cette situa­tion, les pro­mo­teurs de la liste demandent « un chan­ge­ment radi­cal » de la diplo­ma­tie fran­çaise et euro­péenne pour mettre fin à la guerre et à la poli­tique de « puri­fi­ca­tion eth­nique ». D’emblée, cette nou­velle liste est cré­di­tée d’intentions de vote allant jusqu’à 12% et semble donc faire vibrer une corde dans l’opinion fran­çaise. Mais quelques jours avant le scru­tin, BHL et plu­sieurs de ses col­lègues annoncent le retrait de la liste ; d’autres per­sistent et décident de la main­te­nir ; dans cette confu­sion géné­rale, elle n’obtient fina­le­ment que 1,57% des votes en France et échoue à ren­trer au Par­le­ment européen.
On pour­rait réduire l’histoire de la liste « L’Europe com­mence à Sara­je­vo » à celle d’un épi­sode anec­do­tique, en se concen­trant sur la courte durée de l’aventure et son échec final. Et pour­tant, elle fut bien plus…

Le Mois

Il y a vingt-cinq ans, une nou­velle fait sen­sa­tion dans les milieux poli­tiques et média­tiques fran­çais : l’annonce d’une nou­velle liste, inti­tu­lée « L’Europe com­mence à Sara­je­vo ». La liste se réfère à la guerre qui ravage la Bos­nie-Her­zé­go­vine depuis plus de deux ans, alors que la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale refuse toute inter­ven­tion mili­taire et de faire réel­le­ment pres­sion sur la Ser­bie de Miloše­vić et se contente d’acheminer de l’aide huma­ni­taire vers les popu­la­tions expo­sées à la vio­lence. Face à cette situa­tion, les pro­mo­teurs de la liste demandent « un chan­ge­ment radi­cal » de la diplo­ma­tie fran­çaise et euro­péenne pour mettre fin à la guerre et à la poli­tique de « puri­fi­ca­tion eth­nique ». D’emblée, cette nou­velle liste est cré­di­tée d’intentions de vote allant jusqu’à 12% et semble donc faire vibrer une corde dans l’opinion fran­çaise. Mais quelques jours avant le scru­tin, BHL et plu­sieurs de ses col­lègues annoncent le retrait de la liste ; d’autres per­sistent et décident de la main­te­nir ; dans cette confu­sion géné­rale, elle n’obtient fina­le­ment que 1,57% des votes en France et échoue à ren­trer au Par­le­ment européen.
On pour­rait réduire l’histoire de la liste « L’Europe com­mence à Sara­je­vo » à celle d’un épi­sode anec­do­tique, en se concen­trant sur la courte durée de l’aventure et son échec final. Et pour­tant, elle fut bien plus…

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Nicolas Moll


Auteur

historien et vit à Sarajevo depuis 2007. Un de ses sujets de recherche concerne les mobilisations citoyennes en Europe pendant et contre la guerre en Bosnie-Herzégovine.