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Politique migratoire : l’obsession du “retour volontaire”

Numéro 12 2002 par Jean-Claude Willame

août 2016

En dépit des moyens mis en œuvre, toutes les poli­tiques d’in­ci­ta­tion au retour se sont sol­dées par des échecs, dans la mesure où, même lorsque ce retour est sou­hai­té par le migrant, les réa­li­tés sociales et éco­no­miques le rendent illu­soire. Quand ces poli­tiques se doublent d’un dis­cours sur la coopé­ra­tion ou le déve­lop­pe­ment, elles res­tent aus­si peu attrayantes, car elles pré­sument d’un juge­ment de valeur sur la manière dont les per­sonnes devraient vivre leurs rela­tions avec leur pays d’o­ri­gine. Pour qu’une poli­tique de coopé­ra­tion soit effi­cace, elle doit d’ailleurs être découple de celle de l’im­mi­gra­tion. Cer­taines orga­ni­sa­tions non gou­ver­ne­men­tales ont ain­si mis sur pie des pro­grammes de déve­lop­pe­ment et explo­ré d’autres solu­tions telles la réou­ver­ture par­tielle des fron­tières et la révi­sion de la poli­tique des visa, se fon­dant sur la dis­tinc­tion entre la liber­té de cir­cu­la­tion, qui est une droit de l’homme, et le droit à l’ins­tal­la­tion, qui relève de la sou­ve­rai­ne­té des États.