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Pluralité des réseaux, école plurielle, école pluraliste

Numéro 10 Octobre 1998 - Enseignement-enfance par Jo Jannes

septembre 2008

La reven­di­ca­tion de plu­ra­li­té des réseaux d’en­sei­gne­ment s’ancre notam­ment dans la méfiance des milieux catho­liques vis-à-vis du rôle des pou­voirs publics dans l’é­du­ca­tion. Récem­ment tou­te­fois des milieux ecclé­siaux ont expri­mé leurs inter­ro­ga­tions sur la perte de sens dans l’en­sei­gne­ment catho­lique, et même à la limite sur la per­ti­nence de son main­tien. Cer­taines carac­té­ris­tiques de l’é­cole libre pour­raient d’ailleurs se retrou­ver sous d’autres formes d’or­ga­ni­sa­tion. La ques­tion de la liber­té de l’en­sei­gne­ment est aus­si celle de la liber­té d’ex­pres­sion dans l’acte d’é­du­quer, de la facul­té qui est don­née à l’en­sei­gnant d’ap­puyer l’exer­cice de son métier sur ses enga­ge­ments per­son­nels. Dans l’en­sei­gne­ment libre, la prise de posi­tion ne parait pos­sible à cer­tains que si elle est conforme aux options du pou­voir orga­ni­sa­teur. Dans l’en­sei­gne­ment offi­ciel, d’autres ima­ginent qu’elle doit obli­ga­toi­re­ment être res­treinte ou neu­tra­li­sée. Ces deux sché­mas sim­pli­fi­ca­teurs per­mettent-ils dès lors de pré­pa­rer à l’in­té­gra­tion de l’é­lève dans un monde cultu­rel­le­ment non uni­fié ? Le débat sur les réfé­rences ultimes peut-il être expor­té de l’é­cole ? L’é­cole plu­ra­liste ne peut répondre à ce défi que si son pou­voir orga­ni­sa­teur, sa struc­ture et son fonc­tion­ne­ment garan­tissent l’é­qui­libre des convic­tions, la réelle liber­té d’ex­pres­sion et la valeur édu­ca­tive du débat.