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Peau neuve
Voici, avec nos meilleurs vœux pour 2008, La Revue nouvelle dans son nouvel habit. Il est plus ajusté au corps du texte et sa texture est un peu plus épaisse. Suffisamment compact, donc, pour être ce compagnon que l’on emporte facilement avec soi, en chaque circonstance qui se prête à la lecture. Suffisamment consistant pour procurer […]
Voici, avec nos meilleurs vœux pour 2008, La Revue nouvelle dans son nouvel habit. Il est plus ajusté au corps du texte et sa texture est un peu plus épaisse. Suffisamment compact, donc, pour être ce compagnon que l’on emporte facilement avec soi, en chaque circonstance qui se prête à la lecture. Suffisamment consistant pour procurer au fin lecteur ce bonheur essentiel de tenir en main une sorte de livre. Car, à l’instar du livre, une revue est d’abord un objet sensible qui se manipule, se regarde et se hume. Elle s’instaure ainsi comme un type particulier de rapport au monde, aux autres et à soi-même, un médiateur intellectuel mais aussi palpable entre le lecteur, l’auteur et le débat public.
La nouvelle maquette de La Revue nouvelle reste délibérément sobre, rebelle au tape-à-l’œil et aux effets séduisants qui occupent l’espace sans lui fournir de substance. Si l’alternance des rubriques et l’insertion d’encadrés informatifs lui confèrent davantage de rythme, le contenant sert entièrement le contenu. Venons‑y donc sans attendre.
La Revue nouvelle est une revue de débat et d’opinion. Elle n’analyse et ne discute que pour forger une position qui questionne l’action politique, socioéconomique et culturelle. Forcément lapidaire, l’éditorial donne d’emblée le ton : la revue s’y engage. Le lecteur ne partagera pas toujours l’orientation prise. Mais il trouvera plus d’intérêt à une position argumentée avec laquelle il n’est pas forcément d’accord qu’à un propos lénifiant auquel il lui est impossible de confronter sa propre réflexion.
Le Mois est une suite de chroniques sur l’actualité politique belge, sur les principales questions de société qui font la vie du pays et, en particulier, de ses composantes francophones, wallonne et bruxelloise, sur les sujets internationaux qui nous concernent le plus directement (notamment l’Europe), sur les questions culturelles et les phénomènes dits de société. Un mois de recul donne le temps de laisser reposer l’écume des jours pour discerner les enjeux et les orientations que tantôt elle révèle, tantôt elle occulte. Ainsi, l’événement (politique, social ou culturel) récent peut être relié aux évolutions de la société. Avec ses différentes sections récursives, cette rubrique permettra au lecteur de suivre mois après mois l’évolution de chaque chronique et les traits saillants des changements de la société et du monde. Plus que toute autre, la rubrique Le Mois marque le rythme propre d’un mensuel et symbolise ce que La Revue nouvelle souhaite représenter pour ses lecteurs : un précieux et régulier rendez-vous.
Il n’est pas rare que des événements, des décisions politiques, des comportements suscitent l’indignation et la colère ou, au contraire, l’admiration et l’enthousiasme. Dans une nouvelle rubrique Billet d’humeur, la conviction, voire l’émotion, prendra le pas sur la raison froide. La réflexion ne sera pas pour autant plus légère, elle sera seulement plus chaude.
Chaque numéro comporte toujours son Dossier, ensemble de textes consacrés à une question politique, sociale, économique ou culturelle spécifique. Au fil des mois, les principaux domaines sont passés en revue, offrant une vue d’ensemble diversifiée des principaux enjeux de société, des tensions qui la traversent et des mouvements qui la façonnent. À ces sujets spécifiques s’ajouteront, à partir de cette année, des questions dites transversales, portant davantage sur des phénomènes et processus politiques, sociaux et culturels présents dans plusieurs champs d’activité de la société. L’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement, les enjeux et les perspectives de notre démocratie et de la mettre en débat. Un premier dossier de ce type sera consacré aux savoirs que le pouvoir politique mobilise pour décider et se légitimer. En alternant et croisant les questions spécifiques et les questions transversales, la vue d’ensemble gagnera en cohérence sans rien perdre en diversité.
Parmi les milliers de livres publiés chaque année sur les questions politiques, socioéconomiques et culturelles, quelques-uns seulement pèsent vraiment dans le débat public et intellectuel. Comment les repérer et en prendre connaissance lorsqu’on manque de temps et parfois des bases nécessaires dans les disciplines concernées ? À partir de ce premier numéro de 2008, la nouvelle rubrique Un Livre propose, chaque mois, un résumé substantiel et critique d’un ouvrage récent méritant de figurer dans la bibliothèque idéale de l’honnête citoyen.
Que serait une revue sans une sélection d’articles offrant une large palette de regards sur la diversité des questions qui font débat ? Pour que cette randonnée mensuelle du lecteur soit aussi intéressante que possible, on privilégiera les sujets difficiles, qui fâchent parfois, mais qu’on ne peut éluder, les explorations dans les lieux sociaux et culturels où germe la société de demain, les plumes hardies capables de griffer les partis pris et de creuser de nouveaux passages entre les femmes et les hommes de ce siècle.
Dans les textes de la nouvelle rubrique Italique, la réflexion emprunte les chemins de traverse. Subjective plutôt qu’objective, sensible plutôt qu’analytique, elle part d’une expérience qui a touché : un voyage, une anecdote, une mésaventure vécue à l’autre bout du monde ou dans son jardin, un film, un poème, une sculpture ou un livre, peu importe pourvu qu’elle offre un regard décalé, oblique sur les choses. Un vagabondage alerte, en somme, juste avant de refermer la revue, pour se donner déjà envie du prochain numéro.
Janvier 2008 n’est qu’une étape, dans la continuité d’un long et incessant travail grâce auquel La Revue nouvelle a, depuis plusieurs générations, inspiré confiance à ses lecteurs, qu’elle veut ici remercier. Aujourd’hui, la revue s’ajuste un peu plus encore à l’idée qu’elle se fait de sa responsabilité : donner plus de raisons d’espérer l’avenir que de le redouter, de le bâtir que de l’abîmer.