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Peau neuve

Numéro 1 Janvier 2008 par La Revue nouvelle

janvier 2008

Voi­ci, avec nos meilleurs vœux pour 2008, La Revue nou­velle dans son nou­vel habit. Il est plus ajus­té au corps du texte et sa tex­ture est un peu plus épaisse. Suf­fi­sam­ment com­pact, donc, pour être ce com­pa­gnon que l’on emporte faci­le­ment avec soi, en chaque cir­cons­tance qui se prête à la lec­ture. Suf­fi­sam­ment consis­tant pour procurer […]

Voi­ci, avec nos meilleurs vœux pour 2008, La Revue nou­velle dans son nou­vel habit. Il est plus ajus­té au corps du texte et sa tex­ture est un peu plus épaisse. Suf­fi­sam­ment com­pact, donc, pour être ce com­pa­gnon que l’on emporte faci­le­ment avec soi, en chaque cir­cons­tance qui se prête à la lec­ture. Suf­fi­sam­ment consis­tant pour pro­cu­rer au fin lec­teur ce bon­heur essen­tiel de tenir en main une sorte de livre. Car, à l’ins­tar du livre, une revue est d’a­bord un objet sen­sible qui se mani­pule, se regarde et se hume. Elle s’ins­taure ain­si comme un type par­ti­cu­lier de rap­port au monde, aux autres et à soi-même, un média­teur intel­lec­tuel mais aus­si pal­pable entre le lec­teur, l’au­teur et le débat public.

La nou­velle maquette de La Revue nou­velle reste déli­bé­ré­ment sobre, rebelle au tape-à-l’œil et aux effets sédui­sants qui occupent l’es­pace sans lui four­nir de sub­stance. Si l’al­ter­nance des rubriques et l’in­ser­tion d’en­ca­drés infor­ma­tifs lui confèrent davan­tage de rythme, le conte­nant sert entiè­re­ment le conte­nu. Venons‑y donc sans attendre.

La Revue nou­velle est une revue de débat et d’o­pi­nion. Elle n’a­na­lyse et ne dis­cute que pour for­ger une posi­tion qui ques­tionne l’ac­tion poli­tique, socioé­co­no­mique et cultu­relle. For­cé­ment lapi­daire, l’é­di­to­rial donne d’emblée le ton : la revue s’y engage. Le lec­teur ne par­ta­ge­ra pas tou­jours l’o­rien­ta­tion prise. Mais il trou­ve­ra plus d’in­té­rêt à une posi­tion argu­men­tée avec laquelle il n’est pas for­cé­ment d’ac­cord qu’à un pro­pos léni­fiant auquel il lui est impos­sible de confron­ter sa propre réflexion.
Le Mois est une suite de chro­niques sur l’ac­tua­li­té poli­tique belge, sur les prin­ci­pales ques­tions de socié­té qui font la vie du pays et, en par­ti­cu­lier, de ses com­po­santes fran­co­phones, wal­lonne et bruxel­loise, sur les sujets inter­na­tio­naux qui nous concernent le plus direc­te­ment (notam­ment l’Eu­rope), sur les ques­tions cultu­relles et les phé­no­mènes dits de socié­té. Un mois de recul donne le temps de lais­ser repo­ser l’é­cume des jours pour dis­cer­ner les enjeux et les orien­ta­tions que tan­tôt elle révèle, tan­tôt elle occulte. Ain­si, l’é­vé­ne­ment (poli­tique, social ou cultu­rel) récent peut être relié aux évo­lu­tions de la socié­té. Avec ses dif­fé­rentes sec­tions récur­sives, cette rubrique per­met­tra au lec­teur de suivre mois après mois l’é­vo­lu­tion de chaque chro­nique et les traits saillants des chan­ge­ments de la socié­té et du monde. Plus que toute autre, la rubrique Le Mois marque le rythme propre d’un men­suel et sym­bo­lise ce que La Revue nou­velle sou­haite repré­sen­ter pour ses lec­teurs : un pré­cieux et régu­lier rendez-vous.

Il n’est pas rare que des évé­ne­ments, des déci­sions poli­tiques, des com­por­te­ments sus­citent l’in­di­gna­tion et la colère ou, au contraire, l’ad­mi­ra­tion et l’en­thou­siasme. Dans une nou­velle rubrique Billet d’hu­meur, la convic­tion, voire l’é­mo­tion, pren­dra le pas sur la rai­son froide. La réflexion ne sera pas pour autant plus légère, elle sera seule­ment plus chaude.

Chaque numé­ro com­porte tou­jours son Dos­sier, ensemble de textes consa­crés à une ques­tion poli­tique, sociale, éco­no­mique ou cultu­relle spé­ci­fique. Au fil des mois, les prin­ci­paux domaines sont pas­sés en revue, offrant une vue d’en­semble diver­si­fiée des prin­ci­paux enjeux de socié­té, des ten­sions qui la tra­versent et des mou­ve­ments qui la façonnent. À ces sujets spé­ci­fiques s’a­jou­te­ront, à par­tir de cette année, des ques­tions dites trans­ver­sales, por­tant davan­tage sur des phé­no­mènes et pro­ces­sus poli­tiques, sociaux et cultu­rels pré­sents dans plu­sieurs champs d’ac­ti­vi­té de la socié­té. L’ob­jec­tif est de mieux com­prendre le fonc­tion­ne­ment, les enjeux et les pers­pec­tives de notre démo­cra­tie et de la mettre en débat. Un pre­mier dos­sier de ce type sera consa­cré aux savoirs que le pou­voir poli­tique mobi­lise pour déci­der et se légi­ti­mer. En alter­nant et croi­sant les ques­tions spé­ci­fiques et les ques­tions trans­ver­sales, la vue d’en­semble gagne­ra en cohé­rence sans rien perdre en diversité.

Par­mi les mil­liers de livres publiés chaque année sur les ques­tions poli­tiques, socioé­co­no­miques et cultu­relles, quelques-uns seule­ment pèsent vrai­ment dans le débat public et intel­lec­tuel. Com­ment les repé­rer et en prendre connais­sance lors­qu’on manque de temps et par­fois des bases néces­saires dans les dis­ci­plines concer­nées ? À par­tir de ce pre­mier numé­ro de 2008, la nou­velle rubrique Un Livre pro­pose, chaque mois, un résu­mé sub­stan­tiel et cri­tique d’un ouvrage récent méri­tant de figu­rer dans la biblio­thèque idéale de l’hon­nête citoyen.

Que serait une revue sans une sélec­tion d’ar­ticles offrant une large palette de regards sur la diver­si­té des ques­tions qui font débat ? Pour que cette ran­don­née men­suelle du lec­teur soit aus­si inté­res­sante que pos­sible, on pri­vi­lé­gie­ra les sujets dif­fi­ciles, qui fâchent par­fois, mais qu’on ne peut élu­der, les explo­ra­tions dans les lieux sociaux et cultu­rels où germe la socié­té de demain, les plumes har­dies capables de grif­fer les par­tis pris et de creu­ser de nou­veaux pas­sages entre les femmes et les hommes de ce siècle.

Dans les textes de la nou­velle rubrique Ita­lique, la réflexion emprunte les che­mins de tra­verse. Sub­jec­tive plu­tôt qu’ob­jec­tive, sen­sible plu­tôt qu’a­na­ly­tique, elle part d’une expé­rience qui a tou­ché : un voyage, une anec­dote, une mésa­ven­ture vécue à l’autre bout du monde ou dans son jar­din, un film, un poème, une sculp­ture ou un livre, peu importe pour­vu qu’elle offre un regard déca­lé, oblique sur les choses. Un vaga­bon­dage alerte, en somme, juste avant de refer­mer la revue, pour se don­ner déjà envie du pro­chain numéro.

Jan­vier 2008 n’est qu’une étape, dans la conti­nui­té d’un long et inces­sant tra­vail grâce auquel La Revue nou­velle a, depuis plu­sieurs géné­ra­tions, ins­pi­ré confiance à ses lec­teurs, qu’elle veut ici remer­cier. Aujourd’­hui, la revue s’a­juste un peu plus encore à l’i­dée qu’elle se fait de sa res­pon­sa­bi­li­té : don­ner plus de rai­sons d’es­pé­rer l’a­ve­nir que de le redou­ter, de le bâtir que de l’abîmer.

La Revue nouvelle


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