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Paternité et masculinité à l’époque victorienne

Abo Numéro 8 Août 2014 par Angela V. John

août 2014

Les dif­fé­rences de rôles entre les sexes, dic­tées par des impé­ra­tifs sociaux, éco­no­miques et poli­tiques, ne sont jamais aus­si abso­lues et mar­quées qu’à l’ère vic­to­rienne mais, dans la pra­tique, le cloi­son­ne­ment entre sphère pri­vée et sphère publique n’est pas tota­le­ment étanche, entrai­nant notam­ment des che­vau­che­ments entre rôles mas­cu­lins et rôles fémi­nins. Ain­si, si le devoir de pater­ni­té demeure l’un des consti­tuants obli­gés de la mas­cu­li­ni­té, les joies de la pater­ni­té et de la vie domes­tique, comme l’a démon­tré John Tosh dans A Man’s place, mas­cu­li­ni­ty and the middle-class home in Vic­to­rian England , com­mencent à être plus ouver­te­ment assu­mées, voire reven­di­quées par les hommes qui, peu à peu, s’approprient l’espace tra­di­tion­nel­le­ment réser­vé aux femmes. À cet égard, le dévoue­ment de David Alfred Tho­mas (1856 – 1918) à l’éducation et à la réus­site pro­fes­sion­nelle de sa fille est tout à fait remar­quable, comme le révèle l’ouvrage qu’Angela V. John vient de consa­crer à cette der­nière, Tur­ning the Tide, the Life of Lady Rhond­da . Afin de pré­pa­rer sa fille, Mar­ga­ret Haig Tho­mas (1883 – 1958), à lui suc­cé­der à la tête de son empire indus­triel, David Alfred Tho­mas n’hésite pas à s’affranchir des codes qui régissent les rela­tions entre les sexes, don­nant ain­si à voir le visage d’une mas­cu­li­ni­té nou­velle, bien loin du sté­réo­type lit­té­raire du pater fami­lias tyran­nique et conser­va­teur auquel nous ont habi­tués par exemple les romans de Charles Dickens ou de Vir­gi­nia Woolf. À sa façon, et bien avant l’heure, David Alfred Tho­mas cau­sa lui aus­si un cer­tain trouble dans le genre…

Les dif­fé­rences de rôles entre les sexes, dic­tées par des impé­ra­tifs sociaux, éco­no­miques et poli­tiques, ne sont jamais aus­si abso­lues et mar­quées qu’à l’ère vic­to­rienne mais, dans la pra­tique, le cloi­son­ne­ment entre sphère pri­vée et sphère publique n’est pas tota­le­ment étanche, entrai­nant notam­ment des che­vau­che­ments entre rôles mas­cu­lins et rôles fémi­nins. Ain­si, si le devoir de pater­ni­té demeure l’un des consti­tuants obli­gés de la mas­cu­li­ni­té, les joies de la pater­ni­té et de la vie domes­tique, comme l’a démon­tré John Tosh dans A Man’s place, mas­cu­li­ni­ty and the middle-class home in Vic­to­rian England , com­mencent à être plus ouver­te­ment assu­mées, voire reven­di­quées par les hommes qui, peu à peu, s’approprient l’espace tra­di­tion­nel­le­ment réser­vé aux femmes. À cet égard, le dévoue­ment de David Alfred Tho­mas (1856 – 1918) à l’éducation et à la réus­site pro­fes­sion­nelle de sa fille est tout à fait remar­quable, comme le révèle l’ouvrage qu’Angela V. John vient de consa­crer à cette der­nière, Tur­ning the Tide, the Life of Lady Rhond­da . Afin de pré­pa­rer sa fille, Mar­ga­ret Haig Tho­mas (1883 – 1958), à lui suc­cé­der à la tête de son empire indus­triel, David Alfred Tho­mas n’hésite pas à s’affranchir des codes qui régissent les rela­tions entre les sexes, don­nant ain­si à voir le visage d’une mas­cu­li­ni­té nou­velle, bien loin du sté­réo­type lit­té­raire du pater fami­lias tyran­nique et conser­va­teur auquel nous ont habi­tués par exemple les romans de Charles Dickens ou de Vir­gi­nia Woolf. À sa façon, et bien avant l’heure, David Alfred Tho­mas cau­sa lui aus­si un cer­tain trouble dans le genre…

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Angela V. John


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