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Partager le sort des précaires, une vertu négligée des mesures sanitaires

Abo Numéro 8 – 2021 par Christophe Mincke

décembre 2021

De prime abord, on pour­rait pen­ser que le cri­mi­no­logue est peu concer­né par les mesures sani­taires prises au cours de la pan­dé­mie. Pour­tant, elles font appel à des tech­no­lo­gies de contrôle lar­ge­ment éprou­vées dans le cadre de la lutte contre la cri­mi­na­li­té, mais aus­si, plus lar­ge­ment, dans celui du contrôle des popu­la­tions mar­gi­na­li­sées. Le lien entre les poli­tiques répres­sives, sani­taires et de ges­tion des popu­la­tions mar­gi­na­li­sées a déjà été maintes fois mis en évi­dence. C’est dans cette lignée que nous pro­po­se­rons quelques paral­lèles sus­cep­tibles d’ouvrir sur des réflexions fécondes éclai­rant les récentes mesures sani­taires, mais aus­si, en retour, l’emprise de l’État sur la vie des per­sonnes pré­ca­ri­sées. Se pour­rait-il que la pan­dé­mie, en nous fai­sant par­ta­ger des expé­riences com­munes, nous pousse à réflé­chir ensemble au poids du contrôle étatique ?

Dossier

De prime abord, on pour­rait pen­ser que le cri­mi­no­logue est peu concer­né par les mesures sani­taires prises au cours de la pan­dé­mie. Pour­tant, elles font appel à des tech­no­lo­gies de contrôle lar­ge­ment éprou­vées dans le cadre de la lutte contre la cri­mi­na­li­té, mais aus­si, plus lar­ge­ment, dans celui du contrôle des popu­la­tions mar­gi­na­li­sées. Le lien entre les poli­tiques répres­sives, sani­taires et de ges­tion des popu­la­tions mar­gi­na­li­sées a déjà été maintes fois mis en évi­dence. C’est dans cette lignée que nous pro­po­se­rons quelques paral­lèles sus­cep­tibles d’ouvrir sur des réflexions fécondes éclai­rant les récentes mesures sani­taires, mais aus­si, en retour, l’emprise de l’État sur la vie des per­sonnes pré­ca­ri­sées. Se pour­rait-il que la pan­dé­mie, en nous fai­sant par­ta­ger des expé­riences com­munes, nous pousse à réflé­chir ensemble au poids du contrôle étatique ?

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Christophe Mincke


Auteur

Christophe Mincke est codirecteur de La Revue nouvelle, directeur du département de criminologie de l’Institut national de criminalistique et de criminologie et professeur à l’Université Saint-Louis à Bruxelles. Il a étudié le droit et la sociologie et s’est intéressé, à titre scientifique, au ministère public, à la médiation pénale et, aujourd’hui, à la mobilité et à ses rapports avec la prison. Au travers de ses travaux récents, il interroge notre rapport collectif au changement et la frénésie de notre époque.