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Paradoxes d’une solidarité internationale postindustrielle

Numéro 2 - 2018 - Développement solidarité par François Polet

avril 2018

Dans le monde de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, l’industrie n’a pas bonne presse. Lorsqu’elle est évo­quée, c’est géné­ra­le­ment pour figu­rer dans la colonne des maux du déve­lop­pe­ment, en tant que source de pro­blèmes sociaux et envi­ron­ne­men­taux en tout genre. On la trouve plus rare­ment dans celle des béné­fices du déve­lop­pe­ment, en tant que source de revenus, […]

Le Mois

Dans le monde de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, l’industrie n’a pas bonne presse. Lorsqu’elle est évo­quée, c’est géné­ra­le­ment pour figu­rer dans la colonne des maux du déve­lop­pe­ment, en tant que source de pro­blèmes sociaux et envi­ron­ne­men­taux en tout genre. On la trouve plus rare­ment dans celle des béné­fices du déve­lop­pe­ment, en tant que source de reve­nus, d’emplois ou de recettes fis­cales. L’association des notions d’«industrie » et de « Sud » ren­voie géné­ra­le­ment dans cet ima­gi­naire aux exemples repous­soirs des usines d’assemblage (les maqui­la­do­ras) du Mexique ou de l’industrie du tex­tile en Asie du Sud sur laquelle l’effondrement du Rana Pla­za à Dac­ca, Ban­gla­desh, a jeté une lumière crue. L’industrie au Sud, c’est fata­le­ment le capi­ta­lisme sau­vage au détri­ment des popu­la­tions locales.

Vision victimaire du développement

Cette grille de lec­ture soup­çon­neuse, nous sommes nom­breux à la par­ta­ger par­mi les ONG alter­mon­dia­listes. Mais n’avons-nous pas ten­dance à oublier ce qu’elle doit à notre ima­gi­naire poli­tique et à ses muta­tions ? C’est que l’idée d’industrie au Sud concentre contre elle plu­sieurs dis­cours cri­tiques qui façonnent conjoin­te­ment la vision du monde des ONG pro­gres­sistes. L’industrie au Sud, c’est d’abord, dans la tra­di­tion de gauche, un lieu d’exploitation de l’homme par l’homme, d’autant plus cruel que le droit du tra­vail y est qua­si inexis­tant et que la pré­sence de régimes auto­ri­taires et d’une armée de réserve indus­trielle sapent le mou­ve­ment syn­di­cal. L’industrie au Sud, c’est ensuite le lieu de la « sous-trai­tance en péri­phé­rie », le sym­bole de la sur­ex­ploi­ta­tion de la main‑d’œuvre des pays pauvres par le capi­ta­lisme du « centre », pour le plus grand bon­heur des action­naires et des consom­ma­teurs des pays riches1. L’industrie du Sud, c’est aus­si de plus en plus, dans notre per­cep­tion, une menace gran­dis­sante pour l’environnement glo­bal, une pro­duc­tion poten­tielle de gaz à effet de serre dont les émet­teurs ne semblent pas bien conscients des consé­quences pour l’ensemble de l’humanité et en par­ti­cu­lier pour les plus faibles qui se trouvent jus­te­ment par­mi eux.

Enfin et sur­tout, l’industrie ren­voie à un modèle de déve­lop­pe­ment qui a mon­tré toutes ses limites et dont nous ne par­ta­geons pas, ou plu­tôt plus, la phi­lo­so­phie : le modèle « moder­ni­sa­teur », pour reprendre l’expression de Guy Bajoit, qui pro­jette une voie uni­li­néaire vers le bon­heur col­lec­tif régie par le ratio­na­lisme tech­nique et la pro­duc­tion à grande échelle. Dans la fou­lée de l’écologie poli­tique, nous sommes de plus en plus récep­tifs, depuis une ving­taine d’années, aux théo­ries de « l’après-développement »2, à la dénon­cia­tion de « l’occidentalisation du monde »3 à l’œuvre der­rière les pro­grammes visant à amé­lio­rer la pro­duc­ti­vi­té et les capa­ci­tés de consom­ma­tion des socié­tés du Sud. La place des « vic­times du déve­lop­pe­ment »4 (vic­times des grands bar­rages, des mines à ciel ouvert, des acci­dents indus­triels, des acca­pa­re­ments de terre, du réchauf­fe­ment cli­ma­tique) a dès lors pris une place gran­dis­sante dans nos dis­cours et nos actions, notam­ment sous la forme d’un recours exclu­sif au lan­gage des droits humains, au point de sup­plan­ter la ques­tion des condi­tions et des acteurs du développement.

N’est-ce pas là notre contri­bu­tion à l’idéologie huma­ni­taire et à sa vision com­pas­sion­nelle d’un Sud en souf­france, vision aveugle aux stra­té­gies de sub­sis­tance « réel­le­ment exis­tantes » et aux rap­ports de force entre groupes sociaux et nations qui déter­minent les condi­tions d’existence ?

Double biais local et rural

Quant aux acteurs du déve­lop­pe­ment, nous les envi­sa­geons désor­mais uni­que­ment sous le prisme de la com­mu­nau­té locale. Avec une pré­fé­rence pour les zones rurales, l’agriculture « fami­liale », la pro­duc­tion « pay­sanne », l’«agroécologie », se taillent la part du lion quand il s’agit d’avancer des « alter­na­tives » au déve­lop­pe­ment domi­nant, alors que dans plu­sieurs pays le nombre d’ouvriers agri­coles rat­trape celui des petits pro­duc­teurs, ou que ces der­niers dépendent tout autant de leur tra­vail sai­son­nier dans les grandes plan­ta­tions que de leur propre exploi­ta­tion pour joindre les deux bouts. Sans comp­ter le fait que les pay­sans comme les ouvriers agri­coles aspirent, pour une bonne part d’entre eux, à échap­per à leur condi­tion rurale. Une ten­dance socio­lo­gique lourde sur laquelle les poli­tiques de sou­tien à la petite agri­cul­ture ou d’équipement des vil­lages ont peu de prise, quand elles ne contri­buent pas elles-mêmes à l’exode vers les méga­poles5.

Les deux tiers de la popu­la­tion mon­diale vivront en ville d’ici 20506. Les alter­na­tives éco­no­miques à l’endroit de la popu­la­tion urbaine pauvre, majo­ri­tai­re­ment jeune et (sur-)vivant d’expédients, ont net­te­ment moins de place dans l’offre de sou­tien comme dans le plai­doyer de nos ONG pro­gres­sistes. Il y a bien sûr l’appui à l’économie sociale et soli­daire et le com­merce équi­table avec des uni­tés de pro­duc­tion garan­tis­sant une rému­né­ra­tion cor­recte à leurs employés. Des ini­tia­tives construc­tives, mais dont on a peine à croire qu’elles iront plus loin que des ilots de tra­vail décent dans l’océan de l’informel. Il y a paral­lè­le­ment les cam­pagnes contre les abus sociaux de toutes sortes com­mis aux fron­tières de la mon­dia­li­sa­tion du tex­tile. Pas ou peu de pro­po­si­tions en revanche pour la consti­tu­tion ou la recons­ti­tu­tion d’un tis­su indus­triel natio­nal, pour le déve­lop­pe­ment d’activités de trans­for­ma­tion des matières pre­mières par exemple, poten­tiel­le­ment capables de résor­ber une par­tie de ce chô­mage de masse.

Industrie, où es-tu ?

Cette absence est com­pré­hen­sible quand on sait ce que le monde de l’industrie nous ins­pire à nous, mili­tants alter­mon­dia­listes. Elle se révèle néan­moins para­doxale dès lors que nous par­ta­geons simul­ta­né­ment le constat sui­vant lequel les éco­no­mies basées sur l’extraction et l’exportation de matières pre­mières, majo­ri­taires au Sud, ont peu à offrir aux popu­la­tions concer­nées. La « malé­dic­tion des res­sources natu­relles » est un phé­no­mène aujourd’hui bien connu : la part impor­tante d’une ou de quelques res­sources natu­relles dans la pro­duc­tion natio­nale favo­rise les dérives auto­ri­taires, les conflits autour de la cap­ta­tion et de la dis­tri­bu­tion de la rente, l’inflation, la faillite des autres sec­teurs d’activité, les dégra­da­tions envi­ron­ne­men­tales, etc.7 Par ailleurs le fait de ne pas valo­ri­ser les matières pre­mières loca­le­ment prive ces pays des étapes des pro­ces­sus de pro­duc­tion qui pré­sentent davan­tage de valeur ajou­tée et génèrent des biens trans­for­més dont les mar­chés sont moins vola­tils, donc poten­tiel­le­ment des recettes fis­cales plus stables pour finan­cer les poli­tiques publiques, notam­ment sociales.

Les gou­ver­ne­ments pro­gres­sistes d’Amérique du Sud ont beau­coup dis­cou­ru sur ce défi de la diver­si­fi­ca­tion, mais bien peu réa­li­sé. Les excé­dents bud­gé­taires liés au ren­ché­ris­se­ment des matières pre­mières n’ont pas été réorien­tés vers le déve­lop­pe­ment de nou­veaux sec­teurs d’activité. Au contraire, cette manne a décou­ra­gé les exé­cu­tifs à impul­ser les réformes néces­saires à une trans­for­ma­tion des matrices pro­duc­tives et engen­dré un mou­ve­ment de repri­ma­ri­sa­tion du conti­nent. Au cré­pus­cule du cycle des gauches gou­ver­ne­men­tales, l’économie du conti­nent repose tou­jours plus sur le modèle extrac­ti­viste8.

Cette absence de l’enjeu indus­triel appa­rait d’autant plus para­doxale que l’une des prin­ci­pales consé­quences de la mon­dia­li­sa­tion néo­li­bé­rale en Amé­rique latine et en Afrique est jus­te­ment le déclin des indus­tries natio­nales. Les ajus­te­ments struc­tu­rels n’ont pas seule­ment réduit les bud­gets consa­crés au social, ce que nous n’avons eu cesse de dénon­cer, ils ont pro­duit une foule de nou­veaux pauvres en condam­nant des entre­prises publiques dont l’efficacité éco­no­mique était sans doute dis­cu­table, mais dont la fonc­tion sociale était cer­taine à tra­vers les dizaines de mil­liers d’emplois stables qu’elles four­nis­saient9. De fait, cette par­tie du monde connait depuis trente ans un phé­no­mène de « dés­in­dus­tria­li­sa­tion pré­coce », en termes de valeur ajou­tée comme d’emplois dont les sources ne sont pas à tant à cher­cher du côté du pro­grès tech­no­lo­gique (auto­ma­ti­sa­tion, etc.), comme c’est le cas pour la dés­in­dus­tria­li­sa­tion au Nord, que dans la libé­ra­li­sa­tion com­mer­ciale et l’exposition à des éco­no­mies plus com­pé­ti­tives, notam­ment d’Asie de l’Est10.

On peut éga­le­ment inter­ro­ger l’absence de l’enjeu indus­triel à l’aune de l’importance his­to­rique qu’il a eu pour les pays Frai­che­ment déco­lo­ni­sés. Sans ver­ser dans la nos­tal­gie des « indus­tries indus­tria­li­santes », sou­ve­nons-nous que la reven­di­ca­tion d’un « Nou­vel ordre éco­no­mique inter­na­tio­nal » leur per­met­tant de sor­tir de leur condi­tion pro­lé­taire de four­nis­seur de matières pre­mières aux ex-métro­poles a été au cœur du mou­ve­ment poli­tique des nations du « Tiers-monde ». C’est notam­ment la rai­son d’être ini­tiale de la Cnu­ced, créée en 1964 à l’initiative des pays du Sud. Cet objec­tif a dis­pa­ru des écrans radars au début des années 1980, avec l’échec des stra­té­gies d’industrialisation par sub­sti­tu­tion des impor­ta­tions, la crise de la dette, puis l’injonction néo­li­bé­rale à se recen­trer sur ses avan­tages com­pa­ra­tifs natu­rels11.

Mais il réémerge avec le tour­nant du mil­lé­naire, à la Cnu­ced et dans le cadre des négo­cia­tions com­mer­ciales et cli­ma­tiques notam­ment, où de nou­velles coa­li­tions de pays du Sud cherchent à se pro­té­ger des dis­ci­plines et contraintes inter­na­tio­nales qui hypo­thè­que­raient leur déve­lop­pe­ment éco­no­mique futur12. La volon­té existe, par­mi cer­tains repré­sen­tants du Sud, de conser­ver, ou de retrou­ver, la mai­trise des moda­li­tés de leur inté­gra­tion à l’économie mon­diale en vue de la rendre com­pa­tible avec des stra­té­gies de déve­lop­pe­ment poli­ti­que­ment défi­nies à l’échelle natio­nale13. Il s’agit notam­ment de se ména­ger la pos­si­bi­li­té de sou­te­nir et pro­té­ger des indus­tries nais­santes, comme l’ont fait les pays occi­den­taux puis les dra­gons asia­tiques. Et d’envisager la ques­tion envi­ron­ne­men­tale selon le prin­cipe des res­pon­sa­bi­li­tés « com­munes mais dif­fé­ren­ciées », de manière à ce que les éco­no­mies du Sud ne soient pas déclas­sées du fait de l’indispensable ajus­te­ment éco­lo­gique mon­dial14.

Échapper à la simplicité involontaire

Ces consi­dé­ra­tions pro­dui­ront chez beau­coup de mili­tants d’ONG l’impression d’un com­bat d’arrière-garde. Nuan­çons-les donc un peu. Notre pro­pos ne consiste pas à affir­mer que l’industrialisation sau­ve­ra le Sud, ce qui serait effec­ti­ve­ment un bond de cin­quante ans en arrière au moins, mais qu’à cer­taines condi­tions, internes et externes à ces pays, elle fait peut-être davan­tage par­tie du cock­tail de solu­tions que ce que nous ne l’envisageons tra­di­tion­nel­le­ment, impré­gnés que nous sommes d’un ima­gi­naire post­in­dus­triel que nous pro­je­tons sur le reste du monde. Du reste, vou­loir impo­ser aux autres nos valeurs occi­den­tales, en matière de droit à la dif­fé­rence ou d’égalité de genre, tout en les pré­ser­vant de la socié­té indus­trielle n’est-il pas le der­nier ava­tar de l’occidentalisation du monde15 ? Alors que pré­ci­sé­ment, les majo­ri­tés au Sud louchent sur nos stan­dards maté­riels, mais se méfient de nos spé­ci­fi­ci­tés culturelles.

Par­mi les condi­tions externes au déve­lop­pe­ment des acti­vi­tés de trans­for­ma­tion figure le déman­tè­le­ment des accords com­mer­ciaux et d’investissement les plus néfastes au main­tien des marges de manœuvre poli­tique. Les ONG devraient peut-être davan­tage en faire un sujet et rompre avec la logique libé­rale qui sous-tend ces accords, au lieu de s’évertuer à les bar­der de normes sociales et envi­ron­ne­men­tales qui ren­forcent leur dimen­sion intru­sive et, invo­lon­tai­re­ment, conso­lident les posi­tions com­mer­ciales des pays riches. Sur le plan interne, l’existence d’un volon­ta­risme poli­tique avi­sé en matière de déve­lop­pe­ment d’un appa­reil pro­duc­tif est la plus déter­mi­nante des condi­tions, loin devant les avan­tages com­pa­ra­tifs. De ce côté, soyons lucides, les logiques ren­tières et oli­gar­chiques sont fer­me­ment ancrées par­mi les élites des pays dépen­dants de leurs matières pre­mières. Seuls des mou­ve­ments sociaux et poli­tiques pro­fonds pour­ront, à terme, créer les condi­tions per­met­tant aux majo­ri­tés d’échapper à la sim­pli­ci­té involontaire.

  1. Cetri, « Sous-trai­tance en péri­phé­rie. Pra­tique éco­no­mique et rap­port social d’exploitation », Alter­na­tives Sud, Lou­vain-la-Neu­ve/­Pa­ris, Syl­lepse, 1999.
  2. Rah­ne­ma M., Baw­tree V., The post-deve­lop­ment rea­der, Londres, Zed­books, 1997.
  3. Latouche S., L’Occidentalisation du monde. Essai sur la signi­fi­ca­tion, la por­tée et les limites de l’uniformisation pla­né­taire, Paris, La Décou­verte, 1989.
  4. Sea­brook J., Vic­tims of Deve­lop­ment. Resis­tance and alter­na­tives, Londres, Ver­so, 1993.
  5. En revanche la pré­sence d’une grande entre­prise « non liée à l’agriculture » rédui­rait de 50 % la ten­ta­tion de quit­ter les villes secon­daires pour les grandes villes, dans un pays comme le Bur­ki­na Faso, et entrai­ne­rait même un mou­ve­ment de retour des grandes villes. Beau­che­min Chr. et Schou­ma­ker Br., « Migra­tion to cities in Bur­ki­na Faso : Does the Level of Deve­lop­ment in Sen­ding. Areas Mat­ter ? », World Deve­lop­ment, vol. 33, n° 7, 2005, cités par Coop­man P., « Réha­bi­li­ta­tion de l’agriculture : les écueils poten­tiels », La Revue nou­velle, 2011 – 1.
  6. Cetri, Explo­sion urbaine et mon­dia­li­sa­tion, Alter­na­tives Sud, Lou­vain-la-Neu­ve/­Pa­ris, Syl­lepse, 2007.
  7. Car­bon­nier G., « Com­ment conju­rer la malé­dic­tion des res­sources natu­relles ? », Annuaire suisse de poli­tique de déve­lop­pe­ment, 26 – 2, 2007.
  8. Duterme B., « Amé­rique latine : des pou­voirs et des luttes », Alter­na­tives Sud, Lou­vain-la-Neu­ve/­Pa­ris, Syl­lepse, 2017.
  9. Notons la prio­ri­té que nos cam­pagnes d’ONG accordent au réta­blis­se­ment des poli­tiques sociales comme la pro­tec­tion sociale, l’éducation, la san­té, l’assainissement de base, l’accès à l’eau, bref à « la lutte contre la pau­vre­té », par rap­port à celui du réta­blis­se­ment d’activités pro­duc­tives créa­trices d’emplois et pou­vant contri­buer au finan­ce­ment des ser­vices sociaux.
  10. Rodrik D., Pre­ma­ture dein­dus­tria­li­za­tion (Wor­king Paper 20935), Natio­nal Bureau of Eco­no­mic Research, février, 2015.
  11. Defraigne J.-Chr., « La recon­fi­gu­ra­tion indus­trielle glo­bale et la crise mon­diale », L’Esprit du Temps/Outre-Terre, n° 46, 2016/1.
  12. Cetri, « Coa­li­tions d’États du Sud. Retour de l’esprit de Ban­dung », Alter­na­tives Sud, Lou­vain-la-Neu­ve/­Pa­ris, Syl­lepse, 2007.
  13. Zacha­rie A., Mon­dia­li­sa­tion : qui gagne et qui perd ? Essai sur l’économie poli­tique du déve­lop­pe­ment, Bruxelles/Lormont, La Muette/Bord de l’eau, 2013.
  14. Cetri, « Éco­no­mie verte, mar­chan­di­ser la pla­nète pour la sau­ver ? », Alter­na­tives Sud, Lou­vain-la-Neu­ve/­Pa­ris, Syl­lepse, 2013.
  15. On pour­rait même aller plus loin et déce­ler des relents colo­niaux à cet anti-indus­tria­lisme sélec­tif, quand on sait com­bien les métro­poles avaient à cœur de limi­ter l’industrialisation de leurs pos­ses­sions, pour main­te­nir leur fonc­tion de débou­chés de leur propre pro­duc­tion manu­fac­tu­rière et y évi­ter la for­ma­tion de groupes sociaux revendicatifs.

François Polet


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