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Mémoire coloniale et littérature

Numéro 01/2 Janvier-Février 2005 par Tshitungu Kongolo

janvier 2005

La mémoire lit­té­raire colo­niale, une com­po­sante de l’his­toire sujette à polé­mique, en Bel­gique comme au Congo, semble obéir à des fac­teurs com­plexes. Pour­quoi cer­tains épi­sodes par­ti­cu­liè­re­ment dou­lou­reux de la période colo­niale, ou même pré­co­lo­niale, sont-ils éva­cués de la mémoire col­lec­tive ? Pour­quoi la plaie de l’es­cla­vage a‑t-elle lais­sé des traces si infimes pour ce qui est des repré­sen­ta­tions col­lec­tives ? Pour­quoi le scan­dale « des mains cou­pées », qui dis­cré­di­ta défi­ni­ti­ve­ment l’en­tre­prise colo­ni­sa­trice de Léo­pold ii est-il thé­ma­ti­sé davan­tage dans les ouvrages pro­duits par les Occi­den­taux que dans les écri­tures congo­laises, tous genres confon­dus ? Pour­quoi, en revanche, cer­taines traces du pater­na­lisme colo­nial sont-elles évo­quées, désor­mais, sous un jour plu­tôt favo­rable ? Pour­quoi l’o­ral se réserve-t-il une sorte de mono­pole sur cer­tains thèmes de conso­nance his­to­rique alors que les écri­vains entre­tiennent à leur sujet un silence pesant et d’au­tant plus tremblant ?

Dossier

Tshitungu Kongolo


Auteur

Antoine Tshitungu Kongolo est docteur en lettres.