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Mémoire coloniale et littérature
La mémoire littéraire coloniale, une composante de l’histoire sujette à polémique, en Belgique comme au Congo, semble obéir à des facteurs complexes. Pourquoi certains épisodes particulièrement douloureux de la période coloniale, ou même précoloniale, sont-ils évacués de la mémoire collective ? Pourquoi la plaie de l’esclavage a‑t-elle laissé des traces si infimes pour ce qui est des représentations collectives ? Pourquoi le scandale « des mains coupées », qui discrédita définitivement l’entreprise colonisatrice de Léopold ii est-il thématisé davantage dans les ouvrages produits par les Occidentaux que dans les écritures congolaises, tous genres confondus ? Pourquoi, en revanche, certaines traces du paternalisme colonial sont-elles évoquées, désormais, sous un jour plutôt favorable ? Pourquoi l’oral se réserve-t-il une sorte de monopole sur certains thèmes de consonance historique alors que les écrivains entretiennent à leur sujet un silence pesant et d’autant plus tremblant ?