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Lire et écrire la honte
Quelques pistes de réflexion 

Abo Numéro 3 Mai 2024 par Laurence Rosier

mai 2024

Pour­quoi l’écriture des femmes a‑t-elle été long­temps can­ton­née à l’écriture intime et de mau­vais genre ? Pour­quoi par­ler de soi, de son corps, de sa sexua­li­té conti­nue-t-elle d’être poin­tée du doigt socia­le­ment ? Avoir une chambre à soi comme un style et un corps à soi passent-ils aus­si par dire et écrire publi­que­ment la honte, les hontes impo­sées par les conve­nances socio­po­li­tiques ? En par­tant de la notion de « mau­vais genre » lit­té­raire, de lec­tures hon­teuses et des sté­réo­types liés à « l’écriture fémi­nine » comme construc­tion sociale, la contri­bu­tion se ter­mine par une ouver­ture : sub­ver­tir le tabou des mens­trues comme un geste artis­tique et poli­tique, pour sor­tir de la honte.

Dossier

Pour­quoi l’écriture des femmes a‑t-elle été long­temps can­ton­née à l’écriture intime et de mau­vais genre ? Pour­quoi par­ler de soi, de son corps, de sa sexua­li­té conti­nue-t-elle d’être poin­tée du doigt socia­le­ment ? Avoir une chambre à soi comme un style et un corps à soi passent-ils aus­si par dire et écrire publi­que­ment la honte, les hontes impo­sées par les conve­nances socio­po­li­tiques ? En par­tant de la notion de « mau­vais genre » lit­té­raire, de lec­tures hon­teuses et des sté­réo­types liés à « l’écriture fémi­nine » comme construc­tion sociale, la contri­bu­tion se ter­mine par une ouver­ture : sub­ver­tir le tabou des mens­trues comme un geste artis­tique et poli­tique, pour sor­tir de la honte.

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Laurence Rosier


Auteur

Née en 1967, Laurence Rosier est licenciée et docteure en philosophie et lettres. Elle est professeure de linguistique, d’analyse du discours et de didactique du français à l’ULB. Auteure de nombreux ouvrages, elle a publié plus de soixante articles dans des revues internationales, a organisé et participé à plus de cinquante colloques internationaux, codirigé de nombreux ouvrages sur des thèmes aussi divers que la ponctuation, le discours comique ou la citation ou encore la langue française sur laquelle elle a coécrit M.A. Paveau, "La langue française passions et polémiques" en 2008. Elle a collaboré au Dictionnaire Colette (Pléiade). Spécialiste de la citation, sa thèse publiée sous le titre "Le discours rapporté : histoire, théories, pratiques" a reçu le prix de l’essai Léopold Rosy de l’Académie belge des langues et lettres. Son "petit traité de l’insulte" (rééd en 2009) a connu un vif succès donnant lieu à un reportage : Espèce de…l’insulte est pas inculte. Elle dirige une revue internationale de linguistique qu’elle a créée avec sa collègue Laura Calabrese : Le discours et la langue. Avec son compagnon Christophe Holemans, elle a organisé deux expositions consacrées aux décrottoirs de Bruxelles : "Décrottoirs !" en 2012. En 2015, elle est commissaire de l’exposition "Salope et autres noms d’oiselles". En novembre 2017 parait son dernier ouvrage intitulé L’insulte … aux femmes (180°), couronné par le prix de l’enseignement et de la formation continue du parlement de la communauté WBI (2019). Elle a été la co-commissaire de l’expo Porno avec Valérie Piette (2018). Laurence Rosier est régulièrement consultée par les médias pour son expertise langagière et féministe. Elle est chroniqueuse du média Les Grenades RTBF et à La Revue nouvelle (Blogue de l’irrégulière). Elle a été élue au comité de gestion de la SCAM en juin 2019.
 Avec le groupe de recherche Ladisco et Striges (études de genres), elle développe des projets autour d’une linguistique « utile » et dans la cité.