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Les éducateurs font le mur
Qui se souvient encore des « bagnes d’enfants » et des « hauts murs gris qui les écrasaient de leur masse énorme », selon le mot de Jules Brunin ? Des scandales de Saint-Hubert, de Brasschaat, de Marcinelle ou de Mol, qui éclatèrent dans les homes au milieu des années septante ? Pourtant, c’est autour de cette irruption de « l’enfance inadaptée » dans l’actualité médiatique et sociale que se cristallisa le mouvement des éducateurs, vecteur d’une série de transformations qui modifièrent autant le sort des enfants que celui des travailleurs des institutions. Au paradigme du cloisonnement, de la normalisation et de la dépendance succéda celui de l’ouverture, de l’accompagnement et de l’autonomie. Loin d’être l’histoire d’un pan marginal de notre univers social, l’aventure singulière des « gueules noires du social » est celle d’un passage qui nous concerne tous. Nous y retrouvons, tel un hologramme ou un fractal, une image réduite des métamorphoses ambigües du monde social dans lequel nous baignons.