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Les crimes du communisme entre amnésie et dénégation

Numéro 4 Avril 2006 - Idées-société par Bernard De Backer

avril 2006

Fin jan­vier, un entre­fi­let dans la presse nous appre­nait que l’or­ga­ni­sa­tion russe de défense des droits de l’homme Mémo­rial, qui a notam­ment pour but l’é­tude de l’his­toire de la répres­sion en URSS, avait subi un contrôle fis­cal au prin­temps 2005. Ce contrôle n’a­vait rien lais­sé au hasard : le fisc russe avait récla­mé le paie­ment de « l’im­pôt social sur les bols » offerts par Mémo­rial à des vété­rans du gou­lag, lors du cin­quan­tième anni­ver­saire du sou­lè­ve­ment du camp de Ken­guir. Il avait éga­le­ment exi­gé « une fiche de ren­sei­gne­ments détaillée sur chaque béné­fi­ciaire ». Au même moment, une péti­tion, visi­ble­ment orches­trée par le Par­ti du tra­vail de Bel­gique (PTB) et son réseau, cir­cu­lait sur le web. Elle appe­lait au rejet d’une réso­lu­tion adop­tée par l’As­sem­blée par­le­men­taire du Conseil de l’Eu­rope, condam­nant « les crimes des régimes com­mu­nistes tota­li­taires ». Cette conjonc­tion d’é­vè­ne­ments a le mérite d’ou­vrir le débat sur la recon­nais­sance publique des crimes du bol­che­visme et d’in­ter­ro­ger la nature du post­com­mu­nisme dans cer­tains pays. Car, comme le disait Adam Mich­nik dans une bou­tade, « ce qu’il y a de plus ter­rible dans le com­mu­nisme est ce qui vient après lui ».