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Les cent ans de Beau-Vallon
« Asiles, des ombres à la lumière », l’exposition d’histoire des cent ans de l’hôpital psychiatrique du Beau-Vallon à Saint-Servais s’est tenue du 9 avril au 9 juin dernier dans l’ancien pavillon des Lilas, accueillant temporairement un ensemble d’œuvres et d’installations d’art contemporain. Confrontant le visiteur à une fascinante variété de démarches individuelles ou collectives d’artistes, réalisées souvent en collaboration avec des […]
« Asiles, des ombres à la lumière », l’exposition d’histoire des cent ans de l’hôpital psychiatrique du Beau-Vallon à Saint-Servais s’est tenue du 9 avril au 9 juin dernier dans l’ancien pavillon des Lilas, accueillant temporairement un ensemble d’œuvres et d’installations d’art contemporain. Confrontant le visiteur à une fascinante variété de démarches individuelles ou collectives d’artistes, réalisées souvent en collaboration avec des patients et membres du personnel de l’hôpital namurois et initiant aussi le visiteur à la diversité des créations produites dans le contexte des ateliers d’art du Beau-Vallon, cette exposition visait à évoquer l’histoire et la vie quotidienne de l’institution psychiatrique afin de mieux déstigmatiser la maladie mentale et de confronter le public à ses stéréotypes sur les « asiles de fous » et leurs patients.
Réalisé en collaboration avec l’université de Namur, l’ouvrage collectif Des murs et des femmes fait le point sur un siècle de psychiatrie en Belgique et retrace les grandes étapes de la révolution de la réalité asilaire et hospitalière parcourue les cent dernières années sur le site du Beau Vallon. Des murs et des femmes aborde en effet l’histoire de la psychiatrie dans toute sa complexité, s’attachant aux continuités de la pratique institutionnelle telles la persistance de logiques sécuritaires, la médicalisation de problèmes sociaux ou la survivance d’un idéaltype de l’infirmière psychiatrique, tout en analysant les moments de rupture comme la création de pavillons ouverts, la politique d’intégration de l’institution dans la cité, l’apparition de nouvelles thérapies ou encore la volonté de déstigmatisation des malades… Et cet ouvrage singulier, « mélange d’écritures médicales et historiques », s’intéresse aussi au quotidien des milliers de femmes qui sont passées au Beau-Vallon, proposant au lecteur, comme le note dans sa conclusion l’historien Benoît Majerus, « le portrait sans concession d’une institution particulière et, à travers celui-ci, les lames de fond de l’évolution de la psychiatrie en Belgique, mais aussi le quotidien des milliers de personnes qui sont passées au Beau-Vallon, quelques jours ou toute une vie…».