Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Le viol de la démocratie en Birmanie et en Belgique
Depuis 1998, la Birmanie refait régulièrement surface dans l’actualité belge et française. En cause_ : l’exploitation par l’entreprise multinationale Total de champs gaziers dans une des pires dictatures de la planète. De multiples témoignages tendent à établir qu’en apportant un soutien logistique, moral et financier au régime birman, Total s’est rendu complice de crime contre l’humanité en participant à un système généralisé de travail forcé. Dernière affaire en date_ : Total a « indemnisé » des plaignants birmans en France avec pour contrepartie le retrait de la plainte qu’ils avaient introduite à Paris en 2002. Aung Maw Zin, un plaignant birman réfugié en Belgique, a refusé ce type de transaction. Si cette question rebondit sans cesse dans la presse, c’est qu’elle a pris une autre tournure. Dans la foulée du combat que mènent les démocrates birmans et leurs soutiens dans les pays européens pour libérer leur pays de l’oppression, c’est à présent notre démocratie qui est remise en cause par la puissance des intérêts économiques d’un groupe pétrolier. La cohérence politique qu’exige la défense des droits et libertés ne se divise pas en fonction de l’endroit du monde où l’on se trouve. Aujourd’hui, violer des droits fondamentaux là-bas ne peut que se faire aux prix de dénis démocratiques ici. À nos représentants de casser ce cercle vicieux. Dans le dossier Total, ils en ont le pouvoir. La Revue nouvelle, engagée aux côtés d’Actions Birmanie et de la F.I.D.H., a décidé de donner la parole à ses membres pour expliquer pourquoi.