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Le thatchérisme, entre contrôle et concurrence

Numéro 5 Mai 2013 par Renaud Maes

mai 2013

À l’occasion du décès de Mar­ga­ret That­cher, les hom­mages, les ana­lyses et les cri­tiques sou­vent viru­lentes se suc­cèdent. Le per­son­nage que Mar­ga­ret That­cher s’est construit tout au long de sa car­rière poli­tique sym­bo­lise l’implacable des réformes d’inspiration néo­li­bé­rale et admi­nis­trées — sou­vent par la force — au Royaume-Uni d’abord, à l’ensemble de l’Europe ensuite. Por­té par une per­son­na­li­té « ico­nique », le […]

À l’occasion du décès de Mar­ga­ret That­cher, les hom­mages, les ana­lyses et les cri­tiques sou­vent viru­lentes se suc­cèdent. Le per­son­nage que Mar­ga­ret That­cher s’est construit tout au long de sa car­rière poli­tique sym­bo­lise l’implacable des réformes d’inspiration néo­li­bé­rale et admi­nis­trées — sou­vent par la force — au Royaume-Uni d’abord, à l’ensemble de l’Europe ensuite. Por­té par une per­son­na­li­té « ico­nique », le « that­ché­risme » est une poli­tique de rup­ture qui a lais­sé des traces pro­fondes tant dans ses effets concrets sur l’évolution des rôles et fonc­tions de l’État que dans l’imaginaire contem­po­rain1. Au-delà de la car­rière de l’Iron Lady, c’est sur­tout l’analyse de son tes­ta­ment poli­tique qui mérite que l’on s’y consacre pour appré­hen­der la dura­bi­li­té du cor­pus idéo­lo­gique incar­né par la « Wicked witch of the West », comme l’appelaient les syn­di­cats de mineurs en réfé­rence au Magi­cien d’Oz2 : vivons-nous encore aujourd’hui dans un monde fait de sor­ti­lèges thatchériens ?

Le Times Higher Edu­ca­tion, deve­nu, grâce à son ran­king, « le » jour­nal de réfé­rence pour les poli­tiques en charge de l’enseignement supé­rieur, n’a pas man­qué d’honorer la mémoire de la baronne That­cher en publiant le 8avril une série d’interviews, dont celle de Terence Kea­ley, qui fut conseiller du Pre­mier ministre et occupe actuel­le­ment la fonc­tion de vice-chan­cel­lor de l’université de Buckin­gham. Kea­ley ne manque pas de for­mules super­la­tives : « Avant Mme That­cher, les uni­ver­si­tés étaient tout à fait simi­laires à des ser­vices publics — diri­gées au béné­fice du per­son­nel avec l’argent du gou­ver­ne­ment. Aujourd’hui elles sont excel­lentes. » Quelles sont donc les mesures ayant per­mis cette muta­tion vers l’«excellence » d’après M. Kea­ley ? La hausse dras­tique des frais d’inscription notam­ment pour les étu­diants étran­gers, mais aus­si et sur­tout l’obligation de rendre des comptes (accoun­ta­bi­li­ty) pour les éta­blis­se­ments d’enseignement supé­rieur notam­ment au tra­vers du « RAE », research asses­ment exer­cise.

Quelle était la logique à l’œuvre der­rière ces mesures, en quoi étaient-elles cohé­rentes et sym­bo­li­saient-elles le that­ché­risme ? Si nous pro­po­sons ici de dis­cu­ter de cet héri­tage en matière de poli­tiques d’enseignement supé­rieur, c’est qu’il s’agit de l’un des domaines où la suc­ces­sion des mesures per­met d’appréhender la « méthode That­cher » et où les réformes menées ont rapi­de­ment ser­vi de modèle à toute l’Europe : to put it sim­ply, il n’y aurait pas eu de pro­ces­sus de Bologne sans Mar­ga­ret That­cher. Comme le sou­ligne Jean-Luc De Meu­le­mees­ter : « Mal­gré les réfé­rences constantes des déci­deurs poli­tiques euro­péens à un “modèle amé­ri­cain” d’enseignement supé­rieur […], le véri­table modèle sui­vi est pro­ba­ble­ment bien plus le modèle anglais3. »

Pre­mières réduc­tions de dépenses
et utilitarisme

Rap­pe­lons d’emblée que Mar­ga­ret That­cher occu­pa de 1970 à 1974 le poste de ministre de l’Éducation et des Sciences sous le gou­ver­ne­ment d’Edward Heath4. Durant cette période, elle orga­nise d’importantes réduc­tions de dépenses et notam­ment la fin de la dis­tri­bu­tion gra­tuite de lait pour les élèves âgés de plus de sept ans5, pour­sui­vant une réforme lan­cée par le Labour, ce qui lui vaut le sobri­quet de « Milk Snat­cher ». En matière d’enseignement supé­rieur, elle déve­loppe des poli­tiques visant à pro­mou­voir lar­ge­ment l’enseignement non uni­ver­si­taire et, en par­ti­cu­lier, les ins­ti­tuts poly­tech­niques (via l’octroi de bourses spé­ci­fiques et de finan­ce­ments com­plé­men­taires), et à favo­ri­ser le tra­vail des étu­diants (notam­ment en ouvrant des places spé­ci­fi­que­ment réser­vées aux « part-time stu­dents »). Pre­nant racine dans plu­sieurs rap­ports par­le­men­taires prô­nant la « recon­nexion » entre l’industrie et l’enseignement, son pro­gramme est lar­ge­ment uti­li­ta­riste : elle défend l’alignement de l’enseignement supé­rieur sur les besoins du sec­teur pri­vé, plai­dant notam­ment pour une meilleure prise en compte de l’évolution indus­trielle dans la for­ma­tion des ingé­nieurs. Elle encou­rage éga­le­ment le déve­lop­pe­ment des ins­ti­tu­tions pri­vées et pilote ain­si la fon­da­tion de l’université de Bir­min­gham, pre­mière uni­ver­si­té pri­vée d’Angleterre, qu’elle inau­gure fin 1975.

Ces poli­tiques pré­fi­gurent celles qui seront menées à par­tir de mai1979. Mais entre ces deux périodes, le contexte se dégrade : le ralen­tis­se­ment impor­tant de la crois­sance éco­no­mique à la suite des krachs pétro­liers et l’apparition d’un chô­mage des diplô­més pro­voquent une radi­ca­li­sa­tion impor­tante des pro­po­si­tions pous­sées par les tories. Le sys­tème d’enseignement supé­rieur demeure par ailleurs bien plus éli­tiste que celui d’autres pays d’Europe : l’enseignement supé­rieur ne recrute que 10% des jeunes contre 15% mini­mum pour le conti­nent. De plus, le monde aca­dé­mique voit d’un très mau­vais œil les réformes du sys­tème édu­ca­tif et ce, même du côté des conser­va­teurs qui consi­dèrent que l’université doit res­ter pro­té­gée des « gouts com­mer­ciaux des masses, qui cor­rodent les valeurs uni­ver­si­taires6 ». Tous conti­nuent à défendre avec vigueur l’indépendance des ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires et la liber­té de recherche.

Après avoir mené une oppo­si­tion viru­lente au gou­ver­ne­ment tra­vailliste mené par Harold Wil­son, That­cher arrive au 10 Dow­ning street avec la ferme inten­tion de réduire lar­ge­ment les dépenses publiques. L’enseignement supé­rieur n’occupe pas une place cen­trale dans son agen­da poli­tique7 jusqu’en septembre1981 : elle confie alors à son men­tor Keith Joseph, consi­dé­ré par cer­tains comme l’«idéologue » du that­ché­risme, le poste de ministre de l’Éducation et des Sciences. Très influen­cé par les écrits de Fried­man sur l’éducation, Keith Joseph pro­meut dès son entrée en fonc­tion une modi­fi­ca­tion impor­tante du sys­tème uni­ver­si­taire pas­sant par une mise en concur­rence des ins­ti­tu­tions : il s’agit d’encourager les étu­diants à s’inscrire dans les filières uni­ver­si­taires répon­dant le mieux aux besoins des firmes. Dans ce cadre, il pré­co­nise de réorien­ter les inves­tis­se­ments publics dans le sec­teur des sciences humaines et sociales au pro­fit du sec­teur des sciences exactes et des tech­no­lo­gies8.

Big cut, concurrence et contrôle

1981 est éga­le­ment l’année du big cut, pré­vu dès le White Paper pro­po­sé en mai. Ce n’est cepen­dant que fin octobre que les ins­ti­tu­tions reçoivent un mois pour pro­po­ser une réduc­tion de leurs dépenses de 17% sur trois ans. Par ailleurs, le gou­ver­ne­ment réduit de 3 000 le nombre de places de pro­fes­seurs finan­cées par l’état : cer­taines ins­ti­tu­tions y per­dront près de 40% de leur finan­ce­ment éta­tique, d’autres beau­coup moins, sans que les cri­tères des choix ne soient ren­dus publics9. Face à ces mesures, les uni­ver­si­tés pro­testent par des com­mu­ni­qués envoyés sys­té­ma­ti­que­ment après chaque annonce de coupe bud­gé­taire sup­plé­men­taire. Vu leur influence per­sis­tante sur les élites poli­tiques bri­tan­niques et dans le but de com­pen­ser leurs pertes de fonds publics, les uni­ver­si­tés reçoivent en 1982 la pos­si­bi­li­té de pré­le­ver un miner­val cor­res­pon­dant à la tota­li­té des couts de for­ma­tion pour les étu­diants étrangers.

Cette mesure, pour­tant ini­tia­le­ment una­ni­me­ment cri­ti­quée par les uni­ver­si­tés, abou­tit à des stra­té­gies de mar­ke­ting agres­sives et une concur­rence impor­tante des ins­ti­tu­tions pour atti­rer un maxi­mum de ces étu­diants inter­na­tio­naux. Les uni­ver­si­tés s’habituent à cette concur­rence : elles adoptent des réformes internes visant à amé­lio­rer le « mana­ge­ment » ins­ti­tu­tion­nel et à se posi­tion­ner dans le mar­ché inter­na­tio­nal, et très rapi­de­ment, la rela­tive una­ni­mi­té qui pré­va­lut dans les réac­tions de 1982 se délite. C’est ain­si que plu­sieurs ins­ti­tu­tions au « top » de la recherche mon­diale se mettent à plai­der dès 1983 pour un « research assess­ment exer­cise » dans le but d’attirer à elles la plus grosse part des moyens publics.

Le prin­cipe du RAE est de com­pa­rer régu­liè­re­ment les per­for­mances de recherche de chaque dépar­te­ment et de faire dépendre le mon­tant octroyé à un dépar­te­ment de ses per­for­mances par rap­port aux autres10. Intro­duit en 1986, ce dis­po­si­tif connut beau­coup d’évolutions au fur et à mesure de son déploie­ment. Ce qui est par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sant, c’est qu’il s’agit d’un dis­po­si­tif « par­ti­ci­pa­tif ». L’évaluation, menée ini­tia­le­ment sous la res­pon­sa­bi­li­té de l’University Grants Com­mit­tee est effec­tuée par un panel d’experts du domaine pro­po­sés par les ins­ti­tu­tions : les uni­ver­si­taires eux-mêmes sont char­gés de se contrô­ler les uns les autres. Mais dès la pre­mière éva­lua­tion de 1986, plu­sieurs vice-chan­cel­lors et experts cri­tiquent le dis­po­si­tif : com­ment peut-on amé­lio­rer la qua­li­té de la recherche puisque les pro­fes­seurs qui seraient moins per­for­mants sont nom­més à vie ? En 1988, un an avant le deuxième assess­ment, leurs prières sont exau­cées : le gou­ver­ne­ment That­cher abo­lit la nomi­na­tion (tenure) pour les nou­veaux enga­gés à l’université. Les vice-chan­cel­lors obtiennent ain­si un pou­voir sans pré­cé­dent dans l’histoire uni­ver­si­taire anglaise : ils deviennent des « top-mana­geurs » des ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires, res­pon­sables de la ges­tion des res­sources humaines en vue de maxi­mi­ser les per­for­mances. Paral­lè­le­ment, les ins­tances cen­tra­li­sées peuvent accroitre leurs exi­gences puisque la « flexi­bi­li­té » accrue per­met d’y répondre : un échec dans l’évaluation revient à une erreur de stra­té­gie, géné­ra­le­ment impu­table au seul manageur.

Il s’agit de l’une des der­nières mesures de That­cher, qui se voit « ren­ver­sée » en 1990. John Major prend sa suc­ces­sion et conti­nue les réformes en accrois­sant for­te­ment la concur­rence (notam­ment en recon­nais­sant aux ins­ti­tuts poly­tech­niques le sta­tut d’université). Tony Blair à son tour pour­sui­vra avec enthou­siasme la même poli­tique, notam­ment en dur­cis­sant les cri­tères d’évaluation et en aug­men­tant lar­ge­ment les com­pé­tences des com­mis­sions cen­trales char­gées de pilo­ter le sys­tème d’enseignement supérieur.

Le rôle de l’État ? Susciter la concurrence

Les réformes de l’enseignement supé­rieur menées sous That­cher per­mettent de com­prendre le méca­nisme par lequel les mis­sions des uni­ver­si­tés peuvent être com­plè­te­ment subor­don­nées aux inté­rêts du mar­ché mal­gré les réti­cences énormes qu’un tel pro­gramme ne manque pas de sou­le­ver. Le pro­ces­sus est clair : d’abord, réduire les fonds ; ensuite, com­pen­ser cette réduc­tion de moyens par des mesures sus­ci­tant la concur­rence entre ins­ti­tu­tions, dépar­te­ments, dis­ci­plines, pro­fes­seurs ; enfin, cimen­ter cette concur­rence par des orga­nismes de contrôle « par­ti­ci­pa­tifs ». Il n’est pas ano­din que la demande d’un RAE ait émer­gé du monde aca­dé­mique : par l’introduction de méca­nismes de concur­rence à l’intérieur de l’institution, les oppo­si­tions ont été balayées et tous ont fina­le­ment inté­gré les « nou­velles règles du jeu ».

Cepen­dant, contrai­re­ment aux concep­tions habi­tuelles qui lient le néo­li­bé­ra­lisme à une forme d’indépendance totale par rap­port à l’État, on voit que le rôle de l’État dans ce dis­po­si­tif est tout à fait cen­tral : c’est parce qu’il conti­nue à finan­cer les ins­ti­tu­tions qu’il peut sus­ci­ter une concur­rence maxi­male. On recon­nait là, en fili­grane, un prin­cipe fon­da­men­tal de la pen­sée de l’économiste Frie­drich von Hayek, dont on sait qu’il eut une influence déter­mi­nante sur l’idéologie de That­cher : « L’argumentaire libé­ral est basé sur la convic­tion que, là où une réelle concur­rence peut être créée, il s’agit de la meilleure voie pour gui­der les efforts indi­vi­duels. Il ne nie pas, il insiste même sur le fait que pour que la concur­rence agisse posi­ti­ve­ment, un cadre légal conçu avec soin est requis11. »

Cette mau­vaise lec­ture du that­ché­risme comme « lais­sez-faire dog­ma­tique » implique sou­vent que l’on n’identifie pas dans quelle mesure des réformes actuelles pour­raient se reven­di­quer de cette phi­lo­so­phie. Pire encore, parce que l’on ne tire pas la pleine mesure de leur signi­fi­ca­tion, la résis­tance à ces réformes est sou­vent inexis­tante. Par exemple, lorsque l’on consi­dère les débats actuels sur le paysa­ge de l’enseignement supé­rieur et sur le finan­ce­ment des uni­ver­si­tés en Com­mu­nau­té fran­çaise de Bel­gique, on remarque que le scé­na­rio big cut, concur­rence et contrôle, est en train de par­fai­te­ment s’appliquer avec la col­la­bo­ra­tion active des « déci­deurs uni­ver­si­taires » et une très faible contes­ta­tion interne. Mal­gré sa mort, la magie de la Wicked witch semble tou­jours opérer.

  1. L. Had­ley & E. Ho (2010), That­cher & After, Mar­ga­ret That­cher and Her After­life in Contem­po­ra­ry Culture, Hound­mil­ls (UK) & New-York, Pal­grave McMillan.
  2. Qua­li­fi­ca­tif repris par le groupe de rock Indie Efner en 2000 dans leur célèbre chan­son The Day That That­cher Dies.
  3. J.-L. De Meu­le­mees­ter (2011), Refor­ming higher edu­ca­tion sys­tems in Europe since the 80s : bet­ween uti­li­ta­rians and jus­tice ?, CEB Wor­king Paper, n°11/058.
  4. Elle est notam­ment à l’origine du Livre Blanc Edu­ca­tion : A Fra­me­work for Expan­sion, publié en 1972, qui pro­pose un pro­gramme extrê­me­ment com­plet de réformes. Fai­ble­ment sou­te­nues par Edward Heath, une grande par­tie de ces réformes ne sera appli­quée qu’à par­tir de l’arrivée de That­cher au 10 Dow­ning Street.
  5. Il est amu­sant de noter qu’en 1995, dans son livre auto­bio­gra­phique The Path to Power (Har­per-Col­lins), Mar­ga­ret That­cher indique n’avoir jamais sou­te­nu cette mesure, dont elle affirme qu’elle lui a cou­té beau­coup pour un résul­tat mini­mal, « leçon utile » pour la suite de sa carrière.
  6. Cette décla­ra­tion est due au phy­si­cien Alan Cot­trell, qui fut vice-chan­cel­lor de l’université de Cam­bridge de 1977 à 1979, lors d’une inter­view sur la BBC le 13janvier 1980. Conser­va­teur assu­mé, Cot­trell fut le conseil scien­ti­fique prin­ci­pal du gou­ver­ne­ment Heath de 1971 à 1974 et l’un des pre­miers experts à sug­gé­rer dès 1974 la fer­me­ture des mines anglaises et à défendre un recours accru à l’énergie nucléaire tout en garan­tis­sant une uti­li­sa­tion « rai­son­nable » de cette source d’énergie.
  7. J.-L. De Meu­le­mees­ter, op. cit.
  8. K. Joseph (1985) « Sir Keith Joseph on Higher Edu­ca­tion », dans Uni­ver­si­ty Qua­ter­ly (Higher Edu­ca­tion Qua­ter­ly), 40/1.
  9. M. Trow (1998) « Ame­ri­can pers­pec­tives on Bri­tish Higher Edu­ca­tion under That­cher and Major », dans Oxford Review of Edu­ca­tion, 24/1.
  10. M. Tight (2009), The Deve­lop­ment of Higher Edu­ca­tion in the Uni­ted King­dom since 1945, Main­den­head, McGraw-Hil­l/O­pen Uni­ver­si­ty Press.
  11. F. A. Hayek (2006 [1944]), The Road to Serf­dom, New-York, Rout­ledge Classic.

Renaud Maes


Auteur

Renaud Maes est docteur en Sciences (Physique, 2010) et docteur en Sciences sociales et politiques (Sciences du Travail, 2014) de l’université libre de Bruxelles (ULB). Il a rejoint le comité de rédaction en 2014 et, après avoir coordonné la rubrique « Le Mois » à partir de 2015, il était devenu rédacteur en chef de La Revue nouvelle de 2016 à 2022. Il est également professeur invité à l’université Saint-Louis (Bruxelles) et à l’ULB, et mène des travaux de recherche portant notamment sur l’action sociale de l’enseignement supérieur, la prostitution, le porno et les comportements sexuels, ainsi que sur le travail du corps. Depuis juillet 2019, il est président du comité belge de la Société civile des auteurs multimédia (Scam.be).