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Le patrimoine de l’humanité… trop humain ?

Numéro 9 Septembre 2001 par Michael Singleton

juillet 2016

Pré­ser­ver et pro­mou­voir un patri­moine pour l’hu­ma­ni­té tout entière, à pre­mière vue, quoi de plus noble comme pro­jet ? Mais la concep­tion même d’un tel patri­moine sou­lève plu­sieurs ques­tions : elle témoigne d’un ima­gi­naire occi­den­tal qui tend à se pen­ser comme uni­ver­sel et elle pose le pro­blème de l’i­den­ti­té humaine. Si la Décla­ra­tion des doigts de l’homme a pu paraitre fon­ciè­re­ment occi­den­tale à des esprits du Sud, on ne voit pas pour­quoi la pro­cla­ma­tion d’un patri­moine humaine irait plus faci­le­ment de soi à leurs yeux. En effet, le dis­cours sur le patri­moine humain n’é­chappe pas au pro­blème per­ma­nent de la phi­lo­so­phie : la conju­gai­son du par­ti­cu­lier et de l’u­ni­ver­sel. Et si, au lieu de se ruer d’emblée et d’of­fice sur l’u­ni­ver­sel, on appro­fon­dis­sait le local pour abou­tir à une phi­lo­so­phie plus plau­sible et à une pra­tique plus opé­ra­tion­na­li­sable du global ?