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Le mythe de la simplicité des langues africaines

Numéro 01/2 Janvier-Février 2005 par Xavier Luffin

janvier 2005

Lors de dis­cus­sions avec les « anciens » du Congo, nom­breux sont ceux qui mettent en avant les com­pé­tences lin­guis­tiques qu’ils ont acquises lors de leurs séjours en Afrique. Si l’oc­ca­sion se pré­sente, ils sont sou­vent très heu­reux de pou­voir s’ex­pri­mer en kis­wa­hi­li, en chi­lu­ba ou lin­ga­la, que leurs inter­lo­cu­teurs soient des Congo­lais ou comme eux des « anciens » d’A­frique. Cette joie ne dis­si­mule pour­tant pas un pré­ju­gé tenace : la pré­ten­due sim­pli­ci­té des langues afri­caines. En effet, une grande par­tie des Belges ayant rési­dé en Afrique cen­trale consi­dère que les langues afri­caines sont géné­ra­le­ment des langues « simples » : elles auraient un voca­bu­laire de base limi­té, une gram­maire répé­ti­tive, et seraient, par consé­quent, faciles à apprendre. En outre, elles ne per­met­traient pas d’ex­pri­mer les concepts trop abstraits.

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