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Le meilleur des mondes
Depuis plus de vingt ans, l’enseignement secondaire cristallise l’essentiel du malaise de l’institution scolaire. Réformes et crises s’y multiplient. Si l’on s’arrête à ces symptômes, on n’y verra, comme les politiques des années 1990, qu’une entreprise peu performante et en difficulté qu’il faut sans cesse restructurer. L’hypothèse inverse vaut au moins d’être avance : le malaise de l’enseignement secondaire est largement importé d’une société en difficulté de définir et surtout de mettre en oeuvre la mission d’allocation universelle d’une savoir minimum commun. Autrefois en charge de l’enseignement primaire, ce chantier s’est peu à peu déplacé et c’est aujourd’hui au sein de l’enseignement secondaire que s’éprouvent les limites d’une telle exigence face à un public adolescent, à sa diversité culturelle et à son hétérogénéité sociale. Mais le savoir ne se relève pas comme les autres minimas sociaux : c’est une affaire de sens qui doit être investie et appropriée par tous les acteurs de l’enseignement et surtout par l’ensemble de la société.