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La violence des jeunes et le drame de la reconnaissance
La violence des jeunes en milieu scolaire est considérée comme absurde, gratuite et donc irritante. On oublie ainsi que le non-sens se produit chez l’observateur et rarement chez l’acteur. On comprend davantage l’expérience de la victime et moins celle de l’agresseur. Pour les jeunes agresseurs, le recours à la violence signifie obtenir la reconnaissance des groupes de pairs. En effet, pour eux, la peur des autres est une manière de s’assurer de leur existence et de leur valeur personnelle dans le regard des autres et, par ce biais, ils obtiennent une reconnaissance qu’ils ne parviennent pas à trouver autrement. Par ailleurs, on observe que le recours à la violence diminue quand on approche des deux dernières années du secondaire. Parmi une multitude de facteurs qui expliquent ce déclin de la violence, un bouleversement de l’importance de l’image personnelle face aux autres apparaît comme décisif dans le discours des jeunes. Autrement dit, la diminution de la violence paraît aller de pair avec la perte de la valeur des identifications spéculaires pour donner place à une autre manière de produire une « identité ». Pour la prévention de la violence, il est central de favoriser ce processus.