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La réinvention de la médecine générale

Numéro 10 Octobre 2003 par Bernard Vercruysse

octobre 2003

C‘était en 1975. Ber­nard Ver­cruysse com­men­çait sa car­rière de méde­cin géné­ra­liste. Dans l’am­biance encore chaude de l’a­près 1968, un groupe de jeunes pro­fes­sion­nels se réunis­sait au quar­tier Nord pour réflé­chir à la san­té. Séduit, Ber­nard Ver­cruysse s’est ins­tal­lé dans le quar­tier, bien­tôt rejoint par un deuxième méde­cin. Une kiné­si­thé­ra­peute puis une infir­mière sont venues tra­vailler dans le même local : la Mai­son médi­cale du Nord était née. Elle existe tou­jours en 2003, sise rue des Palais à Schaer­beek, au cœur d’un quar­tier pauvre, « colo­ni­sé » par des familles immi­grées. Depuis les mai­sons médi­cales ont été recon­nues, ins­ti­tu­tion­na­li­sées, sub­si­diées comme des avant-postes des soins de pre­mière ligne. Bien des thèmes qui sont aujourd’­hui nova­teurs dans le dis­cours de la san­té publique ont été por­tés par les mai­sons médi­cales depuis trente ans : le tra­vail en col­lec­tif, l’in­ter­dis­ci­pli­na­ri­té, l’im­pli­ca­tion des usa­gers, le sui­vi thé­ra­peu­tique, la contex­tua­li­sa­tion des soins. Les mai­sons médi­cales res­tent mino­ri­taires. Mais elles veulent pour­suivre une réflexion de fond sur l’acte thé­ra­peu­tique et le fonc­tion­ne­ment de la méde­cine. Ber­nard Ver­cruysse nous explique cette spé­ci­fi­ci­té d’une pra­tique encore et tou­jours « alternative ».