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La réinvention de la médecine générale
C‘était en 1975. Bernard Vercruysse commençait sa carrière de médecin généraliste. Dans l’ambiance encore chaude de l’après 1968, un groupe de jeunes professionnels se réunissait au quartier Nord pour réfléchir à la santé. Séduit, Bernard Vercruysse s’est installé dans le quartier, bientôt rejoint par un deuxième médecin. Une kinésithérapeute puis une infirmière sont venues travailler dans le même local : la Maison médicale du Nord était née. Elle existe toujours en 2003, sise rue des Palais à Schaerbeek, au cœur d’un quartier pauvre, « colonisé » par des familles immigrées. Depuis les maisons médicales ont été reconnues, institutionnalisées, subsidiées comme des avant-postes des soins de première ligne. Bien des thèmes qui sont aujourd’hui novateurs dans le discours de la santé publique ont été portés par les maisons médicales depuis trente ans : le travail en collectif, l’interdisciplinarité, l’implication des usagers, le suivi thérapeutique, la contextualisation des soins. Les maisons médicales restent minoritaires. Mais elles veulent poursuivre une réflexion de fond sur l’acte thérapeutique et le fonctionnement de la médecine. Bernard Vercruysse nous explique cette spécificité d’une pratique encore et toujours « alternative ».