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La refondation des villes chinoises (en passant par Moscou)

Numéro 9 Septembre 2003 par Philippe Haeringer

septembre 2003

La Chine a en partie échappé à cette phase de l’histoire du monde que l’on nomme la « mégapolisation », qui a vu l’essentiel de la population mondiale se précipiter vers les bassins d’urbanisation. Échappé en partie seulement. Car, comme les autres continents alors peu industrialisés, elle a connu le même décuplement du nombre de ses citadins pendant les folles années déclenchées par la Seconde Guerre mondiale. Un exode rural effervescent fut mis au service d’un rattrapage industriel orchestré par le nouvel ordre communiste. Puis cet ordre s’avisa de calmer le jeu. Les villes furent mises sous cloche. Un sévère système de carnets de résidence, le hukou, maintint la population paysanne dans les campagnes. Mais vint ensuite, par étapes, le temps de l’ouverture de la Chine communiste à l’économie mondiale et aux modèles urbains qu’elle distille. Le hukou fut assoupli afin de permettre, sans changer le statut des gens, de puiser dans la main-d’œuvre rurale pour servir le gigantesque chantier de l’aggiornamento urbain. Le mouvement prit son vrai départ en 1990. Dès lors, la Chine montra la voie d’une nouvelle séquence de l’histoire urbaine : celle de la refondation.

La Revue Nouvelle
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