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La guerre des métaux rares, de Guillaume Pitron
Au cours de la décennie écoulée, la communauté scientifique s’est montrée presque unanime pour reconnaitre l’origine essentiellement anthropique des changements climatiques. Dans le même temps, nombre d’institutions se sont emparées de ce défi. On ne compte plus les rapports et les ouvrages pointant la nécessité d’enclencher au plus vite une transition écologique de manière à limiter la hausse des températures.
Guillaume Pitron est la petite voix qui crée de la dissonance dans ce concert.
C’est en livrant un plaidoyer « en faveur d’un renouveau extractif dans l’Hexagone [parce que] la réouverture des mines françaises serait la meilleure décision écologique qui soit » (p. 236) que Guillaume Pitron s’est fait remarquer en janvier 20181. Ce qui passe pour une hérésie postindustrielle résulte d’une enquête de marathonien menée pendant une décennie par ce journaliste du Monde Diplomatique, de Géo et de National Geographic. Au travers de ses entretiens aux quatre coins du monde, son voyage l’a conduit au cœur de la transition écologique.
Au cours de la décennie écoulée, la communauté scientifique s’est montrée presque unanime pour reconnaitre l’origine essentiellement anthropique des changements climatiques. Dans le même temps, nombre d’institutions se sont emparées de ce défi, du Fonds monétaire international à l’Organisation internationale du travail en passant par la Commission européenne. On ne compte plus les rapports et les ouvrages pointant la nécessité d’enclencher au plus vite une transition écologique de manière à limiter la hausse des températures. Et les recommandations sont d’autant plus pressantes que se multiplient les signaux d’une fonte des glaces, d’une détérioration des écosystèmes et d’une disparition des espèces plus rapides que ce qui était anticipé alors que l’insuffisance des actions prises par la communauté internationale, et par les pays individuellement, saute aux yeux.
Guillaume Pitron est la petite voix qui crée de la dissonance dans ce concert. Il met en garde contre une acceptation béate d’une transition « technoportée ». Il modifie les termes du débat en remettant en question le mode de développement des pays riches qui depuis le début de la révolution industrielle a reposé sur le brulage des combustibles fossiles, lequel est à l’origine d’une insoutenable émission de gaz à effet de serre. Ce faisant, il invite à une forme de sobriété tandis que les partisans de la lutte contre les changements climatiques font trop souvent le pari que les technologies viendront aux secours de l’humanité, que l’homme puisera au fond de sa créativité les ressources lui permettant de surmonter ce choc planétaire et d’améliorer toujours plus son niveau de confort, et donc de consommation. C’est notamment le cas de Jeremy Rifkin, prospectiviste de réputation mondiale, qui synthétise bien la vision que ces techno-optimistes se font du monde de demain. Dans La nouvelle société du cout marginal zéro qu’il publia en 2014, il projetait que la décentralisation et la dématérialisation permise par les nouvelles technologies (TIC, imprimantes 3D, réseaux intelligents, réseaux sociaux, internet des objets, etc.) réduiront à zéro les frais de stockage et de distribution, voire de production dans la mesure où les consommateurs ont mué en « producteurs contributifs » en relation de partage les uns avec les autres dans le cadre de « communaux collaboratifs ». Ainsi, en annonçant l’ère de la gratuité et du profit zéro, Rifkin ajoutait son nom à la liste des prophètes de la fin du capitalisme. Comme s’emballe son éditeur vantant les divagations prométhéennes de Rifkin sur la quatrième de couverture, ce nouveau paradigme « se matérialisera par ces milliards de capteurs disposés sur les ressources naturelles, les chaines de production, implantés dans les maisons, les bureaux et même les êtres humains, alimentant en big data un réseau mondial intégré, sorte de système nerveux planétaire. » Rifkin est persuadé que ce paradigme est la clé du verdissement et de la décarbonisation de nos sociétés : « L’infrastructure internet des objets offre un espoir réaliste de remplacer rapidement l’énergie fossile par l’énergie renouvelable et de ralentir le changement climatique » (p. 433).
L’impasse du consumérisme
Si les prédictions de Rifkin semblent suivre le cours de l’histoire2, Pitron tempère sobrement, mais méthodiquement : « Le digital nécessite l’exploitation de quantités considérables de métaux. Chaque année, l’industrie de l’électronique consomme 320 tonnes d’or et 7500 tonnes d’argent, accapare 22% de la consommation mondiale de mercure (soit 514 tonnes) et jusqu’à 2,5% de la consommation de plomb. La fabrication des seuls ordinateurs et téléphones portables engloutit 19% de la production globale de métaux rares tels que le palladium et 23% de cobalt » (p. 66). Or, « au rythme actuel de production, les réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle » (p. 216).
Enfin, Pitron relève que « la seule fabrication d’une puce de deux grammes implique le rejet de deux kilogrammes de matériaux environ, soit un ratio de 1 à 1.000 entre la matière produite et les rejets générés » (p. 66).
À l’image de Rifkin, les enthousiastes de la révolution numérique comme clé de la transition écologique sont victimes d’un aveuglement collectif qui conduit l’humanité dans une impasse : « Ils n’ont rien voulu savoir, parce qu’un monde connecté est contre préférable à une planète propre » (p. 105).
À cet égard, Pitron rejoint Philippe Bihouix qui avait publié en 2014 L’âge des low tech. Comme d’autres3, cet ingénieur français mettait en garde contre le mirage des technologies vertes en raison des effets pervers qui les entourent : effet rebond (aussi dit paradoxe de Jevons selon lequel l’introduction de technologies plus efficaces en matière d’énergie peut, dans l’agrégat, augmenter la consommation totale de l’énergie, comme ce fut le cas avec la machine à vapeur de Watt), effet parc (qui pose la question de « comment assurer, assez rapidement, le remplacement de l’existant et le déploiement généralisé des nouvelles technologies ? »). Passant en revue les technologies solaires (Desertec), éoliennes (Wind Water Sun), hydrauliques (Pelamos), Bihouix
indiquait qu’il est matériellement et énergétiquement inenvisageable de les déployer à une vaste échelle sans questionner d’emblée les besoins énergétiques qui doivent diminuer. Pitron poursuit le raisonnement : « La seule production d’un panneau solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère plus de 70 kg de CO2. Or, avec un nombre de PV qui va augmenter de 23% par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600.000 automobiles » (p. 58). Les exemples s’enchainent. Globalement, « soutenir le changement de notre modèle énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les quinze ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70.000 ans » (p. 25).
Pitron ne se prive pas de lancer le pavé des inégalités dans la mare de la transition écologique. Bien que la lutte contre les changements climatiques fasse de régulières apparitions dans les débats publics, ses aspects potentiellement redistributifs sont toujours passés sous silence par méconnaissance. Or, « la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards » (p. 81). Sur le plan mondial, « dissimuler en Chine l’origine douteuse des métaux a permis de décerner aux technologies vertes et numériques un certificat de bonne réputation. C’est certainement la plus fantastique opération de greenwashing de l’histoire » (p. 103).
Les défenseurs de la filière nucléaire ne se réjouiront pas longtemps de cette critique de la transition car quelques pages plus loin, Pitron ne les épargne pas en pointant que l’uranium ne fait pas exception à la raréfaction croissante des ressources : « Pour la même quantité d’énergie dépensée, les groupes miniers extraient aujourd’hui jusqu’à dix fois moins d’uranium qu’il y a trente ans, et c’est le cas d’à peu près toutes les ressources minières. La situation est si critique qu’un gisement recelant les mêmes teneurs en minerais que dans les années 1980 est dorénavant considéré, dans le monde minier, comme une “perle rare”» (p. 222). À cela, il faut encore ajouter le risque d’approvisionnement géopolitique car, à part le Canada et l’Australie (deuxième et troisième producteurs mondiaux cumulant une part de marché de 32%), les huit plus grands producteurs mondiaux concentrant 95% de la production mondiale ne sont pas des pays politiquement stables ou fiables (Kazakhstan, Niger, Namibie, Russie, Ouzbékistan, Chine).
En conclusion de ce volet, à l’heure où beaucoup se disent « citoyen.ne.s du monde » ou se réfugient dans un protectionnisme naïf ou hypocrite, le livre de Pitron est une tentative d’ouvrir les yeux de la population de sorte qu’elle assume pleinement les conséquences de ses choix de société et de ses styles de vie. C’est notamment par cette contrainte qu’un alignement de notre modèle économique avec les valeurs que l’on brandit à travers notamment les Objectifs du développement durable de l’ONU (2015) sera enfin envisageable. « La réouverture des mines françaises serait même la meilleure décision écologique qui soit. Car la délocalisation de nos industries polluantes a eu un double effet pervers : elle a contribué à maintenir les consommateurs occidentaux dans l’ignorance des véritables couts écologiques de nos modes de vie et elle a laissé à des États dépourvus de tout scrupule écologique le champ libre pour extraire et traiter les minerais dans des conditions bien pires que si la production avait été maintenue en Occident. […] Rien ne changera radicalement tant que nous n’expérimenterons pas, sous nos fenêtres, la totalité du cout de notre bonheur standard. La mine responsable chez nous vaudra toujours mieux que la mine irresponsable ailleurs. Un tel choix serait profondément écologique, altruiste, courageux, et conforme à l’éthique de responsabilité prônée par de nombreuses associations environnementales » (p. 236 – 237).
Une lecture complémentaire de la désindustrialisation
Alors que deux emplois industriels sur trois sont passés à la trappe depuis le début des années 1970, les regards accusateurs se tournent essentiellement vers la mondialisation et le progrès technologique. Pitron retrace comment la Chine sous la férule d’ingénieurs (« sur les six derniers présidents et Premiers ministres, à l’exception du Premier ministre actuel [Li Kegjang], juriste, tous reçurent une formation thématique d’ingénieur : électricité, hydroélectricité, géologie, chimie des procédés ») a mis en place une politique de siphonnage des industries des pays riches. La Chine que beaucoup considèrent encore de manière condescendante comme l’atelier du monde qui casse les prix en inondant les marchés de produits de piètre qualité est en réalité un acteur beaucoup plus stratège. Il tire sa force de la richesse de son territoire. En 1992, Deng Xiaoping annonçait la couleur : « Le Moyen-Orient a le pétrole, nous avons les terres rares ». Pendant longtemps, ces minerais ne connurent que des applications anecdotiques. L’invention des aimants de terres rares en 1983 changea profondément la donne car ils permirent une amélioration significative des performances des produits équipés d’un moteur électrique.
Un quart de siècle plus tard, « l’empire du Milieu est le premier producteur de vingt-huit ressources minérales indispensables à nos économies [dont ces fameuses terres rares], avec souvent une part supérieure à 50% de la production mondiale. Et il produit au moins 15% de toutes les ressources minérales sauf pour le platine et le nickel » (p. 50).
« À partir des années 2000, les [Chinois] ont commencé à [fixer] des quotas de métaux rares, qui ont bientôt déstabilisé les fabricants d’aimants [dont l’importance pour les nouvelles technologies vertes, numériques, médicales, de défense, etc., est soulignée dans l’ouvrage] qui avaient fait le choix de ne pas délocaliser leurs usines (et leurs secrets industriels). Ces fabricants ont commencé à manquer de terres rares et se sont vus contraints d’arbitrer entre des options aussi dramatiques les unes que les autres : maintenir leurs activités industrielles à demeure, au risque de les faire tourner au ralenti faute d’approvisionnements suffisants en matières premières ou bien délocaliser en Chine afin de bénéficier d’un accès sans entrave aux commodités. […] À ceux qui s’obstinaient à résister, Pékin a réservé un traitement particulièrement cruel : une distorsion des prix du minerai » (p. 150 – 151).
Mais, cela ne s’arrête pas là car la Chine profite de sa position dominante pour organiser une instabilité des marchés des ressources dans l’objectif de fragiliser financièrement les mines et les projets miniers qui pourraient éventuellement émerger pour, le moment venu, faire main basse et acheter à bon marché.
Ce nationalisme de ressources minières a fait école en Afrique, en Argentine et en Indonésie, pays qui contrôle le prix de l’étain via ses interventions sur les marchés financiers.
« La stratégie chinoise de remontée de la chaine en aval des métaux rares s’est faite aux dépens du dynamisme industriel de l’Europe et des États-Unis » (p. 178). Des chercheurs ont retracé la montée de la Chine depuis le bas de la chaine de valeur (minerais) à son sommet (actuellement, la production de composants et de systèmes). Ils montrent que la Chine a mis le grappin sur le marché des composants (circuits imprimés, capteurs, amplificateurs, diodes…) de 400 milliards de dollars, lesquels étaient précédemment fabriqués en Europe, aux États-Unis et au Japon. Elle fixe désormais son ambition sur la production de systèmes (marché de 4.000 milliards de dollars), c’est-à-dire les caméras intégrées, les disques durs, le logiciel des avions de lignes, etc. Dans cette quête, cela va sans dire qu’elle se réservera la priorité dans la consommation des terres rares issues de sa propre production, quitte à assécher les marchés mondiaux et en priver les entreprises non chinoises. Elle consomme actuellement déjà près des trois quarts des terres rares qu’elle extrait.
Malgré les preuves du réveil chinois pour expliquer partiellement le déclin industriel européen en particulier, beaucoup d’entreprises sont toujours bercées de l’illusion que les ressources sont disponibles de manière illimitée. Elles n’y prêtent aucune attention, d’autant que les dogmes du « just in time » et du « zéro stock » ont conduit à un morcèlement à l’extrême de leur chaine de production. Dès lors, elles s’exonèrent de la responsabilité de l’approvisionnement des inputs puisque cette question a été externalisée. « La gestion des pièces détachées et des composants est confiée à une armada de sous-traitants externes. C’est donc à ces fournisseurs que les risques liés à la livraison de matières premières ont été transférés de facto » (p. 109).
De la sorte, l’enjeu de la raréfaction des ressources qui est pourtant réelle n’apparait pas clairement. Les rapports de l’Institut d’études géologiques américain (USGS) rattaché au Département de l’Intérieur ou ceux de la Commission européenne sont là pour attester de l’épuisement de nombre de métaux et de notre dépendance à ceux-ci.
Quant aux technophiles et autres optimistes qui estiment que la rareté crée des incitants à creuser plus loin, plus profondément et plus efficacement, deux chercheurs4 ont établi que même en doublant les réserves de ressources, on ne gagnerait que peu de temps, une trentaine d’années. Et encore cela ne tient pas compte du fait que la réouverture ou l’ouverture d’une mine ne se fait pas en un claquement de doigts, mais prend entre quinze à vingt années ou que, comme expliqué ci-dessus, la Chine et d’autres ont la capacité de manœuvrer pour rendre ces projets non rentables.
La montée en gamme de la Chine est riche d’enseignements pour les Occidentaux et les Japonais. Sans sous-estimer le fait que la réalisation d’un tel projet transformateur fut facilitée par la centralisation du pouvoir à Pékin et dans les mains de quelques-uns, il fallut privilégier une stratégie de long terme qui contraste avec le court-termisme qui a fragilisé les économies des pays riches et, par extension, notre sécurité nationale/européenne et donc notre souveraineté. Cela montre la nécessité de se doter en Europe d’une politique industrielle coordonnée, fondée sur un objectif partagé par tous les États membres et émancipée des exigences de rendements imposées par les marchés ainsi que d’une diplomatie commerciale pour faire valoir nos intérêts communs et s’assurer de l’approvisionnement en matières critiques.
Une nouvelle ruée vers l’or ?
L’enquête de Guillaume Pitron aborde d’autres questions qui sont hors du radar du grand public. Certains pays et entreprises particulièrement lucides quant à l’épuisement des ressources ont jeté leur dévolu sur les océans. Un des enjeux des prochaines années consistera à maitriser ces immenses étendues d’eau qui recouvrent 71% du globe et qui sont loin d’être des déserts minéraux, au contraire. C’est ainsi que la Chine a commencé à créer des ilots artificiels ce qui lui sert de prétexte pour revendiquer le contrôle d’eaux territoriales présentant de l’intérêt sur le plan de l’extraction. Les États-Unis ne sont pas en reste puisque l’administration Obama adopta un décret d’appropriation unilatérale de… l’espace ! Le Luxembourg, lui-même, entend bien jouer un rôle de premier plan dans la conquête de ces Eldorado extraterrestres puisqu’il a conçu un dispositif d’avantages… fiscaux pour attirer les entreprises désireuses de prendre part à la conquête spatio-extractive.
Cette nouvelle ruée vers l’or qui prend des accents futuristes n’en ignore pas moins ce que Pitron dénonçait au sujet des mines. Pour paraphraser un célèbre adage, « loin des yeux, loin de la… responsabilité sociétale ». Autrement dit, comme personne ne semble s’attaquer frontalement au sujet de la consommation ahurissante atteinte dans nos sociétés et puisque l’on note une élévation du niveau de vie dans les pays en développement (l’équivalent de près de trois planètes serait nécessaire si tous les habitants vivaient comme les Européens), nous sommes probablement en train de creuser, non pas pour trouver des minerais, mais la tombe des générations et des espèces futures. On ne peut pas dire que l’on n’était pas prévenu car les travaux de Pitron ne sont pas sans faire écho à l’équation dite « IPAT »5 développée par Barry Commoner, Paul Ehrlich et John Holdren ou aux travaux du Club de Rome sur les Limites à la croissance (rapport Meadows).
Bref, et ceci est assez désespérant, la démonstration de Pitron vient corroborer, chiffres et études à l’appui, les résultats de modèles conçus il y a près d’un demi-siècle et largement ignorés lorsque furent conçus les modèles toujours utilisés par les économistes et les gouvernements pour assoir les politiques productivistes et consuméristes sur lesquels s’articule notre modèle de développement.
- Pitron G., La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, Les liens qui libèrent, 2008.
- Laissons de côté les incidences en matière de protection des données, du contrôle des technologies dominantes et de la réification de la nature par faute de place et parce que l’objet de ce papier est le livre de G. Pitron.
- Voir notamment Hamilton Cl., Les Apprentis sorciers du climat. Raisons et déraisons de la géoingénierie, Seuil, 2013 ; Bardi U., Le Grand pillage : comment nous épuisons les ressources de la planète, Les Petits Matins, 2015.
- Valero & Valero (2010), « Physical geonomics : combining the exergy and hubbert peak analysis for prediction mineral resources depletion », dans Resources conservation & recycling, Volume 54, n° 12.
- Celle-ci rend compte des impacts environnementaux (I) en fonction de la démographie ℗, du niveau d’affluence ou du pouvoir d’achat (A) et des technologies (T).