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La démocratie comme conversation
Le rejet du « religieux », quel qu’il soit, dans la « sphère privée des individus » est resté longtemps un véritable dogme pour la laïcité comprise comme « communauté non confessionnelle ». Et cet apriori a constamment handicapé l’avènement de débats pluralistes authentiques et constructifs sur des questions essentielles de société, telles par exemple l’interruption volontaire de grossesse ou l’euthanasie, voire la compréhension du concept même de « laïcité1 ». Paradoxe surprenant, c’est le débat sur la légitimité d’une mention de « Dieu » dans le préambule du projet de Constitution européenne, « pour montrer que le pouvoir public n’est pas absolu », qui conduit aujourd’hui la très laïque Fédération humaniste européenne elle-même à préconiser, via les « communautés de foi et de convictions », le retour du « religieux » dans le débat public démocratique sur le sens de la vie en société… le Vatican et ses cadres en restant toutefois politiquement excommuniés.