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La démocratie comme conversation

Numéro 01/2 Janvier-Février 2003 par Hervé Cnudde

janvier 2003

Le rejet du « reli­gieux », quel qu’il soit, dans la « sphère pri­vée des indi­vi­dus » est res­té long­temps un véri­table dogme pour la laï­ci­té com­prise comme « com­mu­nau­té non confes­sion­nelle ». Et cet aprio­ri a constam­ment han­di­ca­pé l’a­vè­ne­ment de débats plu­ra­listes authen­tiques et construc­tifs sur des ques­tions essen­tielles de socié­té, telles par exemple l’in­ter­rup­tion volon­taire de gros­sesse ou l’eu­tha­na­sie, voire la com­pré­hen­sion du concept même de « laïcité1 ». Para­doxe sur­pre­nant, c’est le débat sur la légi­ti­mi­té d’une men­tion de « Dieu » dans le pré­am­bule du pro­jet de Consti­tu­tion euro­péenne, « pour mon­trer que le pou­voir public n’est pas abso­lu », qui conduit aujourd’­hui la très laïque Fédé­ra­tion huma­niste euro­péenne elle-même à pré­co­ni­ser, via les « com­mu­nau­tés de foi et de convic­tions », le retour du « reli­gieux » dans le débat public démo­cra­tique sur le sens de la vie en socié­té… le Vati­can et ses cadres en res­tant tou­te­fois poli­ti­que­ment excommuniés.