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L’Orissa voit rouge, exploitation minière et destruction de l’écosystème

Numéro 11 Novembre 2009 par Cheyenne Krishan

novembre 2009

Dans une Inde à l’heure de la libé­ra­li­sa­tion éco­no­mique, les géants miniers se poussent au por­tillon pour reven­di­quer une part de ses richesses miné­rales. Au centre de cette convoi­tise se trouve l’O­ris­sa. Cet État avec un sol aus­si riche que sa popu­la­tion est pauvre com­bine l’at­trait d’un mine­rai de qua­li­té à bas prix, une main-d’œuvre bon mar­ché, des offi­ciels peu regar­dant en matière d’en­vi­ron­ne­ment et la proxi­mi­té de zones por­tuaires. L’ac­ti­vi­té minière qui s’y déroule détruit l’en­vi­ron­ne­ment, pol­lue les cours d’eau et pro­voque des dépla­ce­ments de popu­la­tions qui, pri­vées de leurs res­sources natu­relles, deviennent inca­pables d’as­su­rer leur sur­vie. Cette exploi­ta­tion déme­su­rée de l’en­vi­ron­ne­ment et l’in­dif­fé­rence dont font l’ob­jet les popu­la­tions locales sacri­fiées pour le pro­fit de béné­fi­ciaires loin­tains sont en train de nour­rir des conflits vio­lents dans les zones recu­lées de l’Inde en proie au naxa­lisme. Ce mou­ve­ment révo­lu­tion­naire maoiste, lan­cé en 1967 à Naxal­ba­ri au Ben­gale-Occi­den­tal, s’é­tend depuis le ras­sem­ble­ment en 2004 de plu­sieurs groupes révo­lu­tion­naires sous la ban­nière du Par­ti com­mu­niste indien maoïste. Actif dans seize des vingt-huit États indiens, son emprise dans les régions qui se situent en marge de la crois­sance éco­no­mique ne cesse de croître.

Cheyenne Krishan


Auteur

Cheyenne Krishan est journaliste/vidéaste freelance, spécialiste en questions de pêche industrielle et d’Afrique de l’Ouest. Elle a effectué des reportages pour des médias belges et internationaux. Elle a également été chargée de communications pour MSF au Niger et cofondatrice d’une entreprise de produits fermiers belges.