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L’intériorisation du stigmate de la délinquance comme violence

Numéro 12 Décembre 2008 par Jacinthe Mazzocchetti

décembre 2008

Alors que les poli­tiques d’aide et de pro­tec­tion de la jeu­nesse se dur­cissent, ali­men­tées d’i­déo­lo­gie de contrôle, de res­pon­sa­bi­li­sa­tion des jeunes et d’en­jeux sécu­ri­taires, cer­taines pra­tiques, dont celle de l’en­fer­me­ment, pro­duisent des vio­lences poten­tielles. Ain­si le pas­sage par une ins­ti­tu­tion judi­ciaire, comme un ins­ti­tut public de pro­tec­tion de la jeu­nesse (IPPJ) stig­ma­tise, les jeunes qui y séjournent et pro­voque éti­que­tage, culpa­bi­li­sa­tion exces­sive, déper­son­na­li­sa­tion, révolte…, alors que, en ce qui concerne les jeunes filles pour le moins, elles sont davan­tage en dan­ger que délin­quantes. Face à cer­taines réponses de l’ins­ti­tu­tion aux actes posés par les jeunes qui accen­tuent la culpa­bi­li­té, aux mots qui éti­quettent, classent, enferment, à des pra­tiques à conno­ta­tion car­cé­rale à l’im­pact néga­tif, com­ment ces jeunes filles, prises dans un para­doxe — être enfer­mées pour se réin­sé­rer — à la fois s’i­den­ti­fient-elles et se défendent-elles de l’i­mage imposée ?