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L’intériorisation du stigmate de la délinquance comme violence
Alors que les politiques d’aide et de protection de la jeunesse se durcissent, alimentées d’idéologie de contrôle, de responsabilisation des jeunes et d’enjeux sécuritaires, certaines pratiques, dont celle de l’enfermement, produisent des violences potentielles. Ainsi le passage par une institution judiciaire, comme un institut public de protection de la jeunesse (IPPJ) stigmatise, les jeunes qui y séjournent et provoque étiquetage, culpabilisation excessive, dépersonnalisation, révolte…, alors que, en ce qui concerne les jeunes filles pour le moins, elles sont davantage en danger que délinquantes. Face à certaines réponses de l’institution aux actes posés par les jeunes qui accentuent la culpabilité, aux mots qui étiquettent, classent, enferment, à des pratiques à connotation carcérale à l’impact négatif, comment ces jeunes filles, prises dans un paradoxe — être enfermées pour se réinsérer — à la fois s’identifient-elles et se défendent-elles de l’image imposée ?