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L’impalpable sugar baby

Numéro 8 - 2017 par Renaud Maes

décembre 2017

La cam­pagne de publi­ci­té d’un site de sugar dating a défrayé la chro­nique à l’occasion de la ren­trée aca­dé­mique. Il faut dire que ledit site a pré­fé­ré le cuir à la den­telle : quelques pan­cartes mobiles cir­cu­lant le long des cam­pus uni­ver­si­taires de plu­sieurs villes euro­péennes, repré­sen­tant tan­tôt une jeune fille dénu­dée sur­mon­tée du slo­gan « Hey les étu­diantes ! Arron­dis­sez vos […]

Éditorial

La cam­pagne de publi­ci­té d’un site de sugar dating a défrayé la chro­nique à l’occasion de la ren­trée aca­dé­mique. Il faut dire que ledit site a pré­fé­ré le cuir à la den­telle : quelques pan­cartes mobiles cir­cu­lant le long des cam­pus uni­ver­si­taires de plu­sieurs villes euro­péennes, repré­sen­tant tan­tôt une jeune fille dénu­dée sur­mon­tée du slo­gan « Hey les étu­diantes ! Arron­dis­sez vos fins de mois, Ren­con­trez un Sugar Dad­dy…», tan­tôt une poi­trine enve­lop­pée dans un sou­tien-gorge rouge sous-titrée d’un « Zéro euro, un prêt étu­diant sur le dos ? Ren­car­dez un Sugar Dad­dy!»…

Les pan­cartes à peine sor­ties des han­gars, ce fut le bran­le­bas de com­bat : on allait prendre des mesures, cela n’allait pas se pas­ser comme ça ! Et tel édile com­mu­nal d’interdire la publi­ci­té sur sa com­mune, tel ministre de por­ter plainte usant de l’article 380 du Code pénal, qui condamne « l’exploitation de la débauche et de la pros­ti­tu­tion d’autrui ». La publi­ci­té dis­pa­rut des centres-villes et des cam­pus, on dis­cu­ta sur quelques pla­teaux télé­vi­sés de « pros­ti­tu­tion des jeunes », on argu­men­ta sur la règle­men­ta­tion ou l’abolition « car comme le dit notre télé­spec­ta­trice, l’enjeux est bien là » et, le buzz retom­bant, la ques­tion de la pros­ti­tu­tion étu­diante prit le che­min du pla­card d’où elle res­sort, avec une régu­la­ri­té sur­pre­nante, à chaque ren­trée aca­dé­mique. Le site en ques­tion a donc lar­ge­ment réus­si à faire par­ler de lui, la cen­sure ayant été à n’en pas dou­ter un fac­teur de suc­cès de sa cam­pagne. Comble de l’ironie et consé­quence irré­mé­diable du ciblage des publi­ci­tés par les Gafa1, les articles sur les sites inter­net des quo­ti­diens trai­tant de cette cam­pagne inter­dite furent l’occasion pour de nom­breux sites de sugar dating d’exhiber leurs ban­deaux publi­ci­taires. On put donc lire les consé­quences délé­tères du sugar dating sur la san­té et la vie sociale de jeunes étu­diantes tout en relu­quant, du coin de l’œil, la pho­to­gra­phie d’une jeune femme dénu­dée « prête à tout pour plaire à papa » sans avoir à exer­cer le moindre « clic ».

Au-delà de l’anecdote de la cam­pagne publi­ci­taire, par-delà le buzz média­tique, il y a cepen­dant quelques enjeux dont le sugar dating des étu­diantes et étu­diants s’avère révé­la­teur, notam­ment en termes… de poli­tiques publiques. Il est bien sûr plus facile d’épiloguer lon­gue­ment sur les « jeunes qui perdent le sens des valeurs », sur la « bana­li­sa­tion de “la pros­ti­tu­tion” chez les jeunes », ou de ren­voyer la ques­tion à un débat tech­nique sur la légis­la­tion rela­tive à « la pros­ti­tu­tion ». C’est ven­deur, car tout le monde peut avoir un avis, et puis ça ne fait de tort à aucun déci­deur poli­tique, aucun res­pon­sable aca­dé­mique et ça ne pose que peu ques­tion en termes de rap­ports de domi­na­tions. En se conten­tant de dire ce qu’on a tou­jours dit, en regret­tant la « déli­ques­cence de la jeu­nesse », en fai­sant mine que « la pros­ti­tu­tion » existe indé­pen­dam­ment de ce qui struc­ture et repro­duit l’ordre social, on peut conti­nuer à s’égayer dans le ciel des idées et évi­ter toute remise en cause réel­le­ment politique.

En reve­nir aux enjeux implique un véri­table « exa­men de conscience » qui est d’autant plus dif­fi­cile à mener que tous les par­tis tra­di­tion­nels ont peu ou prou par­ti­ci­pé à struc­tu­rer les poli­tiques d’enseignement supé­rieur et, sin­gu­liè­re­ment, les poli­tiques sociales y rela­tives. Sans pré­tendre le moins du monde à l’exhaustivité, nous pro­po­sons ici quelques pistes de réflexion per­met­tant d’aller « un peu plus loin » dans le « débat », bref, de redes­cendre du ciel des idées vers le ter­rain où les humaines et les humains se débattent pour (sur)vivre.

La pré­ca­ri­té étu­diante augmente
et l’enseignement supé­rieur se mas­si­fie sans se démocratiser

On ne peut que se bor­ner à le répé­ter. Encore et encore. Notre ensei­gne­ment supé­rieur se mas­si­fie, certes, puisque de plus en plus de jeunes (et de moins jeunes) y accèdent. Mais il ne se démo­cra­tise pas du tout. Au contraire, on voit que le taux d’obtention du diplôme du supé­rieur stagne en Bel­gique fran­co­phone aux alen­tours de 32,5 %, que les filières uni­ver­si­taires deviennent de plus en plus réser­vées aux enfants d’universitaires2. Plus encore, comme en atteste « l’explosion » du nombre d’étudiants du supé­rieur émar­geant aux CPAS3, une frange crois­sante des étu­diants se trouve dans une situa­tion finan­cière pré­caire. L’augmentation très rapide du cout des loyers dans les villes uni­ver­si­taires, la concur­rence accrue sur le mar­ché du « job étu­diant » qui font bais­ser les rému­né­ra­tions liées aux contrats d’occupation étu­diant (COE), en par­ti­cu­lier à Bruxelles et Lou­vain-la-Neuve, et la dimi­nu­tion des moyens des familles à la suite notam­ment des récents sauts d’index tirent évi­dem­ment les bud­gets des étu­diants dans le rouge. Or la pros­ti­tu­tion étu­diante est nour­rie par la pré­ca­ri­té étu­diante. Ce n’est peut-être pas le seul fac­teur, mais c’est tou­te­fois un fac­teur majeur, comme le montrent la plu­part des enquêtes menées sur le thème4. Cette situa­tion est connue, mais elle n’est pas, pour l’instant, cor­rec­te­ment docu­men­tée et sur­tout, ne fait pas l’objet d’un « moni­to­ring » étroit. Ce qui nous amène à un deuxième point.

La col­lecte de don­nées néces­saire au pilo­tage d’une démo­cra­ti­sa­tion de l’enseignement supé­rieur est inexis­tante et les sta­tis­tiques sur l’origine sociale des étu­diants uni­ver­si­taires font l’objet d’un véri­table hol­dup rectoral

Si la ques­tion de la pré­ca­ri­té étu­diante a sou­dain été sou­le­vée dans la fou­lée de la cam­pagne du site inter­net, abou­tis­sant à l’annonce d’une étude uni­ver­si­taire sur le thème, force est de consta­ter qu’en Bel­gique fran­co­phone, il y a un défi­cit majeur d’études sys­té­ma­tiques sur la condi­tion socioé­co­no­mique des étu­diants. Lorsque l’on com­pare aux pays limi­trophes, France et Alle­magne en tête, nous avons faci­le­ment près d’une tren­taine d’années de retard. En France, par exemple, l’Observatoire de la vie étu­diante, fon­dé en 1989, pro­pose chaque année des jeux d’indicateurs com­plets sur la socio­lo­gie des étu­diants et publie des études thé­ma­tiques cou­vrant tous les aspects de leur vie. Rien de cela en Fédé­ra­tion Wal­lo­nie-Bruxelles, et pour cause : les rec­teurs campent jalou­se­ment sur les sta­tis­tiques qu’ils détiennent et orga­nisent en par­ti­cu­lier un contrôle étroit des accré­di­ta­tions per­met­tant l’accès aux bases de don­nées sociodémographiques.

Rap­pe­lons que même la base de don­nées « ins­crip­tions » des uni­ver­si­tés est cen­tra­li­sée par le Conseil des rec­teurs fran­co­phones (Cref), une asbl créée par et pour les auto­ri­tés uni­ver­si­taires, et non au sein de l’Académie de recherche et d’enseignement supé­rieur5. Le Cref n’est pas une asbl anec­do­tique, c’est un lob­by, au sens plein du terme, qui récu­père ces don­nées et les uti­lise dans le sens des « inté­rêts rec­to­raux ». Or la prio­ri­té des rec­teurs n’est pas la démo­cra­ti­sa­tion de l’enseignement supé­rieur, bien moins inté­res­sante à leurs yeux que l’internationalisation et l’excellence en recherche.

Les dis­po­si­tifs de sup­port social aux étu­diants sont mal coor­don­nés, peu visibles et inefficaces

Il faut ajou­ter à cette absence de pilo­tage sur la base de don­nées recueillies sur l’ensemble du sys­tème d’enseignement supé­rieur une inef­fi­ca­ci­té chro­nique des dis­po­si­tifs d’aide aux étu­diants. La rai­son en est simple : les moyens dont dis­posent les ins­ti­tu­tions aca­dé­miques sont réduits, elles ne peuvent inter­ve­nir que sous forme d’aides limi­tées, sou­vent des­ti­nées prio­ri­tai­re­ment à cou­vrir les frais aca­dé­miques des étu­diants défa­vo­ri­sés. Dès lors, les étu­diants en situa­tion sociale dif­fi­cile doivent for­cé­ment s’adresser à d’autres inter­lo­cu­teurs que les ser­vices sociaux ins­ti­tu­tion­nels, et c’est là où le mil­le­feuille ins­ti­tu­tion­nel belge devient syno­nyme de pro­ces­sus bureau­cra­tiques bien au-delà des pires cau­che­mars de Kafka.

Pre­nons l’exemple des CPAS6 : chaque CPAS déve­loppe sa poli­tique par rap­port aux étu­diants et les cri­tères d’accès fixés par le fédé­ral, déjà contrai­gnants, sont sou­vent inter­pré­tés de manière extrê­me­ment res­tric­tive par les centres. On en arrive à des aber­ra­tions, comme le CPAS qui décompte du reve­nu d’intégration ver­sé à un étu­diant, reve­nu bien infé­rieur à un loyer moyen d’un kot (au motif que l’étudiant est coha­bi­tant puisque louant un kot), l’aide sociale reçue du ser­vice social uni­ver­si­taire, le CPAS qui retire l’aide à un étu­diant au motif qu’il part en Eras­mus alors que l’université décide de rendre une mobi­li­té à l’étranger obli­ga­toire dans le cadre d’une filière de com­merce, l’université qui prend une semaine à édi­ter une feuille de points que l’étudiant doit appor­ter au CPAS dans le jour qui suit sa déli­bé, etc.

Comme consé­quence de la mul­ti­pli­ca­tion des contraintes, nombre d’étudiants renoncent fina­le­ment aux aides sociales. Pire encore, dans le cadre de mes tra­vaux sur la pros­ti­tu­tion étu­diante, sur qua­rante témoi­gnages, près de la moi­tié indique avoir aban­don­né à prio­ri les démarches, notam­ment pour des rai­sons… d’estime d’elles et d’eux-mêmes. Ain­si, l’un des témoins sou­li­gnait : « Je pense qu’on peut par­ler de digni­té. Je trouve ça indigne, moi d’aller men­dier de l’argent au CPAS. […] Au moins, moi je vends quelque chose, je donne un service. »

Le déli­te­ment des dis­po­si­tifs d’aide sociale, le ren­for­ce­ment des contraintes sur les usa­gers (ne devrait-on écrire « usa­gés »?) de ces dis­po­si­tifs, le déni­gre­ment sys­té­ma­tique des allo­ca­taires sociaux, tout cela concourt for­cé­ment à aggra­ver les situa­tions de précarité.

Et c’est ain­si qu’est ali­men­tée la pros­ti­tu­tion étu­diante, comme l’a d’ailleurs par­fai­te­ment com­pris le site inter­net dont la publi­ci­té est désor­mais inter­dite : il pré­sente la pros­ti­tu­tion comme un moyen fina­le­ment agréable de faire face aux situa­tions d’endettement, bien plus facile que d’avoir recours aux aides ins­ti­tu­tion­nelles. Il faut le dire avec force : inter­dire cette publi­ci­té pour le sugar dating ne sert à rien si, en amont, rien n’est fait pour favo­ri­ser l’accès aux aides sociales ! Et cela devrait pas­ser néces­sai­re­ment par une infor­ma­tion com­plète et objec­tive sur les droits des étu­diants et la sim­pli­fi­ca­tion admi­nis­tra­tive voire l’automatisation des aides (notam­ment des allo­ca­tions d’études).

Le sexisme et le racisme de classe conti­nuent à suin­ter des murs des ins­ti­tu­tions académiques

Nous ne pou­vions conclure sans poin­ter l’éléphant dans la pièce. Si l’on en est là, c’est aus­si parce que le sexisme et le racisme de classe conti­nuent très lar­ge­ment à impré­gner les ins­ti­tu­tions, sin­gu­liè­re­ment les uni­ver­si­tés. Il suf­fit de regar­der les affiches d’activités folk­lo­riques diverses pour se rendre compte de l’ampleur du tra­vail à mener pour contrer la domi­na­tion patriar­cale au sein des uni­ver­si­tés. Mais le folk­lore n’est qu’un aspect : rap­pe­lons, par exemple, qu’une seule femme a été rec­trice en Fédé­ra­tion Wal­lo­nie-Bruxelles. Bien sûr, de nom­breuses ini­tia­tives sont prises aujourd’hui, mais là encore, le retard accu­mu­lé est immense. Et il abou­tit, aus­si, à des stra­té­gies de mini­mi­sa­tion du phé­no­mène de la pros­ti­tu­tion étu­diante dans le dis­cours de cer­tains res­pon­sables aca­dé­miques, voire de déni d’existence du phé­no­mène7. Ain­si, il n’est pas rare que l’on entende à l’issue d’un débat sur ce thème des uni­ver­si­taires émi­nents sug­gé­rer que fina­le­ment, les étu­diantes qui se pros­ti­tuent « s’en sortent bien ».

Mais le sexisme n’est pas la seule com­po­sante de cette igno­rance plus ou moins volon­taire : le racisme de classe y est éga­le­ment pour beau­coup. L’enseignement supé­rieur et les uni­ver­si­tés en par­ti­cu­lier res­tent mar­qués par l’idéologie cha­ris­ma­tique (favo­ri­sant le « talent ») et l’éthique du mérite (célé­brant « l’effort »), qui servent de légi­ti­ma­tion à la repro­duc­tion des inéga­li­tés sociales. L’absence de prise en compte de la dimen­sion sociale n’est pas une « inca­pa­ci­té » de voir la réa­li­té en face, c’est par­fois un refus expli­cite dans le chef de diri­geants aca­dé­miques. Il est faux de croire que notre sys­tème d’enseignement supé­rieur est « fina­le­ment plus ouvert que la moyenne des pays déve­lop­pés », comme on peut par­fois l’entendre : d’une part, pour le mon­trer, il fau­drait dis­po­ser des indi­ca­teurs et, d’autre part, les rares indices dont on dis­pose montrent l’absolu contraire8.

En 2014, je pré­sen­tais les résul­tats d’une pre­mière étude sur le thème et, dans les recom­man­da­tions, j’attirais l’attention d’autorités uni­ver­si­taires sur l’existence de publi­ci­tés de pla­te­forme des­ti­née au sexe tran­sac­tion­nel sur les cam­pus. Rien ne fut fait. De ce point de vue, on doit peut-être se féli­ci­ter des moyens déployés par la cam­pagne de publi­ci­té sugar dating, car elle a per­mis une visi­bi­li­té claire au phénomène.

Les sugar babies ne sont pas en sucre impal­pable : elles sont des étu­diantes (pour leur grande majo­ri­té) et ils sont des étu­diants, en chair et en os, qui fré­quentent les cours. La plu­part d’entre elles se sont tour­nées vers la pros­ti­tu­tion pour nouer effec­ti­ve­ment leurs fins de mois. Parce que notre sys­tème d’enseignement supé­rieur pro­duit et repro­duit les inéga­li­tés sociales, parce que les aides sociales exis­tantes sont inadé­quates pour lut­ter effi­ca­ce­ment contre la pré­ca­ri­té étu­diante, parce que le dis­cours domi­nant stig­ma­tise les allo­ca­taires sociaux, nous pou­vons aujourd’hui nous deman­der quelle est la part de res­pon­sa­bi­li­té col­lec­tive dans le suc­cès ren­con­tré par les sites de sugar dating auprès des étu­diantes et étu­diants. Heu­reu­se­ment pour toutes celles (peu nom­breuses) et tous ceux (bien plus nom­breux) qui ont par­ti­ci­pé à faire de l’enseignement supé­rieur ce qu’il est aujourd’hui, l’article 380 du Code pénal ne concerne que l’incitation active à la prostitution.

  1. Voir le dos­sier « Algo­rith­mo­cra­tie. L’économie numé­rique, un nou­vel obs­cu­ran­tisme fon­dé sur la recherche de l’efficacité ? », La Revue nou­velle, n°4/2017.
  2. Ver­man­dele C., Plai­gin C., Dupriez V., Maroy C., Van Cam­pen­houdt M. et Lafon­taine D. (2010) « Pro­fil des étu­diants enta­mant des études uni­ver­si­taires et ana­lyse des choix d’études », Les Cahiers de recherche en édu­ca­tion et for­ma­tion, n° 78, UCL, Lou­vain-la-Neuve, Belgique.
  3. Le nombre de « reve­nus d’intégration étu­diant » a été mul­ti­plié par 7,4 en quinze ans, pas­sant de 3654 en 2002 à 27303 en 2016 pour la Bel­gique. Les étu­diants du supé­rieur repré­sentent aujourd’hui plus de 40 % des RIE, contre moins de 20 % en 2002 (source : sta­tis­tiques du SPP Inté­gra­tion sociale).
  4. Maes R. et Leroij C., Étude rela­tive aux nou­velles formes de pros­ti­tu­tion à Bruxelles, et visant à l’obtention de don­nées com­pa­ra­tives à l’égard de la pros­ti­tu­tion et de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle au sein de trois villes euro­péennes, Rap­port final, CFS/COCOM, Bruxelles, 2016.
  5. Maes R., « De Rec­teur à top mana­geur : la nou­velle uni­ver­si­té mar­chande », La Revue nou­velle, 3/2017.
  6. Pour plus d’éléments sur la ques­tion, voir Maes R., « CPAS et étu­diants : les limites de l’état social actif », Ensemble, CSCE, 77, décembre 2012, p. 16 – 19.
  7. À en croire cer­tains auteurs, la pros­ti­tu­tion étu­diante pour­rait concer­ner 3 à 5 % de la popu­la­tion étu­diante dans les pays euro­péens. Voir Maes R. et Leroij C., op. cit.
  8. Maes R., L’action sociale des uni­ver­si­tés à l’épreuve des muta­tions de l’enseignement supé­rieur en Europe, thèse de doc­to­rat, ULB, 2014.

Renaud Maes


Auteur

Renaud Maes est docteur en Sciences (Physique, 2010) et docteur en Sciences sociales et politiques (Sciences du Travail, 2014) de l’université libre de Bruxelles (ULB). Il a rejoint le comité de rédaction en 2014 et, après avoir coordonné la rubrique « Le Mois » à partir de 2015, il était devenu rédacteur en chef de La Revue nouvelle de 2016 à 2022. Il est également professeur invité à l’université Saint-Louis (Bruxelles) et à l’ULB, et mène des travaux de recherche portant notamment sur l’action sociale de l’enseignement supérieur, la prostitution, le porno et les comportements sexuels, ainsi que sur le travail du corps. Depuis juillet 2019, il est président du comité belge de la Société civile des auteurs multimédia (Scam.be).