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L’idée du socialisme. Un essai d’actualisation, d’Axel Honneth

Numéro 1 - 2018 par Hervé Pourtois

février 2018

Au moment où, un peu par­tout en Europe, les par­tis socia­listes semblent mal en point et sont confron­tés à une crise exis­ten­tielle, les réflexions fon­da­men­tales sur l’idéal véhi­cu­lé par le socia­lisme sont les bien­ve­nues. Après d’autres, le phi­lo­sophe alle­mand Axel Hon­neth nous apporte sa contri­bu­tion au débat. Il s’agit pour lui de ten­ter de com­prendre et […]

Un livre

Au moment où, un peu par­tout en Europe, les par­tis socia­listes semblent mal en point et sont confron­tés à une crise exis­ten­tielle, les réflexions fon­da­men­tales sur l’idéal véhi­cu­lé par le socia­lisme sont les bien­ve­nues. Après d’autres, le phi­lo­sophe alle­mand Axel Hon­neth1 nous apporte sa contri­bu­tion au débat. Il s’agit pour lui de ten­ter de com­prendre et de sur­mon­ter une contra­dic­tion : alors même que de tous côtés émergent des plaintes quant aux consé­quences de la mon­dia­li­sa­tion éco­no­mique, il sem­ble­rait que nous soyons deve­nus inca­pables de pen­ser une alter­na­tive sociale, un ave­nir dif­fé­rent du pré­sent. Pen­dant des décen­nies, l’idée du socia­lisme a pro­po­sé une telle alter­na­tive. Mais elle a aujourd’hui per­du sa force d’attractivité, sem­blant deve­nue obso­lète. Axel Hon­neth veut com­prendre les rai­sons de cette obso­les­cence et iden­ti­fier les voies pos­sibles d’un socia­lisme renou­ve­lé, à la fois fon­dé sur un plan nor­ma­tif et en phase avec les trans­for­ma­tions de la société.

Pour ce faire, un retour sur l’idéal moral qui anime le socia­lisme des ori­gines s’impose (cha­pitre I). On sait la diver­si­té des pen­seurs et des doc­trines du socia­lisme dans la pre­mière moi­tié du XIXe siècle. Mais qu’ont donc en com­mun Saint-Simon, Owen, Fou­rier et leurs dis­ciples res­pec­tifs ? Pas seule­ment une volon­té de socia­li­ser l’économie et d’égaliser les condi­tions maté­rielles d’existence. Ils par­tagent bien plus que cela : un idéal moral, venu tout droit de la Révo­lu­tion fran­çaise — Liber­té, Éga­li­té, Fra­ter­ni­té —, mais dévoyé par la pen­sée poli­tique libé­rale. Celle-ci pen­sait en effet les termes du trip­tyque de manière étroite et for­melle de sorte qu’ils en devinrent dépour­vus de sens et mutuel­le­ment exclu­sifs. À l’inverse, on peut dis­cer­ner, chez les pre­miers pen­seurs du socia­lisme une ten­ta­tive de leur don­ner chair et de les arti­cu­ler grâce à une concep­tion de la « liber­té sociale ». Selon cette concep­tion, la liber­té ne peut se déve­lop­per que moyen­nant l’engagement de cha­cun dans une forme de coopé­ra­tion soli­daire où cha­cun per­çoit qu’il ne peut réa­li­ser ses fins propres que s’il œuvre à la pos­si­bi­li­té pour les autres de réa­li­ser les leurs. La liber­té ne peut être pro­duite que socia­le­ment. L’organisation de coexis­tence des liber­tés n’est donc pas, comme le pensent les libé­raux, un jeu à somme nulle dans lequel la pro­tec­tion de la liber­té des uns impli­que­rait néces­saire la limi­ta­tion de celle des autres. Pour les socia­listes, la coopé­ra­tion sociale serait un jeu à somme posi­tive : la liber­té de l’un ne s’accroissant que grâce à l’extension de celle de l’autre. Cette concep­tion holiste de la liber­té sociale, que Hon­neth a très lar­ge­ment étu­diée et défen­due dans son ouvrage pré­cé­dent Le droit de la liber­té2, fait du socia­lisme un pro­jet d’instauration d’une forme de vie com­mu­nau­taire radi­ca­le­ment dis­tinct du libé­ra­lisme. C’est à Marx qu’il revient d’avoir théo­ri­sé ce pro­jet tout en l’associant à une concep­tion indus­tria­liste de l’histoire et de la société.

Or, la culture de l’industrialisme est deve­nue aujourd’hui obso­lète et il importe pour le socia­lisme de s’en libé­rer (cha­pitre II). Cette libé­ra­tion passe par une mise en ques­tion de trois pos­tu­lats majeurs : l’idée que la sup­pres­sion révo­lu­tion­naire du capi­ta­lisme serait la seule voie pos­sible pour mettre en place une com­mu­nau­té soli­daire empê­che­rait le socia­lisme de pen­ser la dimen­sion pro­pre­ment poli­tique et démo­cra­tique de la trans­for­ma­tion sociale et son hori­zon nor­ma­tif ; la conver­gence posée de manière néces­saire et exclu­sive entre le socia­lisme et les inté­rêts de la classe ouvrière, l’aurait ren­du aveugle à d’autres luttes sociales et l’aurait éga­ré dans une auto­ré­fé­ren­tia­li­té démo­bi­li­sa­trice et indif­fé­rente aux liber­tés indi­vi­duelles ; une phi­lo­so­phie déter­mi­niste et stric­te­ment maté­ria­liste de l’histoire aurait para­ly­sé le socia­lisme, en le ren­dant inca­pable « d’intégrer l’expérimentation his­to­rique » néces­saire pour faire face aux trans­for­ma­tions de la société.

Et Hon­neth de conclure que « c’est cet ancrage des idées socia­listes dans l’esprit et la socié­té de la révo­lu­tion indus­trielle qui est res­pon­sable de leur rapide et silen­cieuse obso­les­cence après la deuxième guerre mon­diale » (p. 72). Les pos­tu­lats indus­tria­listes du socia­lisme ne peuvent cepen­dant être sup­pri­més « sans com­pen­sa­tion ». Hon­neth pro­pose donc de pen­ser les « voies du renou­veau » du socia­lisme, sous une forme qui se veut post­marxiste. Il s’agit de for­ger une nou­velle concep­tion de l’histoire et de l’économie (cha­pitre 3) et un nou­vel idéal de forme de vie démo­cra­tique (cha­pitre 4).

Consi­dé­rant que la liber­té sociale était struc­tu­rel­le­ment entra­vée par l’organisation capi­ta­liste de l’économie, les socia­listes ont long­temps cru que l’émancipation des indi­vi­dus pas­sait par l’abolition révo­lu­tion­naire de ce mode de pro­duc­tion. Mais cette croyance repo­sait sur une vision tota­li­sante de la socié­té qui rédui­sait indu­ment la vie sociale à sa base éco­no­mique et qui assi­mi­lait tout aus­si indu­ment éco­no­mie de mar­ché et capi­ta­lisme, refu­sant de pen­ser la pos­si­bi­li­té de formes d’économies libé­ra­li­sées non capi­ta­lis­tiques. La faute en est à une vision tota­li­sante et déter­mi­niste de l’histoire qui fait par­tie de l’encombrant héri­tage hégélien.

Il importe désor­mais de rompre avec cette vision tota­li­sante et déter­mi­niste de l’histoire pour adop­ter l’expérimentalisme his­to­rique, que Hon­neth emprunte au phi­lo­sophe prag­ma­tiste amé­ri­cain John Dewey. On doit ici pen­ser le pro­grès à par­tir de la recherche col­lec­tive expé­ri­men­tale des solu­tions les plus appro­priées aux pro­blèmes aux­quels nous confronte la vie sociale. Le fil conduc­teur de cette recherche doit être « la volon­té nor­ma­tive d’écarter les obs­tacles qui s’opposent à la com­mu­ni­ca­tion non contrainte entre les membres de la socié­té dans la recherche d’une réso­lu­tion intel­li­gente des pro­blèmes » (p. 85), obs­tacles qui sont pré­ci­sé­ment « sus­cep­tibles d’empêcher la mise en œuvre de la liber­té dans une acti­vi­té soli­daire et réci­proque » (p. 91).

L’expérimentalisme his­to­rique per­met de renon­cer à une vision tota­li­sante et sim­pli­fiante du capi­ta­lisme et à son pro­jet de rem­pla­ce­ment par une éco­no­mie pla­ni­fiée. Il ouvre la voie à une ana­lyse fine des formes contem­po­raines de l’économie capi­ta­liste de mar­ché pour iden­ti­fier les élé­ments qui devraient être trans­for­més pour « se prê­ter à des formes coopé­ra­tives de coor­di­na­tion de l’agir éco­no­mique rela­ti­ve­ment à des besoins d’un haut degré de com­plexi­té » (p. 95). Le socia­lisme ne doit dès lors pas se conce­voir comme l’expression intel­lec­tuelle de l’intérêt de classe ouvrière ou d’un quel­conque mou­ve­ment social. Il se doit plu­tôt d’être une force intel­lec­tuelle d’anticipation, capable de repé­rer dans des inno­va­tions ins­ti­tu­tion­nelles et men­tales les poten­tia­li­tés d’une exten­sion de la liber­té sociale et d’œuvrer au déploie­ment de ces poten­tia­li­tés éman­ci­pa­trices. La force du socia­lisme au XXe siècle fut de domes­ti­quer le capi­ta­lisme par la géné­ra­li­sa­tion de méca­nismes de soli­da­ri­té sociale inven­tés à la base. Son renou­vè­le­ment appelle un retour sur cette inven­ti­vi­té plu­tôt qu’un repli dans une pos­ture de por­te­voix « sub­jec­ti­vi­tés insurgées ».

Mais le renou­veau du socia­lisme appelle aus­si une exten­sion des condi­tions sociales de la liber­té en dehors du domaine éco­no­mique (cha­pitre 4). L’industrialisme a effet empê­ché le socia­lisme de prendre acte du pro­ces­sus de dif­fé­ren­cia­tion sociale fonc­tion­nelle qui de manière crois­sance carac­té­rise les socié­tés modernes. La subor­di­na­tion de toutes les dimen­sions de la vie sociale au mode de pro­duc­tion l’a ren­du aveugle au poten­tiel éman­ci­pa­teur des trans­for­ma­tions de l’État de droit et de l’action poli­tique démo­cra­tique. D’où la dif­fi­cul­té à recon­naitre la valeur des liber­tés fon­da­men­tales et la pos­si­bi­li­té d’une trans­for­ma­tion poli­tique de l’ordre social. Conco­mi­tam­ment, et pour les mêmes rai­sons, l’industrialisme a ren­du le socia­lisme tota­le­ment insen­sible aux condi­tions rela­tion­nelles, inter­per­son­nelles de la liber­té sociale, au fait que l’émancipation sup­pose aus­si une trans­for­ma­tion des rela­tions hommes-femmes, y com­pris dans la sphère pri­vée. D’où les inévi­tables ten­sions entre socia­lisme et féminisme.

Pour remé­dier à ce double tra­vers du socia­lisme, il s’agit dès lors de pen­ser les condi­tions d’une coopé­ra­tion fon­dée sur la réci­pro­ci­té dans les trois domaines essen­tiels au déve­lop­pe­ment de la liber­té sociale : la sphère éco­no­mique, la sphère poli­ti­co-juri­dique, la sphère des rela­tions inter­per­son­nelles. C’est à par­tir de ces trois sphères que doit se consti­tuer une forme de vie démo­cra­tique. « Com­prise comme une forme de vie com­plète, la démo­cra­tie signi­fie que cha­cun peut, à chaque niveau de la média­tion entre l’individu et la socié­té, faire l’expérience d’une par­ti­ci­pa­tion éga­li­taire où se reflète, dans la par­ti­cu­la­ri­té fonc­tion­nelle de la sphère concer­née, la struc­ture géné­rale de la par­ti­ci­pa­tion démo­cra­tique » (p. 121). La par­ti­ci­pa­tion éga­li­taire à la vie sociale est ain­si une exi­gence qui s’impose dans les dif­fé­rents domaines de la vie sociale tout en s’y réa­li­sant selon des moda­li­tés différentes.

Face à l’extension du domaine de la lutte que Hon­neth juge néces­saire pour sau­ver le socia­lisme, on ne peut évi­dem­ment que poser la ques­tion de Lénine : « Que faire ? ».

Ceux qui pen­se­raient trou­ver dans son ouvrage un pro­gramme tout fait en seront pour leurs frais. Hon­neth s’en explique : le virage expé­ri­men­ta­liste qu’il pro­pose implique aus­si le renon­ce­ment à l’idée qu’il y aurait une ins­tance direc­trice capable de pen­ser et de com­men­cer les trans­for­ma­tions sociales pro­pices à une forme de vie démo­cra­tique. Tout comme Dewey ou Haber­mas, il estime que les poten­tia­li­tés d’innovation sociale ne peuvent sur­gir que des ini­tia­tives des citoyennes et des citoyens ras­sem­blés dans l’espace public. C’est à ces citoyennes et citoyens, et non plus à la classe ouvrière seule, que le socia­lisme doit s’adresser en s’articulant à leurs expé­riences sociales.

Il reste qu’aujourd’hui, tout comme il y a un siècle, se pose la ques­tion de l’internationalisme. On per­çoit bien que l’existence et les pos­si­bi­li­tés d’émancipation des indi­vi­dus, où qu’ils habitent sur la pla­nète, sont très lar­ge­ment déter­mi­nées par les condi­tions d’une éco­no­mie mon­dia­li­sée. Puisque c’est bien la liber­té sociale de tous qui est visée, le socia­lisme ne peut être qu’internationaliste. Mais cet inter­na­tio­na­lisme ne peut être un uni­ver­sa­lisme abs­trait. Il doit être enra­ci­né dans les expé­riences locales et régio­nales dont il doit tou­jours viser à aug­men­ter les chances de suc­cès. De plus, le socia­lisme ne peut se pré­sen­ter exclu­si­ve­ment sous la forme d’une doc­trine poli­tique glo­bale pla­né­taire. Il doit aus­si être une « théo­rie éthi­que­ment assu­rée, ajus­tée aux don­nées cultu­relles d’une région déter­mi­née ». Il doit donc s’articuler aux par­ti­cu­la­ri­tés natio­nales et régio­nales « pour pou­voir gagner les cœurs et pas seule­ment la rai­son des acteurs » (p. 135). Mais que ce soit au niveau glo­bal ou au niveau local, le socia­lisme devra « por­ter avec véhé­mence et d’une manière audible les voix de tous les groupes exclus jusque-là, pour que leurs inté­rêts soient désor­mais pris en compte dans la recherche de solu­tions appro­priées » (p. 136).

On ne dis­cu­te­ra pas ici la per­ti­nence de la lec­ture de l’histoire du socia­lisme pro­po­sée par A. Hon­neth. Mais il faut sou­li­gner l’originalité et la fécon­di­té poten­tielle de la recons­truc­tion qu’il pro­pose. En pro­po­sant d’émanciper le socia­lisme de l’industrialisme, il met au jour un fon­de­ment éthique, à savoir la liber­té sociale, qui per­met de le dis­tin­guer du libé­ra­lisme et de l’ouvrir à d’autres enjeux de jus­tice sociale en dehors de la sphère socioé­co­no­mique. Il ouvre ain­si une voie à la gauche pour pen­ser ce qu’il y aurait de com­mun à des luttes sociales qui se consi­dèrent comme étran­gères les unes autres : du com­bat fémi­niste à celui des exclus de la crois­sance et de l’emploi en pas­sant par les reven­di­ca­tions de par­ti­ci­pa­tion ou l’engagement en faveur de poli­tiques migra­toires plus humaines. L’idée même de liber­té sociale appel­le­rait cer­tai­ne­ment davan­tage de déve­lop­pe­ments phi­lo­so­phiques. Mais elle consti­tue un socle nor­ma­tif qui ouvre le socia­lisme à une concep­tion renou­ve­lée de l’action sociale et poli­tique. En rom­pant avec une vision déter­mi­niste et tota­li­sante de l’histoire et de la socié­té et en s’ouvrant à l’expérimentalisme his­to­rique, le socia­lisme pour­rait se débar­ras­ser des vieux démons du cen­tra­lisme bureau­cra­tique et de la sacra­li­sa­tion de la classe ouvrière et déve­lop­per ain­si un enga­ge­ment en faveur d’une forme de vie démo­cra­tique sus­cep­tible de mobi­li­ser les citoyens.

Tout ceci demeure évi­dem­ment très pro­gram­ma­tique. On poin­te­ra ici deux chan­tiers à ouvrir dont on peut regret­ter qu’il ne soit pas ques­tion dans l’ouvrage de Honneth.

On note­ra tout d’abord son silence sur les enjeux de l’environnement et de la jus­tice inter­gé­né­ra­tion­nelle. C’est évi­dem­ment très éton­nant venant d’une pers­pec­tive cri­tique vis-à-vis de l’industrialisme. Car c’est cer­tai­ne­ment la culture indus­tria­liste du socia­lisme qui a ren­du dif­fi­cile son dia­logue avec l’écologie poli­tique. Sur­mon­ter cette culture devrait aider à mieux pen­ser que les condi­tions sociales de la liber­té sont aus­si envi­ron­ne­men­tales et doivent être appré­hen­dées dans une pers­pec­tive de sou­te­na­bi­li­té trans­gé­né­ra­tion­nelle. Il y a là un che­min de pen­sée et d’action à ouvrir, pour que l’écosocialisme ne soit pas qu’un slo­gan élec­to­ral et que la liber­té sociale puisse être pen­sée et pro­mue dans toutes ses dimensions.

Le renou­vè­le­ment du socia­lisme à par­tir de l’idéal de liber­té sociale et de la méthode poli­tique de l’expérimentalisme his­to­rique suf­fi­ra-t-il à rele­ver le défi sou­le­vé en ouver­ture de l’ouvrage : (re)donner au pro­jet d’une forme de vie juste et démo­cra­tique la force mobi­li­sa­trice sans laquelle elle ne peut se réa­li­ser ? Cela ne pour­ra cer­tai­ne­ment pas être le cas si on ne pense pas et si on ne met pas en œuvre des pra­tiques de socia­li­sa­tion qui rendent les citoyens, tous les citoyens, sen­sibles à ce pro­jet et aux condi­tions de la liber­té sociale. John Dewey l’avait bien com­pris, lui qui n’a eu de cesse de pen­ser l’articulation entre démo­cra­tie et édu­ca­tion. On regrette que Hon­neth ne s’y soit pas arrê­té. Sont ici en jeu les pra­tiques par les­quelles nos socié­tés éduquent les jeunes géné­ra­tions : dans la sphère fami­liale, dans l’institution sco­laire et au-delà. L’éducation est évi­dem­ment fon­da­men­tale pour qui veut pro­mou­voir une socié­té fon­dée sur la coopé­ra­tion soli­daire et sur la par­ti­ci­pa­tion éga­li­taire plu­tôt que sur l’individualisme pos­ses­sif et la compétition.

  1. Hon­neth A., L’idée du socia­lisme. Un essai d’actualisation, trad. P. Rusch, Paris, Gal­li­mard (NRF essais), 2017.
  2. Hon­neth A., Le droit de la liber­té. Esquisse d’une éthi­ci­té démo­cra­tique, Paris, Gal­li­mard (NRF essais), 2015.

Hervé Pourtois


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