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L’humanisme politique de Hannah Arendt
On assiste aujourd’hui à un retour de l’humanisme dans les questionnements socioéconomiques. Ce ne doit cependant pas être une posture destinée à donner un supplément d’âme à un monde où l’exercice de la citoyenneté est confisqué par l’expertise. Seule une réflexion radicale sur la dimension politique propre à la condition humaine est susceptible de sortir l’humanisme de ce surplomb inoffensif. Hannah Arendt élabore une philosophie radicalement différente de celle des libéraux, pour qui le politique est la vraie condition de la liberté entendue comme liberté individuelle. Pour Arendt, le domaine politique est le domaine du « vivre ensemble », où il n’y a que des discours argumentés entre différentes opinions pour construire un monde commun. L’enjeu de cet humanisme est de montrer que la dimension politique est contingente : son fondement n’est ni le contrat social des libéraux ni la nature.
