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L’expert dans le miroir
Le chercheur amené à s’exprimer dans un média risque à chaque instant de tomber dans un des trois mécanismes suivants : l’enfermement doctrinaire dans une position, l’extension de son domaine d’intervention au-delà de son domaine d’expertise, la fourniture d’analyses aussi instantanées que peu rigoureuses. Pour contrer ces mécanismes, peut-être est-il nécessaire que chaque chercheur ose affronter l’expert dans le miroir.
« Et vous, que pensez-vous de…?» Telle est la question fatidique qui peut tout faire basculer. Amené(e) à s’exprimer en direct dans un média quelconque, le chercheur (ou, c’est plus rare, la chercheuse) qui se trouve confronté(e) à la question « Que pensez-vous de…» fait en effet face à une situation généralement dramatique. S’il a de la chance, énormément de chance, le chercheur a réellement étudié ce dont il est question, auquel cas il pourra aisément formuler une série de remarques précises et documentées, dérouler un argumentaire bien ficelé. Mais il faut tout de suite l’admettre, ce cas de figure est l’exception. C’est que la recherche universitaire est extrêmement spécialisée, bien plus que ne l’est généralement la thématique d’une émission, fût-elle produite par Arte. Dans la grande majorité des cas, à la question « Que pensez-vous de…», le chercheur appelé en tant qu’expert devra répondre en « sortant » de son sujet de recherche. Et c’est là que la situation bascule facilement : toute une série de mécanismes se cumulent pour l’amener à commettre le « holdup » sur le débat que son statut d’expert lui permet si facilement. C’est de ces mécanismes que j’entends ici discuter.
Précautions d’emploi
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il me faut noter quelques précautions liminaires. Premièrement, cet article est le produit d’une introspection, puisqu’il m’est quelquefois arrivé de jouer le rôle d’expert. Il ne s’agit donc pas ici de désigner d’un doigt vengeur tel collègue qui aurait « failli » à sa très noble mission. Tous les effets ici décrits m’ont semblé soit s’être produits, soit avoir manqué de se produire à l’occasion de mes interventions.
Deuxièmement, il n’est pas non plus destiné à esquisser un ensemble de règles de conduite ou de critères permettant de distinguer les bons experts des mauvais. Il ne se place donc pas sur le terrain de la morale, mais bien de l’analyse réflexive (du moins, tel est mon espoir).
Troisièmement, il s’inscrit dans une optique « idéal-typique », au sens où il entend brosser un « tableau de pensée » en ignorant volontairement certains traits de la réalité et en en accentuant d’autres1. Il s’agit d’aider à penser la réalité, au risque de perdre une part de sa complexité.
Enfin, il me faut souligner que ces effets sont très largement des effets de systèmes — oserions-nous dire de structures ? — qui dépassent le cadre des acteurs d’une situation particulière. En d’autres termes, il ne s’agit pas ici de laisser accroire une « volonté machiavélique » des experts ou des journalistes, ou pire encore à un « complot » des « élites universitaires et médiatiques ». En effet, il apparait que les dynamiques à l’œuvre dans ces situations dépassent largement les possibilités pour les acteurs de les conceptualiser et, à fortiori, de les scénariser. Lors de la « mise en spectacle » inhérente à tout dispositif médiatique2, les acteurs sont dans l’absolue majorité mus par une forme d’illusio qui empêche la réflexivité, c’est-à-dire qu’ils sont « pris au jeu » de la situation et opèrent selon des codes qui s’imposent à eux comme autant d’évidences3.
Le mécanisme Adorno
Le premier mécanisme que j’aborderai ici trouve sa source dans l’absence de réflexion sur les effets de pouvoir du discours prononcé par l’expert dans le cadre d’un dispositif médiatique. Il menace en particulier l’«expert » qui s’aventure à s’exprimer au sujet d’une « question socialement vive » en oubliant d’interroger préalablement les enjeux propres aux premiers concernés, par exemple aux acteurs d’une mobilisation. C’est ce que j’appellerai « le mécanisme Adorno ».
Le philosophe allemand était une figure cruciale des premières manifestations étudiantes des années 1960. Il était ainsi cité par tous les organisateurs de la manifestation contre la venue du Chah le 2 juin 1967 et, plus encore, lors de la première manifestation et des nombreuses mobilisations qui firent suite à l’assassinat d’un étudiant, Benno Ohnesorg.
Pourtant, dès 1968, Adorno devint spécialiste des longs entretiens où il condamnait avec fougue et parfois dans une même tirade la jeunesse, le jazz et les velléités de changement social portés par les mouvements étudiants4. Refusant absolument de considérer une autre perspective sur les objets dont il traitait, il n’hésitait pas à asséner son avis à grand renfort de termes violents. Il qualifia ainsi plusieurs fois les étudiants du Sozialistischen Deutschen Studentenbund (SDS) de « fascistes » ou de « meute de loups », allusion explicite aux SS. Progressivement, des médias comme Der Spiegel prirent l’habitude d’interviewer Adorno pour obtenir précisément ces sorties qui ne manquaient pas de provoquer nombre de commentaires (et d’augmenter les tirages).
Et plus Adorno donnait d’interviews, plus il était évidemment la cible des critiques étudiantes. La tension culmina avec le « busenattenat », c’est-à-dire l’exhibition par trois de ses étudiantes de leurs seins dénudés à l’occasion de son cours du 22 avril 1969 qui l’amena à annuler son séminaire. Juste à la suite de cet « attentat », il donna une interview où il affirma ne pas craindre de s’enfermer dans une tour d’ivoire, et suggéra que les étudiants feraient mieux de se concentrer sur la théorie sans y mêler la moindre pratique5. Se distanciant absolument des mouvements contestataires et les accusant de n’avoir pas compris ses propres réflexions, il contribua ce faisant à délégitimer l’action du SDS. Pire encore, en suggérant qu’ils constituaient une menace contre la démocratie, il nourrit la polémique qui aboutit, fin mai 1970 (après la mort d’Adorno), à l’interdiction complète des groupes se réclamant du SDS par les autorités universitaires et, dans la foulée, par les autorités de certaines villes.
Adorno s’obstinait à ne pas considérer les effets de ses sorties médiatiques, à ne pas vouloir décoder le jeu auquel les journalistes se livraient en l’interrogeant. En adoptant une attitude surplombante d’universitaire, en défendant un « raisonnement abstrait » et le primat de la « réflexion théorique », et refusant de questionner les effets de pouvoir de son propre discours, il se retrouva pris au piège d’un dispositif qu’il alimenta continument en prenant des positions de plus en plus radicales, et qui aboutit à un divorce incroyable entre lui et ses étudiants. Pire encore, alors qu’il avait été une figure importante de la lutte contre l’autoritarisme, il servit de prétexte à la répression autoritaire des mouvements étudiants dès janvier 1970.
Le mécanisme Adorno doit beaucoup à la « rupture bachelardienne », celle qui veut que la Science implique la « destruction de l’opinion »6. Cette croyance épistémologique voulant que la distance la plus grande par rapport à l’engagement soit la plus à même à créer du « savoir savant » a souvent une conséquence perverse, car elle amène les chercheurs et, singulièrement, les universitaires à caricaturer les mouvements dont ils traitent à défaut d’en appréhender les réalités complexes — ce que seules une étude « de terrain » et donc une certaine implication permettraient. L’exemple d’Adorno n’est en la matière nullement exceptionnel.
Le mécanisme Hayek
Le second mécanisme lié à un effet de pouvoir a été parfaitement décrit par Friedrich Hayek lors de son discours du banquet du « Nobel » d’économie, raison pour laquelle je le désignerai comme « mécanisme Hayek ». L’économiste austro-britannique critiqua en effet l’idée même du Nobel en ces termes : « Le prix Nobel confère à un individu une autorité qu’en économie, aucun homme ne devrait posséder ». Et d’ajouter : « Il n’y a aucune raison pour laquelle un homme qui a réalisé une contribution significative aux sciences économiques devrait être “omnicompétent” sur tous les problèmes de la société — comme la presse tend à le considérer et ce, à tel point qu’il pourrait finir par s’en persuader lui-même. »7
L’expert, surtout s’il a reçu nombre de titres honorifiques, peut souvent posséder une parole qui « passe bien » même s’il expose un point de vue qui n’est pas forcément fondé. Et parce que finalement les journalistes ou le public semblent satisfaits, il peut être amené à se croire lui-même plus compétent qu’il ne l’est en réalité. Le problème pointé parfaitement par Hayek est que plus cette personne est importante dans le champ intellectuel, plus ce mécanisme risque de nuire à la fois au débat public et à la discipline elle-même, l’expert pouvant par son importance bloquer toute thèse novatrice et mieux fondée qui viendrait d’un collègue plus jeune ou moins célèbre.
Ce mécanisme est extrêmement violent dans les débats télévisés, où des éminents « bons clients » débordant complètement de leur domaine de connaissances s’en sortent apparemment bien mieux que des chercheurs plus confidentiels qui balbutient des propos pourtant bien plus précis et pertinents. Mais il a aussi lieu de manière plus générale. Lorsque Bourdieu a publié son célèbre ouvrage sur La domination masculine, il a monopolisé à la fois l’attention des sociologues et des médias, alors que sa contribution était nettement moins subtile et moins poussée théoriquement que celle de penseuses féministes dont il s’était qui plus est « inspiré », comme Christine Delphy ou Monique Wittig8. Si cette publication a pu amener une certaine reconnaissance institutionnelle aux études en sociologie des genres, il n’en reste pas moins que Bourdieu en a cadenassé le périmètre et a poussé aussi dans l’obscurité des notions telles que le « patriarcat » de Delphy9 au profit de l’extension de son propre modèle de « champs de force », développé depuis la publication de La Distinction en 1974.
Le mécanisme Hayek a ceci de particulier qu’il agit puissamment sur l’auto-image de l’expert. Plus il enchainera les succès apparents en élargissant son territoire à un nouveau domaine, plus il se sentira confirmé dans son propre génie. Ce mécanisme peut devenir complètement addictif, ce qui explique sans doute l’inclination de certains intellectuels médiatiques à la diversification maximale des sujets d’étude.
Le mécanisme McLuhan
Un troisième mécanisme qui me semble particulièrement intéressant a connu une certaine attention à l’occasion de la parution d’un article de Neil Hall, « Le Kardashian Index : un indice de contradiction entre profil sur les réseaux sociaux et le nombre de citations »10. L’idée centrale de cet article est simple : il s’agit de faire un rapport entre le nombre d’abonnés d’un scientifique donné sur les réseaux sociaux et le nombre de citations que ses papiers publiés dans les revues scientifiques obtiennent. Neil Hall montre que toute une série de scientifiques existent plus sur les réseaux sociaux que dans le domaine de la recherche, et suggère qu’à l’instar de Kim Kardashian, ils ne font que « vendre du vide ». Sans abonder dans le sens des fondements ultrapositivistes de ce type d’approche, la mise en évidence d’un nombre important de chercheurs à « l’indice Kardashian » élevé soulève cependant quelques questions notamment sur le mécanisme « projectif » qui est à l’œuvre dans toute interaction entre « expert » et « public » au travers d’un média.
Ce mécanisme sera ici baptisé « mécanisme McLuhan », car nul mieux que ce chercheur canadien n’a su en jouer et en tomber prisonnier. Le succès de Marshall McLuhan, auteur d’ouvrages parfois cryptiques et hallucinés construits pour démontrer la validité du déterminisme technologique (en ignorant à plusieurs reprises les faits historiques)11, s’explique pour partie par sa capacité à donner une impression de connivence au « grand public ». C’est ainsi qu’il assura le succès de ses livres pourtant ardus à déchiffrer. McLuhan fut la coqueluche des radios et des plateaux télévisés, il s’exprima à propos des médias dans tous les médias. À chaque intervention, il prenait à témoin les spectateurs, les journalistes, assénant ensuite ses interprétations théoriques sur leur expérience pratique. Donnant (l’illusion?) du sens à leur réalité, il agissait en fait comme un… gourou, qualificatif plusieurs fois utilisé à son sujet. Notons que c’est ce besoin de proximité permanente avec le public qui l’amena aussi à donner une interview dans Playboy qui eut le double effet de l’éloigner de la communauté scientifique et de le rapprocher encore du « public ».
Si la proximité du « public » peut être évidemment éminemment souhaitable, sa quête permanente amène vite à une déconnexion des règles de rigueur inhérentes à l’analyse scientifique. Et c’est particulièrement le cas lorsque cette analyse se fait « instantanément » sur la base de témoignages « des gens ». En la matière, les appels d’auditeurs ou les interpellations sur les réseaux sociaux agissent à l’identique, parce que, justement, le temps caractéristique de l’analyse scientifique est forcément plus « long » que celui du témoignage dans un format limité (en nombre de secondes ou de caractères). En se forçant à y répondre, ne fût-ce que pour montrer la connivence avec le public, « l’expert » peut alors se perdre complètement, « plaquant » ses théories sans la moindre précaution. Mais par l’impression de proximité créée par le dispositif, l’expert peut facilement obtenir des « témoins » des remerciements voire des commentaires lui suggérant qu’il a « tellement raison » (selon une formule en vogue), ainsi qu’une notoriété sans cesse croissante.
Les frontières de l’expertise
Ces trois mécanismes sont, je l’ai souligné, des figures poussées à l’extrême de situations généralement plus subtiles. Mais ils ont en commun d’imposer à chaque chercheur qui intervient dans un média une autocritique sérieuse. Repenser aux limites de son champ d’expertise, accepter de ne pas savoir, se refuser à commenter des situations particulières ou à en tirer des généralités, tous ces fondamentaux de la démarche scientifique peuvent très facilement s’oublier face à la pression d’un dispositif médiatique. Car enfin, peut-on imaginer sérieusement qu’un expert réponde à la question « Que pensez-vous de…»: « Je n’en pense rien»… alors que justement, il est là pour être celui qui pense, celui qui sait ?
En la matière, pour peu que l’on se soucie des effets de pouvoir de son propre discours, il me semble qu’il n’y a pas d’autre moyen que d’assumer une posture assez radicale : se refuser à répondre lorsque la question s’éloigne trop de ses préoccupations de recherche. Et lorsque la question s’en approche sans les recouvrir, assumer explicitement les limites de son propre discours en les soulignant. Les souligner, cela ne veut pas dire utiliser des précautions oratoires (« on pourrait dire…», « les pistes d’interprétation que je pourrais donner…»), c’est aussi dire les limites de la réponse, les pointer explicitement. À titre d’exemple, lors d’une interview télévisée sur la publicité en aout 1976, Erving Goffman terminait une discussion sur la manière dont journalisme et publicité pouvaient coexister à la télévision comme suit : « Bien sûr, je m’intéresse à la publicité, mais la question que vous posez traite avant tout du journalisme. J’ai des modèles pour y répondre, des grilles d’analyse, mais d’autres en proposeront de plus pertinentes, parce qu’ils auront étudié le sujet. Ma réponse est donc insuffisante. »
Mais les experts ne sont pas seuls à porter une responsabilité en la matière : les journalistes en ont au moins autant. Ce sont eux en effet qui sélectionnent l’expert, orientent l’entretien, admettent les limites ou insistent pour les dépasser. Les trois mécanismes que j’ai décrits ne peuvent pas fonctionner sans que les journalistes n’y jouent un rôle moteur à savoir pousser l’expert soit à affermir sa position (dans le mécanisme Adorno), soit à étendre sans cesse son domaine de compétence (dans le mécanisme Hayek), soit encore à fournir des analyses instantanées (dans le mécanisme McLuhan). Évidemment, il est sans doute plus vendeur en termes d’audience et de « clics » d’avoir un expert en tout, proche du public, aux opinions absolument tranchées. Mais le prix à payer est très certainement une pauvreté absolue des contenus. Or si l’on va chercheur un expert, c’est à priori pour son expertise… et donc pour ses apports de contenus !
Il faut ici souligner un paradoxe assez fréquent : les journalistes spécialisés sont parfois — sinon souvent — bien plus compétents, plus experts, pour porter des constats transversaux que les chercheurs universitaires — qui eux, sont bien plus spécialisés. Cependant, sur les plateaux, c’est aux universitaires qu’on demande de dresser des « grands panoramas12 ». Cela mène à des situations cocasses où la personne qui pose la question connait en réalité mieux la réponse que celui qui la donne. Là encore, il y a un enjeu et une coresponsabilité du chercheur et du journaliste, à repréciser les zones de chacun en toute transparence. C’est d’autant plus important que le jeu de dupe consistant à inverser les rôles du chercheur et du journaliste est toujours perçu par une partie du public constitué d’observateurs attentifs et informés, détruisant ainsi leurs rôles respectifs.
Réflexion sur une réflection
La réflexion sur les dynamiques à l’œuvre lorsqu’un chercheur est invité à faire part de son « expertise » dans un dispositif médiatique n’est ici qu’esquissée. On devrait aller bien plus loin, notamment en repositionnant la question dans chaque champ disciplinaire. Comme le souligne Isabelle Stengers notamment dans Sciences et pouvoirs, les effets de pouvoir des discours « savants » sont aussi liés aux fondements épistémologiques de chaque discipline, notamment à la question du statut de la preuve. Plus encore, chaque dispositif médiatique a aussi sa propre spécificité et la question de l’expertise ne se pose pas de la même manière en entretien ou en débat, à la télévision ou dans la presse écrite, sur les réseaux sociaux ou dans un film documentaire.
Il n’empêche, il me semble qu’il y a dans les mécanismes Adorno, Hayek et McLuhan des universaux qui, pour évidents qu’ils soient, n’en restent pas moins finalement peu décrits. Ou, plus exactement, peu intégrés par les chercheurs dans leur propre manière d’agir lorsqu’ils s’expriment dans les médias. L’avènement de la « post-vérité » et le succès de certaines théories « complotistes » ne peuvent se comprendre, pourtant, sans reconsidérer justement la dérive lente des experts au travers des mécanismes du type de ceux énumérés ici. En effet, ils contribuent fortement à aliéner le discours des chercheurs, en le transformant en outil de domination et/ou en parole magique13. Peut-être que pour reconnecter mieux « science et opinion », nous sommes arrivés aujourd’hui au stade où chaque chercheur doit oser affronter l’expert dans le miroir.
- M. Weber, « L’objectivité de la connaissance dans les sciences et la politique sociales (1904)», Essais sur la théorie de la Science, trad. française de J. Freund, Paris, Plon, 1965, p. 191.
- P. Bourdieu, Sur la télévision, Paris, Liber-Raisons d’Agir, 1996, p. 14 – 15.
- P. Bourdieu, Méditations pascaliennes, Paris, Le Seuil, 1997, p. 147.
- S. Müller-Doohm, Adorno. À biography, trad. Rodney Livingstone, Cambridge, Polity, 2005, p. 457 sq.
- « Keine Angst vor Dem Elfenbeinturm. SPIEGEL-Gespräch mit dem Frankfurter Sozialphilosophen Professor Theodor W. Adorno », entretien mené par D. Brumm & E. Elitz, Der Spiegel, 19/1969, 5 mai 1969, p. 204 – 205 (consulté le 21 février 2016).
- G. Bachelard, La formation de l’esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective, Paris, Vrin, 1967 (1934), p. 28.
- F. Hayek, Banquet speech, 10 décembre 1974.
- Pour une discussion de cet exemple : Devreux Anne-Marie, Fassin Éric, Hirata Helena, Löwy Ilana, Marry Catherine, Bessin Marc, Jami Irène, « La critique féministe et La domination masculine », Mouvements, 5/2002 (n° 24), p. 60 – 72.
- Voir les deux tomes de L’Ennemi principal.
- N. Hall, The Kardashian index : a measure of discrepant social media profile for scientists, Genome Biology, 2014, 15, p. 424.
- C’est particulièrement le cas dans The Gutenberg Galaxy : The Making of Typographic Man (University of Toronto Press, 1962), où — pour ne prendre qu’un exemple — l’histoire des techniques d’impression est détournée sinon reconstruite.
- Comme le souligne également Antonio Solimando dans sa contribution.
- Voir à ce sujet, mais sous un angle légèrement différent, la contribution de Baptiste Campion, « Les académiques ont-ils vocation à passer à la télé ? », dans ce numéro.