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L’Europe des « citoyens du monde » face à l’Empire de la liberté
À première vue, la situation est limpide : d’un côté, une Europe idéaliste mais faible, qui prend audacieusement position pour le droit ; de l’autre une Amérique hyperpuissante qui développe une rhétorique des droits de l’homme pour habiller sa politique hégémonique. Une telle représentation a le mérite d’être simple. Il ne lui manque que d’être totalement vraie. Elle fait, entre autres, l’impasse sur l’originalité de la philosophie américaine, son rapport singulier à l’universel, ainsi qu’une indéniable puissance de projection idéologique ; laquelle pourrait constituer un des meilleurs atouts de l’hyperpuissance américaine. Parce que « les idées comptent », il importe de creuser la logique et les ressorts cachés de ces deux universalismes, issus de deux lectures de la modernité en Occident, avant d’envisager les effets inattendus de leur confrontation sur la scène
internationale.