Skip to main content
logo
Lancer la vidéo

L’engagement en Belgique francophone

Numéro 5 Mai 2006 par Olivier Servais

mai 2006

Dans les enquêtes euro­péennes sur les valeurs, la Bel­gique se situe à la croi­sée des che­mins entre Europe du Nord et Europe latine. En matière d’en­ga­ge­ment béné­vole, elle entre à la fois dans la pers­pec­tive pro­pre­ment catho­lique du béné­vo­lat (accent mis sur la nature de l’ac­tion et le béné­fi­ciaire) et dans celle, plus nor­diste, du volon­ta­riat (accent mis sur l’en­ga­ge­ment per­son­nel). Cette posi­tion tra­duit une varié­té des formes d’en­ga­ge­ment, une mul­ti­pli­ci­té de struc­tures asso­cia­tives et une pila­ri­sa­tion des rap­ports asso­cia­tifs (les asso­cia­tions étant elles-mêmes enga­gées dans des macro­struc­tures concur­rentes). Quan­ti­ta­ti­ve­ment, cette situa­tion s’est maté­ria­li­sée par l’hy­per-déve­lop­pe­ment asso­cia­tif tous azi­muts dans le pilier catho­lique (la contre-socié­té catho­lique), un asso­cia­tif « poli­tique et enga­gé » (jeu­nesse poli­tique, syn­di­ca­lisme, mou­ve­ments contes­ta­taires divers) dans le monde socia­liste et une qua­si-inexis­tence dans le monde libé­ral. Dif­fé­rents tra­vaux et enquêtes récents nous per­mettent d’en­vi­sa­ger les consé­quences, sur le monde asso­cia­tif et en par­ti­cu­lier sur l’en­ga­ge­ment béné­vole, d’un contexte mar­qué par la déchris­tia­ni­sa­tion et l’im­plo­sion pro­gres­sive du pilier catho­lique. En outre, ces tra­vaux devraient per­mettre d’ap­pré­hen­der les recom­po­si­tions en cours.