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L’économie sous le poids de logiques “politiques”

Numéro 11 Novembre 2002 par Thierry Cloville

janvier 2009

La Répu­blique isla­mique a por­té à leur paroxysme les difficultés
déjà pré­sentes anté­rieu­re­ment d’une éco­no­mie ren­tière, dont les
bons résul­tats éco­no­miques sont tri­bu­taires de l’aug­men­ta­tion des
prix du pétrole. À cela s’a­joute une infla­tion forte, résul­tat d’une
poli­tique clien­té­liste de redis­tri­bu­tion des res­sources des­ti­née à
favo­ri­ser l’adhé­sion des couches de la popu­la­tion qui sou­tiennent le
régime, mais qui, en revanche, a creu­sé les inéga­li­tés économiques.
En dépit d’in­ves­tis­se­ments dans les struc­tures de base et
dans l’é­du­ca­tion, qui ont, jus­qu’à pré­sent, per­mis d’é­vi­ter l’explosion
sociale et poli­tique, le taux de chô­mage impor­tant, dû à une
crois­sance démo­gra­phique forte, qui touche prin­ci­pa­le­ment les
jeunes, consti­tue une source de ten­sions sup­plé­men­taires. Dans
une socié­té qui s’est réel­le­ment moder­ni­sée alors que le système
éco­no­mique, lui, s’est fra­gi­li­sé, les réformes néces­saires, auxquelles
s’op­posent les conser­va­teurs et même cer­tains réformateurs,
sont dif­fi­ciles à mettre en oeuvre car la moindre erreur pourrait
conduire à une crise éco­no­mique et poli­tique grave… Dans ce
contexte instable, l’i­so­le­ment que les États-Unis font subir au pays
com­porte de nom­breux risques.