L’avenir de la Belgique et la lutte contre l’extrême droite vus de Flandre

L’ab­sence d’un espace public fédé­ral joue un rôle impor­tant dans les évo­lu­tions cen­tri­pètes que connait actuel­le­ment la Bel­gique. Les cari­ca­tures et les mécon­nais­sances réci­proques ali­mentent les confron­ta­tions et les blo­cages. Entre autres, parce qu’il est rare que les poli­tiques, les jour­na­listes et tous les pro­fes­sion­nels de la chose publique issus de Flandre s’ex­priment direc­te­ment en Wal­lo­nie et à Bruxelles et inver­se­ment. Parce que quand cela sur­vient, sou­vent, le dis­cours sur l’autre n’est pas tou­jours le même que celui qu’on tient dans sa propre com­mu­nau­té. Carl Devos est pro­fes­seur au dépar­te­ment de sciences poli­tiques de l’u­ni­ver­si­té de Gand. Il est éga­le­ment rédac­teur en chef de la revue Samen­le­ving en Poli­tiek. Inter­ro­gé par La Revue nou­velle, il livre une des­crip­tion sans filtre de la manière dont l’é­vo­lu­tion poli­tique belge peut être per­çue en Flandre. Il nous per­met ain­si de mieux iden­ti­fier les contours du désac­cord qui oppose tout ou par­tie des opi­nions publiques des trois Régions sur le posi­tion­ne­ment à l’é­gard de la mon­tée de l’ex­trême droite. Pre­mière étape d’un tra­vail d’é­coute et de dia­logue entre démo­crates que La Revue nou­velle entend pour­suivre dans les mois qui viennent.