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Israël-Palestine : Obama atone

Numéro 3 Mars 2010 par Pascal Fenaux

mars 2010

Le 4 juin 2009, le pré­sident des États-Unis d’Amérique Barack Oba­ma pro­non­çait un dis­cours, his­to­rique à plus d’un titre à l’université Al-Azhar du Caire, dis­cours qui se pré­sen­tait en quelque sorte comme un ambi­tieux pro­gramme de « récon­ci­lia­tion » entre le monde arabe et musul­man, l’Occident, les Pales­ti­niens et Israël. Après huit années d’une pré­si­dence répu­bli­caine agres­sive et mili­ta­riste emmenée […]

Le 4 juin 2009, le pré­sident des États-Unis d’Amérique Barack Oba­ma pro­non­çait un dis­cours, his­to­rique à plus d’un titre à l’université Al-Azhar du Caire, dis­cours qui se pré­sen­tait en quelque sorte comme un ambi­tieux pro­gramme de « récon­ci­lia­tion » entre le monde arabe et musul­man, l’Occident, les Pales­ti­niens et Israël1. Après huit années d’une pré­si­dence répu­bli­caine agres­sive et mili­ta­riste emme­née par les fau­cons néo­con­ser­va­teurs de George W. Bush et, on l’oublie par­fois, après autant d’années d’une pré­si­dence démo­crate non moins ali­gnée par Bill Clin­ton sur l’agenda poli­tique inté­rieur israé­lien, le mes­sage du pré­sident Oba­ma lais­sait entre­voir une poli­tique intran­si­geante sur les prin­cipes (recon­nais­sances mutuelles et abso­lues entre Occi­den­taux, Israé­liens, Pales­ti­niens, Arabes et musul­mans) et prag­ma­tique sur les moda­li­tés (prio­ri­té don­née à la diplo­ma­tie dans le bras de fer avec le régime ira­nien sur la ques­tion du nucléaire). Un an plus tard, l’administration démo­crate semble avoir raté le coche et l’hyperpuissance amé­ri­caine donne des signes d’essoufflement, d’autant que les équi­libres régio­naux ont été mis à mal depuis la reprise en main de la Répu­blique isla­mique d’Iran par ses fac­tions conser­va­trices, le retour en grâce du régime syrien et l’autonomisation crois­sante de la Tur­quie post-kémaliste.

Ripose israé­lienne

La riposte du gou­ver­ne­ment israé­lien à l’élection de Barack Oba­ma et à son dis­cours du Caire a été pro­gres­sive. Le 14 juin 2009, le Pre­mier ministre Neta­nya­hou, reve­nu au pou­voir le 31 mars 2009, a réagi à ce dis­cours en pro­non­çant une allo­cu­tion à l’université Bar-Ilan2, haut-lieu de la droite natio­na­liste israé­lienne (tant conser­va­trice que reli­gieuse), et dans laquelle il a mar­qué un point auprès des États-Unis en étant le pre­mier chef de gou­ver­ne­ment natio­na­liste israé­lien à accep­ter l’idée de la créa­tion d’un État pales­ti­nien, mais moyen­nant des condi­tions lar­ge­ment inac­cep­tables pour les res­pon­sables de l’Organisation de libé­ra­tion de la Pales­tine (OLP) et donc de l’Autorité pales­ti­nienne (AP)3. Ensuite, lors d’une visite d’Hillary Clin­ton, le 31 octobre 2009, Binya­min Neta­nya­hou a lan­cé un bal­lon d’essai en pro­po­sant un gel par­tiel et tem­po­raire de la colo­ni­sa­tion, pro­po­si­tion que la secré­taire d’État amé­ri­caine qua­li­fia de « conces­sion sans pré­cé­dent » tan­dis qu’elle nia, à la sur­prise géné­rale, que le pré­sident Oba­ma ait jamais fait de ce gel une quel­conque pré­con­di­tion4.

Fina­le­ment, le 25 novembre 2009, le Pre­mier ministre israé­lien a annon­cé l’instauration d’un mora­toire de dix mois sur la colo­ni­sa­tion de peu­ple­ment en Cis­jor­da­nie. Cela dit, ce mora­toire est par défi­ni­tion tem­po­raire et, sur­tout, il ne porte que sur des chan­tiers de construc­tion déjà lar­ge­ment enta­més et essen­tiel­le­ment dans les seules colo­nies urbaines, des « blocs d’implantations » dont l’annexion au ter­ri­toire israé­lien, moyen­nant quelques échanges de ter­ri­toires, est ins­crite dans tous les plans vir­tuels de paix éla­bo­rés ces dix der­nières années5. Enfin, sont exclues de ce mora­toire Jéru­sa­lem-Est et sa dense cein­ture de colo­nies urbaines, tan­dis que la double poli­tique de des­truc­tion de loge­ments pales­ti­niens non recon­nus par les auto­ri­tés israé­liennes (le contraire serait éton­nant) et d’implantation de colons natio­naux-reli­gieux se pour­suit au cœur des quar­tiers arabes.

L’obstacle de la démocratie israélienne

Com­ment expli­quer l’incapacité dans laquelle se trouve l’administration amé­ri­caine de reprendre la main dans le conflit israé­lo-pales­ti­nien ? Certes, il est évident que l’enlisement du pré­sident Oba­ma dans des trac­ta­tions sans fin avec le Congrès amé­ri­cain sur la réforme du sys­tème de san­té l’a non seule­ment affai­bli sur le plan inté­rieur, mais l’a aus­si et sur­tout dis­cré­di­té aux yeux de ses inter­lo­cu­teurs et adver­saires moyen-orien­taux. Mais cette expli­ca­tion ne suf­fit pas et il faut impé­ra­ti­ve­ment prendre en compte le fac­teur israé­lien. Dans une récente tri­bune6, Robert Mal­ley, poli­to­logue, ancien conseiller spé­cial du pré­sident Clin­ton pour le Moyen-Orient et désor­mais direc­teur du pro­gramme Moyen-Orient à l’International Cri­sis Group, apporte des élé­ments de réponse. Rap­pe­lant que les dis­cours d’Obama, aus­si nova­teurs fussent-ils, n’effaceront pas d’un coup de baguette magique deux décen­nies d’errance (voire pire) diplo­ma­tique amé­ri­caine, Mal­ley estime par ailleurs que l’administration Oba­ma a man­qué de clair­voyance en se fixant un objec­tif tac­tique irréa­li­sable : le gel com­plet des colo­nies de peu­ple­ment, un « but louable, mais auquel même un gou­ver­ne­ment israé­lien de gauche aurait rechi­gné7 ».

En écri­vant ces lignes, le poli­to­logue ne fait que prendre acte de la réa­li­té poli­tique inté­rieure israé­lienne. Pre­miè­re­ment, le gou­ver­ne­ment for­mé par Binya­min Neta­nya­hou après les élec­tions légis­la­tives du 10 février 2009 est une coa­li­tion de par­tis poli­tiques ultra­na­tio­na­listes et ultraor­tho­doxes. Deuxiè­me­ment, dans la plu­part des grosses et moyennes colo­nies urbaines de Cis­jor­da­nie, les colons dits « éco­no­miques » (par oppo­si­tion aux colons idéo­lo­gi­que­ment atta­chés au Grand-Israël) sont majo­ri­tai­re­ment des élec­teurs du Likoud ain­si que d’un autre pilier de la coa­li­tion, le Shas (ultraor­tho­doxe séfa­rade). Troi­siè­me­ment, l’Avoda tra­vailliste qui en fait éga­le­ment par­tie, en dépit de son effon­dre­ment élec­to­ral, y est repré­sen­tée par un Ehoud Barak qui n’a à ce jour jamais pris aucune mesure pour enrayer le phé­no­mène de la « colo­ni­sa­tion sau­vage » déve­lop­pée par des grou­pus­cules de jeunes colons natio­naux-reli­gieux et conti­nue à jouer de l’osmose qui le lie à l’armée israé­lienne (dont il fut le chef d’état-major et dont il est depuis quatre ans le ministre de la Défense) pour faci­li­ter la conso­li­da­tion des « blocs d’implantations » urbaines en Cis­jor­da­nie et autour de Jéru­sa­lem. Sur­tout, aux élec­tions du 10 février 2009, les par­tis de centre-gauche et de gauche n’ont obte­nu que 25% des voix dans l’ensemble de l’électorat israé­lien et à peine 17% au sein du seul élec­to­rat juif. Dans une telle réa­li­té, com­ment l’administration Oba­ma, éco­no­mi­que­ment et poli­ti­que­ment affai­blie sur les fronts inté­rieurs, peut-elle espé­rer peser sur un État d’Israël qui, faut-il le rap­pe­ler, est une démo­cra­tie par­le­men­taire où seule la Knes­set (majo­ri­tai­re­ment hos­tile à un com­pro­mis idéo­lo­gique et ter­ri­to­rial sub­stan­tiel) est léga­le­ment habi­li­tée à rati­fier des accords internationaux ?

Le défi des polyphonies palestiniennes

Par rap­port aux Pales­ti­niens, les États-Unis, quand bien même seraient-ils déter­mi­nés à s’impliquer de tout leur poids dans la réso­lu­tion du conflit (ce qui, au vu des rééqui­li­brages régio­naux et de la situa­tion inté­rieure amé­ri­caine, est plus que dou­teux), sont dans une posi­tion tout aus­si inte­nable, en par­tie du fait de l’héritage lais­sé par les choix stra­té­giques et idéo­lo­giques désas­treux de l’administration répu­bli­caine de George W. Bush, mais aus­si, il convient de le sou­li­gner, de l’Union européenne.

Lorsqu’en février 2006, les isla­mo-natio­na­listes du Hamas, en par­ti­ci­pant pour la pre­mière fois à un scru­tin géné­ral pales­ti­nien et en confé­rant ain­si à l’AP le cer­ti­fi­cat de légi­ti­mi­té et de repré­sen­ta­ti­vi­té qui lui man­quait tant, ont obte­nu la majo­ri­té des voix et des sièges au Conseil légis­la­tif pales­ti­nien (CLP)8, la pre­mière réac­tion des bailleurs de fonds occi­den­taux a été, en dépit d’une trêve uni­la­té­rale pro­non­cée par le Hamas en décembre 2004, de rompre toute coopé­ra­tion finan­cière avec l’AP et d’encourager les cadres du Fatah, majo­ri­taires dans les struc­tures de l’AP fon­dée en 1994, dans leur refus du ver­dict des urnes. De même, lorsqu’en mars 2007, sous la pres­sion des comi­tés de pri­son­niers natio­na­listes et isla­mo-natio­na­listes déte­nus en Israël, un gou­ver­ne­ment auto­nome pales­ti­nien d’union natio­nale com­po­sé de ministres du Hamas et du Fatah (ain­si que de petits par­tis réfor­mistes et de gauche) a été mis sur pied sous l’autorité d’Ismaïl Haniyeh, le Pre­mier ministre isla­mo-natio­na­liste inves­ti par le CLP en février 2006, les sanc­tions ont été main­te­nues par les bailleurs de fonds occi­den­taux, tan­dis que les pres­sions inter­na­tio­nales se sont accen­tuées en faveur d’une reprise en mains de l’AP par le seul Fatah.

En juin 2007, s’accusant mutuel­le­ment de pré­pa­rer un putsch, le Hamas et le Fatah ont pris uni­la­té­ra­le­ment le pou­voir, res­pec­ti­ve­ment dans la bande de Gaza « décon­nec­tée » et dans les enclaves auto­nomes de la Cis­jor­da­nie occu­pée. À Gaza, les cadres du Fatah ont été impi­toya­ble­ment pour­chas­sés, tan­dis qu’en Cis­jor­da­nie, les cadres du Hamas ont fait l’objet d’une double répres­sion de la part de l’armée israé­lienne et des forces de police de l’AP. Aujourd’hui, les Pales­ti­niens des ter­ri­toires occu­pés sont admi­nis­trés par deux AP concur­rentes. D’une part, boy­cot­tée par les Occi­den­taux, l’AP gou­ver­née par le Hamas admi­nistre par l’intermédiaire du Pre­mier ministre Ismaïl Haniyeh une bande de Gaza « décon­nec­tée » par Israël depuis l’été 2005, sou­mise à un blo­cus israé­lien dra­co­nien depuis 2007 et écra­sée en jan­vier 2009 par une offen­sive mili­taire israé­lienne par­ti­cu­liè­re­ment vio­lente9. D’autre part, l’AP gou­ver­née par le Fatah et pré­si­dée par Mah­moud Abbas, suc­ces­seur de Yas­ser Ara­fat, admi­nistre les enclaves auto­nomes de Cis­jor­da­nie par l’intermédiaire d’un gou­ver­ne­ment de tech­no­crates diri­gé par le Pre­mier ministre Salam Fayyad10 et avec lequel les Occi­den­taux ont res­tau­ré la coopé­ra­tion poli­tique, éco­no­mique et sécuritaire.

Aujourd’hui, l’heure est à un champ poli­tique et social pales­ti­nien déso­lé et écla­té. Cette déso­la­tion n’est pas seule­ment phy­sique et éco­no­mique. Elle est éga­le­ment de l’ordre du pro­jet poli­tique natio­nal. Bran­chée sur le res­pi­ra­teur arti­fi­ciel de l’aide inter­na­tio­nale, du gou­ver­ne­ment mili­taire israé­lien et de l’encadrement sécu­ri­taire amé­ri­cain (qui recons­ti­tue des forces de sécu­ri­té estam­pillées Fatah), l’AP cis­jor­da­nienne semble être l’expression bureau­cra­tique d’un mou­ve­ment natio­na­liste défait, le Fatah (du moins, une par­tie de celui-ci). Beau­coup consi­dèrent que le Fatah ne s’est main­te­nu au pou­voir en Cis­jor­da­nie qu’avec le blanc-seing des bailleurs de fonds occi­den­taux et que, lors des élec­tions légis­la­tives et pré­si­den­tielles convo­quées pour l’été 2010, le Fatah ne devra son (pro­bable) main­tien au pou­voir qu’à la chape de plomb sécu­ri­taire pales­ti­nienne qui se sera abat­tue sur la Cis­jor­da­nie depuis plus de deux ans, à la las­si­tude abs­ten­tion­niste de la majo­ri­té d’une géné­ra­tion vain­cue et au boy­cott de plu­sieurs par­tis d’opposition, au pre­mier rang des­quels le Hamas11.

Si l’on excepte les jeunes radi­ca­li­sés et « déliés » enga­gés dans les cel­lules mili­taires clan­des­tines al-Aqsa (affi­liées au Fatah) ou al-Qas­sâm (affi­liées au Hamas), les jeunes Pales­ti­niens ne croient plus trop aux grands mou­ve­ments poli­tiques. D’une part, les vieux par­tis de la gauche natio­na­liste (FPLP et FDLP) se sont socio­lo­gi­que­ment éva­po­rés en Cis­jor­da­nie, tan­dis que la guerre civile qui a écla­té entre le Hamas et le Fatah en juin 2007 (et qui a scin­dé l’AP en deux enti­tés dis­tinctes) a éga­le­ment pesé dans le dégout d’une par­tie de la nou­velle géné­ra­tion pour l’ancienne poli­tique, ain­si que dans la démo­né­ti­sa­tion de l’islamo-nationalisme incar­né par un Hamas qui n’est pas par­ve­nu à vaincre les blo­cus israé­liens ni à évi­ter le car­nage de la guerre menée contre Gaza par Israël en jan­vier 2009. Ain­si, aujourd’hui, tous les son­dages indiquent que, lors des pro­chaines élec­tions, le vain­queur sera le camp des abs­ten­tion­nistes. Dans ce contexte, les ini­tia­tives prises sur le ter­rain par l’AP cis­jor­da­nienne pour res­tau­rer l’«État de droit » et impul­ser des ini­tia­tives éco­no­miques et immo­bi­lières aus­si flam­boyantes que le pro­jet « Rawa­bi »12 seront-elles davan­tage qu’un feu de paille ?

Saintes bombes à retardement

Quoi qu’il en soit, deux faits récents illus­trent l’atonie amé­ri­caine face au « dos­sier » israé­lo-pales­ti­nien, une ato­nie qui ne laisse pas d’inquiéter quand on sait que des négo­cia­tions « secrètes » devraient reprendre au prin­temps 2010. D’une part, la déci­sion du gou­ver­ne­ment Neta­nya­hou d’inscrire deux lieux saints judéo-isla­miques de Cis­jor­da­nie occu­pée (le Caveau des Patriarches à Hébron et le tom­beau de Rachel à Beth­léem) sur la liste des sites du Patri­moine natio­nal israé­lien13 a été accueillie avec une éton­nante apa­thie par les États-Unis. D’autre part, George Mit­chell, envoyé spé­cial des États-Unis au Moyen-Orient, a lui-même recon­nu devant Saëb Era­kat, res­pon­sable du dépar­te­ment des négo­cia­tions de l’OLP, qu’en cas d’échec des pour­par­lers offi­cieux entre Israël et l’OLP, les Amé­ri­cains ne se sen­ti­raient pas en mesure d’imposer aux Israé­liens le res­pect de mesures uni­la­té­rales telles que la pro­cla­ma­tion d’un État de Pales­tine indé­pen­dant dans les lignes du 1er juin 196714. Dans un poli­cy paper dis­tri­bué fin février aux diplo­mates occi­den­taux en charge du dos­sier israé­lo-pales­ti­nien, le négo­cia­teur pales­ti­nien met en garde contre l’inéluctabilité gran­dis­sante du scé­na­rio d’un État unique et bina­tio­nal sur le ter­ri­toire israé­lo-pales­ti­nien situé entre le Jour­dain et la Médi­ter­ra­née, un scé­na­rio défi­ni comme un hori­zon pos­sible, mais non sou­hai­table, car il signi­fie­rait une des­cente aux enfers pour les deux peuples. On ne peut mieux dire.

4 mars 2010

  1. Pas­cal Fenaux, « Oba­ma : la méthode du dis­cours », La Revue nou­velle, juillet-aout 2009.
  2. Pas­cal Fenaux, « Oba­ma…», op. cit.
  3. Dans le cadre des accords d’Oslo de 1993, l’OLP a créé en Cis­jor­da­nie une Auto­ri­té pales­ti­nienne (AP) dans les enclaves éva­cuées entre juin 1994 et sep­tembre 1999 par l’armée israé­lienne et qui ne couvrent que 39% de ce ter­ri­toire occu­pé. Dans la bande de Gaza, après la « décon­nexion » (ou « désen­ga­ge­ment ») israé­lienne de sep­tembre 2005, l’AP domi­née par le Fatah a exer­cé un contrôle total jusqu’au 14 juin 2007, date à laquelle le Mou­ve­ment de la résis­tance isla­mique (Hamas) y a pris le pou­voir par les armes (voir ci-après).
  4. Ha’Aretz, 1er novembre 2009.
  5. Le der­nier en date étant l’Initiative de Genève, signée en décembre par des repré­sen­tants israé­liens et pales­ti­niens, mais en dehors de tout pro­ces­sus diplo­ma­tique et dès lors reje­té par le gou­ver­ne­ment israé­lien et adou­bé du bout des lèvres par l’OLP.
  6. Le Monde, 23 jan­vier 2010.
  7. De fait, en 1993, au moment de la signa­ture des accords d’Oslo, la Cis­jor­da­nie comp­tait 112.000 colons et Jéru­sa­lem-Est 153.000, soit un total de 265.000 rési­dents juifs. En 2006, on comp­tait en Cis­jor­da­nie occu­pée 268.000 habi­tants, aux­quels il faut y ajou­ter les 185 000 Israé­liens implan­tés dans une quin­zaine de quar­tiers juifs bâtis autour de Jéru­sa­lem-Est. Bref, selon les don­nées arrê­tées en 2006, les ter­ri­toires occu­pés depuis 1967 comptent 453.000 rési­dents juifs. Enfin, pour la seule Cis­jor­da­nie, entre 2000 et 2006, c’est-à-dire au plus fort de la deuxième Inti­fa­da pales­ti­nienne, la popu­la­tion des colo­nies israé­lienne a aug­men­té de 39%.
  8. Pas­cal Fenaux, « Aveugles à Gaza », La Revue nou­velle, aout 2007.
  9. Pas­cal Fenaux, « Par­tie de cam­pagne à Gaza », La Revue nou­velle, jan­vier 2009.
  10. Cet ancien haut fonc­tion­naire de la Banque mon­diale et du Fonds moné­taire inter­na­tio­nal fut élu, avec l’ancienne négo­cia­trice pales­ti­nienne Hanan Ash­ra­wi, au CLP lors des élec­tions légis­la­tives de février 2007 sur la liste d’un petit par­ti, la Troi­sième Voie (Tariq Tha­lith) qui obtint 2,4% des voix.
  11. À moins qu’une nou­velle AP ne se réuni­fie sur la base d’un docu­ment dis­crè­te­ment, mais péni­ble­ment négo­cié depuis l’automne 2008 entre les deux poids lourds du natio­na­lisme palestinien.
  12. Le pro­jet des « Col­lines » consis­te­rait à bâtir une nou­velle ville (la « pre­mière implan­ta­tion pales­ti­nienne ») à proxi­mi­té de la bour­gade uni­ver­si­taire de Bir Zeit, ville orga­ni­sée autour de vingt-trois quar­tiers rési­den­tiels et d’activité éco­no­mique, sur la base d’un inves­tis­se­ment d’un mini­mum de 500 mil­lions de dollars.
  13. Yediot Aha­ro­not, 21 février 2010.
  14. Ha’Aretz, 23 février 2010.

Pascal Fenaux


Auteur

Pascal Fenaux est membre du comité de rédaction de La Revue nouvelle depuis 1992. Sociologue, il a poursuivi des études en langues orientales (arabe et hébreu). Il est spécialiste de la question israélo-palestinienne, ainsi que de la question linguistique et communautaire en Belgique. Journaliste indépendant, il est également «vigie» (veille presse, sélection et traduction) à l’hebdomadaire Courrier international (Paris) depuis 2000. Il y traite et y traduit la presse «régionale» juive (hébréophone et anglophone) et arabe (anglophone), ainsi que la presse «hors-zone» (anglophone, yiddishophone, néerlandophone et afrikaansophone).