Skip to main content
logo
Lancer la vidéo

Irlande. Le cercle vicieux du processus de paix

Numéro 11 Novembre 2002 par Paul Dixon

janvier 2009

L’Ac­cord de Bel­fast inter­ve­nu en avril 1998 ouvrait la voie à une
solu­tion négo­ciée de la guerre civile très meur­trière qui, depuis
trente ans, oppose les catho­liques et les pro­tes­tants. Les catholiques
répu­bli­cains et natio­na­listes (repré­sen­tés essentiellement
par le Sinn Féin — I.R.A. et le Social Demo­cra­tic and Labour Par­ty — S.D.L.P.) prônent le rat­ta­che­ment de l’Ir­lande du Nord à la
Répu­blique d’Ir­lande du Sud. Pour leur part, les par­tis protestants
unio­nistes et loya­listes (l’Ul­ster Unio­nist Par­ty — U.U.P. et le
Demo­cra­tic Unio­nist Par­ty — D.U.P.) sont favo­rables au main­tien de
l’Ir­lande du Nord au sein du Royaume-Uni. La situa­tion est d’autant
plus com­plexe que chaque camp se divise entre fondamentalistes,
d’une part, qui campent sur des posi­tions dures accu­sant les
négo­cia­teurs du Bel­fast Agree­ment d’a­voir renié leurs prin­cipes et,
d’autre part, réa­listes pour qui une solu­tion paci­fique passe nécessairement
par des com­pro­mis. Les révé­la­tions récentes sur l’histoire
des négo­cia­tions de paix montrent qu’en réa­li­té chaque camp
a tou­jours gar­dé deux fers au feu, négo­ciant en cou­lisses tout en
pra­ti­quant l’es­ca­lade ter­ro­riste. L’exis­tence de « ruses politiques »
a accru la méfiance de la popu­la­tion envers le monde poli­tique et
miné le sou­tien au pro­ces­sus de paix. L’Ac­cord de Bel­fast instaurait,
entre autres, un gou­ver­ne­ment par­ta­gé entre les deux communautés
qui, depuis sa mise sur pied, a connu une série de crises.
Der­nière en date, la qua­trième sus­pen­sion des ins­ti­tu­tions semiautonomes
par Londres le 14 octobre dernier.