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Irlande. Le cercle vicieux du processus de paix
L’Accord de Belfast intervenu en avril 1998 ouvrait la voie à une
solution négociée de la guerre civile très meurtrière qui, depuis
trente ans, oppose les catholiques et les protestants. Les catholiques
républicains et nationalistes (représentés essentiellement
par le Sinn Féin — I.R.A. et le Social Democratic and Labour Party — S.D.L.P.) prônent le rattachement de l’Irlande du Nord à la
République d’Irlande du Sud. Pour leur part, les partis protestants
unionistes et loyalistes (l’Ulster Unionist Party — U.U.P. et le
Democratic Unionist Party — D.U.P.) sont favorables au maintien de
l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni. La situation est d’autant
plus complexe que chaque camp se divise entre fondamentalistes,
d’une part, qui campent sur des positions dures accusant les
négociateurs du Belfast Agreement d’avoir renié leurs principes et,
d’autre part, réalistes pour qui une solution pacifique passe nécessairement
par des compromis. Les révélations récentes sur l’histoire
des négociations de paix montrent qu’en réalité chaque camp
a toujours gardé deux fers au feu, négociant en coulisses tout en
pratiquant l’escalade terroriste. L’existence de « ruses politiques »
a accru la méfiance de la population envers le monde politique et
miné le soutien au processus de paix. L’Accord de Belfast instaurait,
entre autres, un gouvernement partagé entre les deux communautés
qui, depuis sa mise sur pied, a connu une série de crises.
Dernière en date, la quatrième suspension des institutions semiautonomes
par Londres le 14 octobre dernier.