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Immobilités et mobilisations syndicales

Abo Numéro 2 - 2019 par Christophe Mincke

mars 2019

C’est peu dire que la légi­ti­mi­té de l’action syn­di­cale fait, de nos jours, l’objet d’attaques vigou­reuses. De la « grève poli­tique » à la « prise d’otage », en pas­sant par le non-res­pect du « droit de tra­vailler » ou du « droit à la mobi­li­té » et par les accu­sa­tions de conser­va­tisme, ce sont les fon­de­ments mêmes du syn­di­ca­lisme qui sont mis en cause. S’il est si dure­ment contes­té, c’est, à notre sens, en bonne par­tie pour des rai­sons struc­tu­relles, plu­tôt que conjonc­tu­relles, qui tiennent à une évo­lu­tion des normes sociales. Certes, les cri­tiques actuelles rap­pellent bon nombre de celles qui émaillèrent l’histoire du syn­di­ca­lisme, mais elles prennent main­te­nant appui sur de nou­velles manières de pen­ser ce qu’est et ce que devrait être la socié­té. En un mot, la légi­ti­mi­té du syn­di­ca­lisme, dans ses modes d’organisation et d’action, repo­sait sur des bases dont on peut se deman­der si elles ont sur­vé­cu à la fin du XXe siècle.

Dossier

C’est peu dire que la légi­ti­mi­té de l’action syn­di­cale fait, de nos jours, l’objet d’attaques vigou­reuses. De la « grève poli­tique » à la « prise d’otage », en pas­sant par le non-res­pect du « droit de tra­vailler » ou du « droit à la mobi­li­té » et par les accu­sa­tions de conser­va­tisme, ce sont les fon­de­ments mêmes du syn­di­ca­lisme qui sont mis en cause. S’il est si dure­ment contes­té, c’est, à notre sens, en bonne par­tie pour des rai­sons struc­tu­relles, plu­tôt que conjonc­tu­relles, qui tiennent à une évo­lu­tion des normes sociales. Certes, les cri­tiques actuelles rap­pellent bon nombre de celles qui émaillèrent l’histoire du syn­di­ca­lisme, mais elles prennent main­te­nant appui sur de nou­velles manières de pen­ser ce qu’est et ce que devrait être la socié­té. En un mot, la légi­ti­mi­té du syn­di­ca­lisme, dans ses modes d’organisation et d’action, repo­sait sur des bases dont on peut se deman­der si elles ont sur­vé­cu à la fin du XXe siècle.

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Christophe Mincke


Auteur

Christophe Mincke est codirecteur de La Revue nouvelle, directeur du département de criminologie de l’Institut national de criminalistique et de criminologie et professeur à l’Université Saint-Louis à Bruxelles. Il a étudié le droit et la sociologie et s’est intéressé, à titre scientifique, au ministère public, à la médiation pénale et, aujourd’hui, à la mobilité et à ses rapports avec la prison. Au travers de ses travaux récents, il interroge notre rapport collectif au changement et la frénésie de notre époque.