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Hommage à Gérard Fourez
Gérard Fourez, décédé récemment, était une des figures de La Revue Nouvelle des années 1970 – 2000. Physicien et théologien, il avait fait ses études aux États-Unis et avait amené à la revue une ouverture sur le monde anglo-saxon et les débats qui le traversaient. Son premier article, paru en 1970, L’Église made in USA… Revisited, mettait en […]
Gérard Fourez, décédé récemment, était une des figures de La Revue Nouvelle des années 1970 – 2000. Physicien et théologien, il avait fait ses études aux États-Unis et avait amené à la revue une ouverture sur le monde anglo-saxon et les débats qui le traversaient. Son premier article, paru en 1970, L’Église made in USA… Revisited, mettait en lumière toute la complexité d’une société et de ses instances religieuses marquées de nombreuses tensions et des multiples promesses liées à l’émergence de courants nouveaux telles les théologies féminines.
Gérard a été très actif dans la vie de la revue pendant ces années, par sa participation à nos débats et son investissement dans les multiples causes que nous avons défendues. Il avait une manière très personnelle d’aborder les débats par une écoute attentive (son « listening first ») des autres, de reprendre leurs arguments et de les discuter à la lumière de sa propre vision des choses.
Cette attitude n’était pas une simple stratégie de débat ; elle renvoyait au respect fondamental qu’il avait de la parole des autres. Cette ouverture ne l’empêchait pas, au contraire, d’avoir des positions fortes qu’il défendait avec conviction et courage.
Ses préoccupations étaient loin de se limiter aux questions religieuses, les mouvements du christianisme et de l’institution Église, il s’intéressait aux questions d’enseignement, de la culture (et notamment des rapports sciences-culture), de la justice… Il était passionné des questions « transversales », de la rencontre entre les thématiques diverses.
Son engagement dans la revue lui a parfois valu quelques ennuis avec l’ordre auquel il appartenait (les Jésuites) et il a été contraint de suspendre un temps sa participation pendant les années 1976 – 1977. Nous avons alors laissé un « blanc » à la place de son nom dans la liste des membres du comité de direction et il a continué à travailler avec nous pendant le temps de sa suspension.
Nous gardons de lui le souvenir d’un homme bon et courageux, ennemi de tout dogmatisme, à l’amitié précieuse.