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Habitat groupé et communauté

Numéro 2 Février 2008 par Benoît Debuigne

février 2008

Le pro­jet com­mu­nau­taire a tou­jours été pré­sent dans les consciences. Com­ment, qua­rante ans après mai 1968, vient-on à repar­ler de coha­bi­ta­tion et d’ha­bi­tat grou­pé ? Il y a vingt-cinq ans déjà, un engoue­ment pour ce type d’ha­bi­tat s’é­tait mani­fes­té. Mais s’a­git-il du même concept de vie aujourd’­hui ? Ce n’est pas tant la forme des habi­tats grou­pés actuels qui dif­fère que les moti­va­tions des gens qui dési­rent y entrer. Là où, à l’é­poque, on s’y impli­quait en réac­tion à une socié­té capi­ta­liste et indi­vi­dua­liste, on y adhère main­te­nant plu­tôt sous la contrainte socio­économique (pres­sion immo­bi­lière, dimi­nu­tion du pou­voir d’a­chat, écla­te­ment fami­lial…) ou par sou­ci envi­ron­ne­men­tal (sys­tème col­lec­tif de lagu­nage, ins­tal­la­tion col­lec­tive de pan­neaux solaires…). Les nou­veaux habi­tats grou­pés sont sou­vent bien loin de la cri­tique ini­tiale d’un modèle social et pré­fèrent créer une micro­so­cié­té « hors de la socié­té » où il s’a­git de se mettre ensemble face aux pro­blèmes sociaux, éco­no­miques ou envi­ron­ne­men­taux rencontrés.