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Grippe aviaire et Tamiflu. L’occasion d’un rééquilibrage Nord-Sud ?
Novembre 2005. Sur la toile de fond du risque annoncé d’une pandémie mondiale meurtrière et de la question des brevets, le Tamiflu est devenu en moins d’un mois le symbole de la géopolitique du médicament où se croisent enjeux de santé publique à l’échelle mondiale, rapports Nord-Sud, relations commerciales internationales et centaines de millions d’euros. Le virus continue à se propager et les experts évoquent avec insistance le risque de mutation qui le rendra meurtrier. Foyer de la grippe aviaire, le Sud-Est asiatique serait alors en première ligne. Avec des réserves dérisoires de Tamiflu, les pays du Sud sont en mauvaise posture. De l’autre côté de l’hémisphère, les gouvernements se veulent rassurants. Toutes les mesures sont prises, assure-t-on, pour constituer d’importants stocks de Tamiflu. Malheureusement l’analyse montre le contraire. Si le risque est sérieux, les gouvernements des pays industrialisés font alors courir des risques inconsidérés à la population tout en rendant la tâche plus difficile pour les pays du Sud. Un petit mécanisme juridique et des postscriptums empoisonnés sont au cœur de cette situation absurde et injuste. Il en faut peu pour changer la donne…