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Grippe aviaire et Tamiflu. L’occasion d’un rééquilibrage Nord-Sud ?

Numéro 12 Décembre 2005 par Daniel De Beer

décembre 2005

Novembre 2005. Sur la toile de fond du risque annon­cé d’une pan­dé­mie mon­diale meur­trière et de la ques­tion des bre­vets, le Tami­flu est deve­nu en moins d’un mois le sym­bole de la géo­po­li­tique du médi­ca­ment où se croisent enjeux de san­té publique à l’é­chelle mon­diale, rap­ports Nord-Sud, rela­tions com­mer­ciales inter­na­tio­nales et cen­taines de mil­lions d’eu­ros. Le virus conti­nue à se pro­pa­ger et les experts évoquent avec insis­tance le risque de muta­tion qui le ren­dra meur­trier. Foyer de la grippe aviaire, le Sud-Est asia­tique serait alors en pre­mière ligne. Avec des réserves déri­soires de Tami­flu, les pays du Sud sont en mau­vaise pos­ture. De l’autre côté de l’hé­mi­sphère, les gou­ver­ne­ments se veulent ras­su­rants. Toutes les mesures sont prises, assure-t-on, pour consti­tuer d’im­por­tants stocks de Tami­flu. Mal­heu­reu­se­ment l’a­na­lyse montre le contraire. Si le risque est sérieux, les gou­ver­ne­ments des pays indus­tria­li­sés font alors cou­rir des risques incon­si­dé­rés à la popu­la­tion tout en ren­dant la tâche plus dif­fi­cile pour les pays du Sud. Un petit méca­nisme juri­dique et des post­scrip­tums empoi­son­nés sont au cœur de cette situa­tion absurde et injuste. Il en faut peu pour chan­ger la donne…