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Fragment d’un discours douloureux

Numéro 6 Septembre 2024 par Frédéric Personat

octobre 2024

Un soir de semaine, des ami·es me pro­posent de les rejoindre dans un nou­veau res­­tau­­rant-bar du quar­tier de la Porte de Hal. L’ambiance est bran­chée et décon­trac­tée, la lumière tami­sée et les prix qua­si pro­hi­bi­tifs. Ce qui me frappe le plus est la dif­fé­rence entre la popu­la­tion de l’intérieur (majo­ri­tai­re­ment blanche, apprê­tée et aisée) et […]

Billet d’humeur

Un soir de semaine, des ami·es me pro­posent de les rejoindre dans un nou­veau res­tau­rant-bar du quar­tier de la Porte de Hal. L’ambiance est bran­chée et décon­trac­tée, la lumière tami­sée et les prix qua­si pro­hi­bi­tifs. Ce qui me frappe le plus est la dif­fé­rence entre la popu­la­tion de l’intérieur (majo­ri­tai­re­ment blanche, apprê­tée et aisée) et celle du quar­tier (mul­ti­cul­tu­relle, pro­lé­taire et à reve­nu modeste, voire pré­caire). La carte et ses tarifs me dis­suadent de com­man­der quoi que ce soit – le ser­veur est de toute façon occu­pé. Au fil de la conver­sa­tion, mon regard se perd à tra­vers la fenêtre et ren­contre celui de Mon­sieur L. 1 que j’ai sui­vi pen­dant plu­sieurs mois au sein d’une com­mu­nau­té thé­ra­peu­tique. Je lui fais signe et l’invite à entrer pour le saluer et prendre de ses nou­velles. Au moment où il pousse la porte de l’établissement, il se fait direc­te­ment arrê­ter par le ser­veur avant même que je puisse me lever de ma chaise. J’insiste auprès de ce der­nier en argüant que je connais cet homme et que c’est moi qui lui ai dit d’entrer : « c’est un toxi­co­mane vous savez, on le connait. » La vio­lence de cette asser­tion essen­tia­li­sante, qui m’est lan­cée par-des­sus l’épaule devant l’intéressé, me place d’abord dans un état de sidé­ra­tion. Il ne vien­drait pas à son esprit d’associer cette épi­thète aux client·es de son éta­blis­se­ment qui consomment osten­si­ble­ment de l’alcool, sub­stance psy­cho­trope pour le moins nocive et toxique sur le sys­tème ner­veux, le foie, le pan­créas et pré­dis­po­sant ain­si à plu­sieurs can­cers létaux 2.

Qu’est-ce qui les dif­fé­ren­cie alors de Mon­sieur L. ?

Les un·es consomment acti­ve­ment et publi­que­ment de l’alcool dans un espace qui y est des­ti­né, lui consomme par­fois et dis­crè­te­ment de la cocaïne fumée et de l’alcool bon mar­ché tan­tôt en rue, tan­tôt dans d’autres espaces (salles de consom­ma­tion à moindre risque 3).

 

Nature de la substance

Les client·es de l’établissement consomment de l’alcool – comme Mon­sieur L. – mais le prix au litre de leur pro­duit est de deux à six fois plus cher que ceux que Mon­sieur L. achète. La cocaïne qu’il consomme est bon mar­ché et trans­for­mée par de l’ammoniac en un petit caillou qu’il fume à l’aide d’une pipe 4. On trouve cette cocaïne dans la rue sous une forme impure (c’est-à-dire cou­pée avec de la farine, du plâtre ou des médi­ca­ments effer­ves­cents) ce qui la rend moins chère que celle ache­tée aux Pays-Bas, impor­tée illé­ga­le­ment mais à un prix bien plus éle­vé, par des consommateur·ices bien plus aisé·es. Dans le res­tau­rant, Mon­sieur L. ne consomme pas et pour­tant le ser­veur affirme qu’il est « toxi­co­mane » sans pour autant appli­quer cette assomp­tion à ses client·es ouver­te­ment consommateur·ices d’alcool et poten­tiel­le­ment de cocaïne.

 

Le lieu de consommation

Le carac­tère dicho­to­mique entre l’intérieur (le res­tau­rant hup­pé) et l’extérieur (la rue et les com­merces popu­laires) consti­tue une dif­fé­rence patente sur le plan spa­tial. L’exclusion de Mon­sieur L., au nom de sa sup­po­sée « toxi­co­ma­nie », contraste avec la tolé­rance des client·es consommateur·rices actif·ves mais non inquiété·es d’une mise à la porte de l’établissement. Pour­tant le bar est assez simi­laire – du moins dans sa fonc­tion – aux salles de consom­ma­tion dans la mesure où, dans les deux cas, les usager·ères viennent pour en ren­con­trer d’autres autour d’un pro­duit psy­cho­trope. La dif­fé­rence mani­feste est la couche sociale qui fré­quente le lieu et l’absence de super­vi­sion par des professionnel·les de la san­té. Il s’agit donc au fond d’une ségré­ga­tion sociale dans la mesure où lorsque le ser­veur lance l’assertion « c’est un toxi­co­mane », il nomme par-là l’exclusion qu’il opère en mots, puis en acte, de cet homme qui ne rentre pas dans les codes sociaux des­quels le pre­mier se revendique.

 

L’exclusion sociale par manque d’intégration des codes : l’habitus de classe

Quand le ser­veur énonce « c’est un toxi­co­mane », il dit « nous ne sommes pas comme lui ». C’est en le recon­nais­sant comme toxi­co­mane que lui-même s’identifie comme nor­mal ce qui relève alors « d’une parole au-delà du lan­gage » 5 dans la mesure où elle « fixe le sujet dans la rai­deur d’une iden­ti­té. » 6 L’assignation à ce signi­fiant consti­tue une légi­ti­ma­tion de l’exclusion de Mon­sieur L. du groupe, n’ayant pas eu la capa­ci­té – comme le ser­veur – d’intégrer les moda­li­tés des codes sociaux. Cette capa­ci­té d’un groupe à « inté­rio­ri­ser des struc­tures du monde social » 7 puis à les exté­rio­ri­ser per­met­tant ain­si « aux indi­vi­dus, dans une situa­tion don­née, de pro­duire le com­por­te­ment cor­res­pon­dant à ce qui est atten­du d’eux par le contexte social » en accor­dant « leurs struc­tures sub­jec­tives » à la socié­té « sans avoir for­cé­ment à y réflé­chir » 8, est for­ma­li­sé par le socio­logue fran­çais Pierre Bour­dieu dans le concept d’habi­tus 9. Ce concept décrit le pro­ces­sus incons­cient d’intégration, par les agents appar­te­nant à une classe don­née, des codes néces­saires à leur main­tien dans le sys­tème (le code ves­ti­men­taire, la façon de par­ler, l’apparence phy­sique…). Mon­sieur L. ne répond pas aux codes hup­pés des client·es du res­tau­rant et arbore un style ves­ti­men­taire, une coupe de che­veux et un visage assi­mi­lable à ce que la bour­geoi­sie asso­cie­rait aux popu­la­tions mar­gi­na­li­sées. Nom­mé ain­si, il appa­rait comme « étrange » et « étran­ger », c’est-à-dire incom­pré­hen­sible, car dif­fé­rent du groupe. Nait alors un sen­ti­ment de peur à son égard. La réac­tion de rejet est dès lors néces­sai­re­ment un méca­nisme de défense du groupe qui craint cet être et donc l’expulse.

La moda­li­té du rejet se fait ici par l’énonciation asser­tive du ser­veur qui cor­res­pond à un acte de ségré­ga­tion par lequel s’installe une double exclu­sion : socio­lo­gique et onto­lo­gique. Socio­lo­gique d’abord par la mons­tra­tion 10 de sa dif­fé­rence et de l’incompatibilité au groupe tant sur le plan de sa classe sociale que de son appa­rence phy­sique et de l’absence d’habitus adé­quat. Onto­lo­gique ensuite par l’utilisation du signi­fiant essen­tia­li­sant rela­tif au vocable « toxi­co­mane » pla­cée en fonc­tion d’épithète qui par-là même efface toute pos­si­bi­li­té d’humanisation de cet être qui n’est plus qu’un objet-déchet de la socié­té.  Comme tel, il est natu­rel­le­ment expul­sé, exo­né­ré car poten­tiel­le­ment dan­ge­reux et mani­fes­te­ment insalubre.

 

Le toxique est porté par le langage

En lan­çant l’assertion « c’est un toxi­co­mane », ce ser­veur touche en plein cœur de l’identité, de la digni­té et de l’être de Mon­sieur L. en ins­til­lant en lui la figure d’un monstre sus­cep­tible de repré­sen­ter un dan­ger aus­si inson­dable qu’imprévisible. Comme le dit la phi­lo­sophe Clo­tilde Leguil dans son der­nier ouvrage, « c’est seule­ment après coup que la noci­vi­té d’une expé­rience toxique se signale à nous […]. Le toxique dit la façon nou­velle dont le corps se sent pris en otage par des mots, et comme empoi­son­né par ceux-ci. » 11 L’autrice cite un pas­sage du Dic­tion­naire his­to­rique de la langue fran­çaise 12 où l’étymologie du toxique est étu­diée ; toxi­kon signi­fie le « poi­son dont on imprègne une flèche » venant de toxi­kos, la flèche et phar­ma­kon, le remède et le poi­son. Le toxique vient alors du ser­veur qui lance par le lan­gage cette flèche à l’encontre de Mon­sieur L. qui le conta­mine du centre de son iden­ti­té (le toxi­co­mane) à sa péri­phé­rie (un mar­gi­nal). Par là, il tra­hit sa peur de l’autre, de l’étranger et essaie de s’en déta­cher puis de le·la reje­ter en niant son huma­ni­té, dénon­çant la ter­reur qu’il éprouve à son égard jus­ti­fiant son exclu­sion et son rem­pla­ce­ment 13. Toxiké : bles­sure infli­gée par une flèche 14 d’un côté, phar­ma­kon sub­stance à la fois remède et poi­son de l’autre. Toxi­kon désigne donc le poi­son mis par l’émetteur sur la flèche pour bles­ser le récep­teur. Com­pris main­te­nant dans le champ de la lin­guis­tique, l’émetteur énonce une phrase pour un récep­teur et l’information com­mu­ni­quée est vec­to­ri­sée par le lan­gage. Le corps est ain­si « pris en otage par les mots » 15 qui sont le toxique qui infecte le·la récepteur·rice dans sa chair.

Quand le ser­veur dit « c’est un toxi­co­mane », la flèche se plante dans le corps de Mon­sieur L., le conta­mine, le pes­ti­fère et l’exclut. Ce qui fait de lui un toxi­co­mane n’est pas ce qu’il consomme, mais les mots adres­sés par l’Autre à son encontre. Autre­ment dit, il n’existe de toxi­co­mane que dans une énon­cia­tion toxique. Récem­ment, des stu­pé­fiants ont été retrou­vés dans le cabi­net de la ministre de l’Éducation fran­co­phone Caro­line Désir 16, pour­tant les huit sus­pects de l’affaire – employés par le cabi­net – n’ont jamais été taxés de « toxi­co­manes » dans la presse. Au contraire, l’usage de psy­cho­tropes dans cette classe sociale aisée est pour le moins bana­li­sé, sinon légi­ti­mé au nom d’un impé­ra­tif de per­for­mance, « je dois assu­rer une haute fonc­tion sociale, donc je peux consom­mer ». Dans l’inconscient col­lec­tif, cet usage relève par­fois du registre roman­tique : cer­tains écri­vains fran­çais consom­mant de la cocaïne sont consi­dé­rés comme des « poètes mau­dits », pas des toxi­co­manes. On se sou­vient de Bau­de­laire et Bukows­ki moins comme des alcoo­liques que comme des poètes torturés.

La roman­ti­sa­tion du més­usage de sub­stances est un pri­vi­lège de classe et ne connait pas toute l’émulation média­tique mena­çante et spec­ta­cu­laire des « toxi­co­manes » sup­po­sé­ment dangereux·euses enva­his­sant les centres-villes. Les articles sur ce sujet ne cessent de nour­rir de façon spec­ta­cu­laire et sen­sa­tion­na­liste la fan­tas­ma­go­rie col­lec­tive réac­tion­naire, bien plus qu’un tra­fic de stu­pé­fiants dans les hautes sphères régaliennes.

Ain­si, en novembre 2023, le séna­teur fran­çais Joël Guer­riau avoue avoir ache­té au sein même du Sénat, « un petit sachet blanc de sti­mu­lant ». Une de ses col­lègues l’accuse de l’avoir dro­guée pour l’agresser sexuel­le­ment. L’homme poli­tique, sus­pec­té de viol et consom­ma­teur de sub­stance, est tou­jours en poste ; le dés­in­té­rêt média­tique concer­nant cette affaire vient mar­quer le droit à l’oubli dont béné­fi­cie une cer­taine caste.

À Bruxelles, un pro­jet pilote, mis en place fin 2023 et actif aujourd’hui, faci­lite la col­la­bo­ra­tion entre les équipes mobiles psy­chia­triques et les forces de police en vue d’intervenir envers un public dit « toxi­co­mane » dans les rues de la capi­tale ; l’objectif est de « garan­tir la sécu­ri­té, assis­ter et sou­la­ger les ins­pec­teurs de police et les per­sonnes souf­frant de pro­blèmes psy­cho­lo­giques  17 ». Il est assez édi­fiant que les besoins et le confort des forces de police passent en avant-plan des per­sonnes « souffrant·es », en témoignent éga­le­ment les opé­ra­tions d’expulsion et de dépla­ce­ment des per­sonnes dor­mant autour de la Gare du Midi. Du mobi­lier urbain des­ti­né à rendre l’installation des per­sonnes sans-abris et des usager·ères impos­sible a été mis en place tout autour de la gare à la suite de ce que plu­sieurs jour­na­listes ont qua­li­fié de « rafle » 18, afin d’assurer une image plus poli­cée de la capi­tale. Ce qui s’apparente à un véri­table apar­theid, mas­qué der­rière les ori­peaux du soin 19, avance la patho­lo­gi­sa­tion de la pré­ca­ri­té sociale comme jus­ti­fi­ca­tion de la mise au ban des indi­vi­dus. Cette entre­prise est menée avec le concours des équipes mobiles dites « de crise » créées grâce à la fer­me­ture des infra­struc­tures hos­pi­ta­lières 20 : dans le sec­teur de la gare du Midi, la nou­velle équipe mobile de Saint-Pierre col­la­bore étroi­te­ment avec les forces de police locale.

La toxi­co­ma­nie est donc moins le signe d’une mala­die psy­chique que la jus­ti­fi­ca­tion d’une ségré­ga­tion sociale.

« Le toxique dit notre poi­son, il dit notre bles­sure, il dit notre vie conta­mi­née. » 21

 Mon­sieur L. est exclu de l’établissement ; je le rejoins sur le trot­toir et dis­cute avec lui. Il n’a nulle part où dor­mir, aime­rait man­ger un repas chaud mais n’a récol­té que 15 euros aujourd’hui. Je prends le temps de dis­cu­ter avec lui de ce qui s’est pas­sé dans sa vie depuis la der­nière fois que nous nous sommes vus car si le lan­gage est « à la fois remède et poi­son » et « s’introduit déjà dans le corps du dis­cours avec toute son ambi­va­lence  22 », il peut tout autant (re)créer le lien et la ren­contre. Il est déses­pé­ré et mani­fes­te­ment habi­tué à ce qu’on le rejette de cette façon. Je lui donne ce qu’il me reste : 12 euros. Avec cela, il pour­rait se payer six repas com­plets chauds avec un café au res­tau­rant social, une chambre d’hôtel pour une nuit, ou cinq tickets STIB ; dans l’établissement, il aurait pu payer deux tranches de pizza.

 

 

« Si tu dif­fères de moi, mon frère, loin de me léser tu m’enrichis. »

Antoine de Saint-Exupéry

  1. Nom fic­tif.
  2. Bir­ková A, Hub­ková B, Čižmá­rová B, Bolerázs­ka B. Cur­rent View on the Mecha­nisms of Alco­hol-Media­ted Toxi­ci­ty. Int J Mol Sci. 2021 Sep 7;22(18):9686.
  3. Struc­ture super­vi­sée par une équipe plu­ri­dis­ci­pli­naire com­pre­nant du per­son­nel para­mé­di­cal, des méde­cins et des travailleur·euses sociaux·ales afin d’accompagner les usager·ères et garan­tir une consom­ma­tion sans risque dans un endroit sécu­ri­sé. Il n’en existe qu’une seule à Bruxelles et une autre est en pro­jet d’ouverture dans le nord de la capitale.
  4. Le caillou de base libre de cocaïne se décom­pose en étant enflam­mé et largue une fumée pro­cu­rant un plai­sir aus­si intense qu’éphémère le ren­dant for­te­ment addic­tif. Le bruit de cra­que­ment au moment de la décom­po­si­tion du pro­duit par inha­la­tion lui donne son appel­la­tion cou­rante : le crack.
  5. Lacan, Jacques. Le Sémi­naire livre III : Les Psy­choses (1955 – 56), Paris, Seuil, « Points », 2018, p. 86 et « Dis­cours de Rome », Autres Écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 155.
  6. Auré, Mar­ga. « Les noms du mariage », La Cause du Désir, vol. 101, no. 1, 2019, pp. 47 – 50.
  7. Bour­dieu, Pierre. « L’école conser­va­trice. Les inéga­li­tés devant l’école et devant la culture », Revue fran­çaise de socio­lo­gie, vol. VII, 1966, p. 155.
  8. Jour­dain, Anne, Nau­lin, Sido­nie. « Héri­tage et trans­mis­sion dans la socio­lo­gie de Pierre Bour­dieu », Idées éco­no­miques et sociales, vol. 166, no. 4, 2011, pp. 6 – 14.
  9. Bour­dieu, Pierre. Le Sens pra­tique, Paris, Minuit, 1980, p. 88.
  10. Dans le sens de mon­trer à la vue de toustes mais éga­le­ment de rendre monstre.
  11. Leguil, Clo­tilde. L’ère du toxique : essai sur le nou­veau malaise de la civi­li­sa­tion, Paris, PUF, 2023, p. 50.
  12. Ibid. p. 42.
  13. Cette logique qui uti­lise la figure du ter­ro­risme comme légi­ti­ma­tion colo­niale (pra­ti­quée actuel­le­ment par l’armée russe et israé­lienne) ren­voie à un nar­ra­tif que nous avons étu­dié dans Per­so­nat, Fré­dé­ric. « La jeu­nesse à ses limites », La Revue nou­velle, vol. 7, no. 7, 2023, pp. 41 – 48.
  14. Leguil, Clo­tilde. ibid., p. 45.
  15. Ibid. p. 50.
  16. Colart, Louis & Der­claye, Guillaume. « De la cocaïne au cabi­net de Caro­line Désir : huit sus­pects mis à la dis­po­si­tion du juge », Le Soir, 26/01/2024.
  17. Com­mu­ni­qué de presse « Pro­jet pilote : des équipes mobiles de crise en san­té men­tale vont aider la police bruxel­loise avec les per­sonnes ayant des pro­blèmes psy­cho­lo­giques » 22 novembre 2023 acces­sible sur https://vandenbroucke.belgium.be/fr
  18. Abra­mo­wicz, Manuel, « L’opération de police à Bruxelles-Midi : ou com­ment faire le lit de l’extrême droite pour 2024 », Le Vif, Carte Blanche du 31 août 2023.
  19. « Gare du midi : opé­ra­tions poli­cières anti-sdf, la gen­tri­fi­ca­tion du quar­tier passe un stade sym­bo­lique », Bruxelles Dévie, 1 sep­tembre 2023.
  20. Confor­mé­ment à l’article 107 de la loi, le bud­get alloué aux lits d’hospitalisation est conver­ti en salaire de travailleur·euse social mobi­li­sable au domi­cile des béné­fi­ciaires. Par exemple, la fer­me­ture des 30 lits d’hospitalisation psy­chia­triques au CHU Saint Pierre a per­mis d’engager 15 per­sonnes tra­vaillant à l’équipe mobile dite de crise. Cette logique s’inspire de thèses anti­psy­chia­triques cf Per­so­nat, Fré­dé­ric. « Je ne serai plus psy­chiatre de Gérard Hof. Pré­sen­ta­tion cri­tique », La Revue nou­velle, vol. 3, no. 3, 2024, pp. 80 – 85.
  21. Ibid. p. 51.
  22. Der­ri­da, Jacques. « La phar­ma­cie de Pla­ton », Tel Quel, n°32, 1968, p. 265.

Frédéric Personat


Auteur

est médecin assistant en psychiatrie à l’ULB d’inspiration schizoanalytique. Ses réflexions portent sur les interactions entre inconscient collectif et société